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Le martyre de GAZA continue

Bourreau, ordonnateur en chef : Shaul MOFAZ

Le jour où la justice internationale passera, il sera vraisemblablement en tête de liste

samedi 10 décembre 2005

Shaul Mofaz, ministre israélien de la défense, ordonne à l’IOF de mener des opérations dans la Bande de Gaza,incluant des exécutions sommaires contre les militants du Jihad.
C’est ce même ministre qui, en juillet 2005, avait ordonné à ses troupes de refouler sans ménagement (doux euphémisme) la Caravane du Droit international qui se présentait au pont Allenby pour une rencontre pacifique avec les Palstiniens et les pacifistes israéliens qui l’attendaient sur l’autre rive du Jourdain.Cet épisode, empreint de brutalité, s’était terminé par l’apposition illégale sur les passeports de 72 personnes d’un tampon interdisant à ces représentants de 9 nationalités l’entrée en Israël pendant une durée de cinq ans.

En riposte au bombardement de Netanya survenu le 5 décembre, Shaul Mofaz ministre israélien de la défense a déclaré qu’il avait donné l’ordre à l’I.O.F. (Forces israéliennes d’occupation) de mener des opérations dans la bande de Gaza et au Nord de la Cisjordanie incluant des exécutions sommaires contre les militants du Jihad. L’ IOF a donc rétabli un bouclage total et a bombardé les zones d’où provenaient les tirs de rockets Qassam. De plus, le gouvernement israélien a décidé de refuser l’entrée en Israël à tout Palestinien. Même les permis VIP (“Personnalités très importantes”) ont été annulés . Tout mouvement de marchandises entre la Cisjordanie et la bande de Gaza a été interrompu et le feu vert est donné pour lancer une vaste opération de chasse aux Jihadistes en Cisjordanie.
Le PCHR affirme que ces dernières décisions ne peuvent qu’accroître la tension sur la région et menacer encore plus les vies de la population civile .
Vendredi 2 décembre - 21h00 - un garde côtes lance missiles fait feu sur un bateau de pêche en panne en mer à la hauteur de Rafah. Les hommes s’affairaient à la réparation. Selon des témoins eux-mêmes sur le lieu de pêche, l’I.O.F. a obligé l’un des membres de l’équipage, Chihda ZO’ROB à se dévêtir et à se jeter à l’eau. Sous la menace des armes il a du y rester une heure entière. Puis il a été contraint à s’étendre sur le plat bord de la vedette pendant 4 heures par un grand froid . Plus tard un autre bateau de pêche a été sommé de venir le chercher pour le ramener à terre.
22h00 - Nuit et jour l’I.O.F. assure la surveillance de sa frontière. A l’Est de Khan Younis Elle détecte des bruits. Elle tire 5 balles et plusieurs obus d’artillerie en direction de terres agricoles jouxtant la frontière. Le lendemain matin elle informe l’autorité palestinienne que plussieurs personnes avaient essayé de franchir la frontière. La Sécurité palestinienne et des ambulances se présentent sur les lieux et recherchent les éventuelles victimes. Ils découvrent d’abord Anwar ABU LEBDA, 17 ans et Zuhdi SHAHEEN, 19 ans. Le 1er est immobilisé par une balle dans le genou, le 2ème avec une balle dans la poitrine et une autre dans la jambe. Deux heures plus tard l’équipe médicale découvre le corps de Sayed ABU LEBDA, 15 ans, touché de plusieurs balles. Il a saigné jusqu’à la mort.
Samedi au petit jour - Il était 04h30 quand un garde côtes israélien détecte un bateau de pêche palestinien en provenance de la côte égyptienne, faisant route sur le littoral à hauteur de Rafah. L’équipage de la vedette garde côtes tire des coups de feu en l’air et avec un porte voix somme le bateau de s’immobiliser alors qu’il n’est plus qu’à une courte distance du petit port de pêche. Les pêcheurs ayant refusé d’obtempérer leur bateau est coulé. Les 2 pêcheurs qui essayaient de rejoindre le rivage à la nage sont la cible des marins israéliens. Ziad AL BARDAWIL, 22 ans coule d’une balle dans le dos.
22h00 - L’I.O.F. assure la surveillance de sa frontière à la hauteur de Beit Hanoun. Croyant avoir détecté quelque chose d’insolite elle tire plus de 30 obus d’artillerie sur une zone inhabitée. Aucune victime mais la population du secteur a été paniquée.
Dimanche - 00h30 - Un F 16 lâche un missile en rase mottes sur Beit Lahia au nord de la bande de Gaza. Aucune victime mais la population a eu une grosse frayeur.
03h00 - Un drone lâche un missile sur l’immeuble de la société charitable Al Ishan situé dans la rue Jaffa au NO de Gaza Ville. Les bureaux sont sérieusement endommagés. L’IOF justifie cette attaque qui s’inscrit dans le contexte de la consigne de « l’utilisation de tous les moyens possibles en réplique aux tirs de roquette palestiniens sur Israël ».
Dans la matinée, l’IOF a élevé un mirador sur la frontière à l’est de Khan Younis, le mirador est implanté sur une colline et protégé par des blocs de ciment et des sacs de sable. Ce mirador n’est seulement qu’à quelques centaines de mètres d’un poste militaire israélien déjà existant. Cette tour de contrôle supplémentaire ne se justifie que pour une surveillance accrue de la frontière. La population de ce secteur est inquiète car ce nouveau mirador va pouvoir être utilisé pour tirer sur elle. Il faut noter que c’est le 4ème implanté sur la frontière depuis la mise en œuvre du plan du désengagement il y a 3 mois.
Mercredi 7 décembre 17h.30 - un drone cible son missile sur une voiture qui roule dans KHERBAT AL A’ADAS au N O de Rafah, la voiture vole en éclats le chauffeur est tué sur le coup, il s’agit de MAHMOUD AL A’RKAN 28 ans. Un homme, son fils et 3 enfants qui étaient à proximité ont tous été sérieusement blessés par des éclats à travers le corps et à la tête. Il s’agit de : HAMADA, SALEH et MOHAMMED ‘AAL, 11, 13 et 14 ans et de YOUSSEF EID, 55 ans et de son fils MAHMOUD , 11 ans.
La situation aux postes frontière
Rafah International : - Cette semaine encore il n’a été ouvert que de 4 à 5 heures par jour alors que l’accord signé stipule 12 heures d’ouverture. Cette restriction est le signe que l’IOF continue d’exercer son contrôle et de maîtriser tous les mouvements à ce poste frontière.
Beit Hanoun :jusqu’au 6 décembre ce ne sont que quelques centaines de personnes autorisées à rentrer en Israël. Depuis le 6 décembre, ce poste frontière est totalement fermé en réponse aux bombardements survenus sur le ville israélienne de NETANYA.
Al MANTAR et SOFA ont été l’objet de fermetures inopinées tous les jours de la semaine, depuis le 6 décembre ils sont fermés.
Ces sanctions collectives privent la population civile palestinienne de la Bande de Gaza de son droit à la liberté de déplacement, d’éducation et de soins médicaux