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Chronique quotidienne « les prisonniers »

La Cour Israélienne prolonge la condamnation

du secrétaire général du mouvement Abna El Bilad

mercredi 28 décembre 2005

Le camarade Muhammad Kana’ane -Abou As’ad- secrataire général de Abnaa El Balad (les fils du pays), a été arrêté le 7 janvier 2003 en même temps que son frère Husam Kana’ane, membre du comité central du mouvement, et que les camarades Youssouf Abou ‘Ali, membre du comité de contrôle du mouvement et Sahar ‘Abdou, secrétaire du magazine « Al Jil Al Jadid » (la Jeunesse d’aujourd’hui). Après un mois d’interrogatoires intensifs entre les mains du Shin Bet, au cours desquels ils ont été privés de leurs droits élémentaires et empêchés de rencontrer un avocat, les camarades Muhammad et Husam ont été traînés en justice sous des inculpations montées de toutes pièces de « menaces pour la sécurité », alors que es deux autres camarades étaient relâchés.

La cour d’appel de Haïfa a condamné Muhammad Kana’ane à deux ans et demi de prison pour « avoir rencontré un agent de l’étranger ». Il faut souligner que dans le « droit » israélien, tous les activistes Palestiniens sont considérés comme des « agents de l’étranger », et que par ailleurs tous les meetings du camarade Kana’ane ont été tenus en public en tant qu’activité publique d’Abnaa El Balad, ayant pour but d’unir la résistance politique du peuple Palestinien à l’occupation et à l’apartheid raciste israélienne. Le camarade Husam a été plus tard condamné à dix ans et demi de prison, après avoir été accusé d’« assistance à l’ennemi », une clause attrape tout des lois d’exception draconiennes édictées par Israël et qui s’applique à quiconque s’oppose à l’occupation et aux crimes de guerre israéliens.

L’accusation, non satisfaite, a fait appel contre la « légèreté extraordinaire » de la condamnation prononcée contre le camarade Kana’ane. Le 10 novembre, la cour d’appel, composée de trois juges et présidée par le juge Barak, accepta l’appel de l’accusation et condamna le camarade Kana’ane à quatre ans et demi de prison. Comme motif de leur décision, les juges soulignèrent la ténacité du camarade Kana’ane, déjà arrêté plusieurs fois dans le passé, mais qui n’a jamais abandonné la lutte.

L’emprisonnement prolongé du secrétaire général d’Abnaa El Balad vient couronner une série de persécutions systématiques de notre mouvement, en même temps que de persécutions dirigées contre la direction d’autres mouvements politiques légitimes représentant les masses arabes palestiniennes à l’intérieur des territoires occupés en 1948. Cinq dirigeants du mouvement islamique, sous la conduite du Cheikh Raed Salah, ont été mis en prison pendant plus de quatre ans pour leur aide humanitaire aux victimes de l’occupation. Hier seulement, Ghasan Athamneh, un membre important de l’Alliance Démocratique Nationale, a été condamné à 9 ans de prison pour des raisons de « sécurité ».

Dans un communiqué de presse spécial publié aussitôt après la décision de la cour, le mouvement Abnaa El Balad condamne fermement la décision et poursuit ; « Nous vous promettons à tous, nous nous promettons à nous-mêmes, nous promettons à nos camarades qui sont maintenant dans l’obscurité de leur prison, et comme à tous les prisonniers de la liberté, que nous ne renoncerons jamais sur la route de la liberté. Les persécutions et les tribunaux de punition ne parviendront pas à nous écarter de notre chemin.

Notre combat continuera jusqu’à la réalisation complète des droits du peuple Palestinien, et tout d’abord le droit de maintenir vivants les liens entre tous ceux de notre peuple, où qu’ils se trouvent, et jusqu’à ce que soit réalisé leur droit au retour et à l’établissement d’un état Palestinien indépendant. »