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Chronique quotidienne « les prisonniers »

La version sioniste de la présomption d’innocence

en français et ensuite en anglais.

samedi 4 février 2006

La Société des Prisonniers Palestiniens a fait appel à des organisations humanitaires locales et internationales pour intervenir auprès des autorités israéliennes afin qu’elles mettent un terme aux dénis de droit et aux violences faites aux détenus Palestiniens dans les prisons et les établissements de détention israéliens, particulièrement au cours des interrogatoires.

La Société des Prisonniers Palestiniens a publié un communiqué de presse rendant publiques les violations du droit et les violences infligées par les soldats et les interrogateurs Israéliens à l’encontre des femmes prisonnières, en contravention directe avec le droit international et la quatrième convention de Genève.

Une avocate qui travaille pour la Société des Prisonniers Palestiniens, Hanan Khatib, a déclaré qu’elle a rencontré la détenue « S. », qui a préféré rester anonyme dans le rapport publié.

S. a été arrêtée le 12 décembre 2005, après que des soldats aient pénétré de vive force dans sa maison et l’aient fouillé.

« Ils m’ont menotté et bandé les yeux, et n’ont pas cessé de m’adresser des grossièretés, de m’humilier et de m’insulter », déclara S. « Ils m’ont emmené dans une salle d’interrogation et m’ont obligé à m’asseoir sous une douche après m’avoir attaché les pieds et les mains à une chaise, alors que je ne portais que mon pyjama. ».

« Ils m’ont gardé sur cette chaise pendant plusieurs heures, et lorsque je leur ai dit que je devais me rendre aux toilettes, ils ont exigé qu’un soldat m’accompagne. Il voulait entrer dans les toilettes en même temps que moi, mais je l’en ai empêché et j’ai demandé qu’ils fassent venir une femme soldat », a déclaré S. « La femme soldat m’a finalement accompagné, mais ils ont exigé que la porte reste ouverte pendant que j’utilisais les toilettes. »

Plus tard, S . a été transférée à la prison de Hasharon, où elle a été placée en confinement solitaire pendant quatre jours avant d’être transférée à la prison d’Al Jalama.

L’interrogatoire

Aussitôt après l’arrivée la prison d’Al Jalama, des soldats ont interrogé S. pendant environ deux à trois heures, et le lendemain ils commencèrent « des sessions d’interrogation, où l’un après l’autre m’interrogeait et me maltraitait ».

Pendant les interrogatoires, les soldats menaçaient de la violer si elle n’avouait pas, se livrant à des attouchements pendant qu’elle était attachée sur la chaise. Ses gardiens employaient comme tactique d’intimidation, de lui refuser ses objets féminins aussi longtemps qu’elle n’avouerait rien.

« Ils m’insultaient également, et menaçaient d’arrêter mes enfants et de raser notre maison. Il me dirent que je resterais emprisonnée pendant une très longue période, mais que si je reconnaissais avoir fait des choses dont je ne savais rien, ils me relâcheraient au bout de six mois. »

Des conditions de détention inhumaines

Pendant que S. était retenue dans l’établissement de Hasharon, d’autres prisonnières lui donnèrent un hijab « pour se couvrir la tête », mais elle fut obligée de dévoiler ses cheveux pendant les interrogatoires.

« Les soldats essayaient continuellement de me toucher les cheveux et le corps », a-t-elle déclaré. « Ils faisaient venir une femme soldat qui me disait que je ferais mieux de coopérer avec eux, et bénéficier de la « liberté d’Israël », et elle me dit encore qu’elle pouvait m’apporter des robes, et quelques anneaux. Ils me demandèrent même de chanter, mais je rejetai toutes leurs soi-disant offres ».

Pendant la phase d’interrogation, S. se vit interdire de rencontrer son avocat, n’eut pas la permission de se doucher, et fut à plusieurs reprises menacée d’être « dénoncée pour ses mauvaises mœurs » si elle ne « coopérait » pas avec les soldats.

La Société des Prisonniers Palestiniens a déclaré que les conditions de détention et les violences faites à S. n’était qu’un exemple des violations habituelles commises contre les détenues.

Les prisons Israéliennes, tout comme les centres d’interrogatoire et les camps de détention manquent tous de l’équipement fondamental nécessaire à ma vie de tous les jours.

A de nombreuses reprises, les interrogateurs Israéliens ont été accuses d’utiliser des méthodes de torture qui ont été jugées illégales par rapport au droit international, comme par exemple l’emploi de tortures et de violences extrêmes, tant physiques que psychologiques.

La Société des Prisonniers Palestiniens note que ces violations se déroulent alors qu’Israël, en tant qu’état, est connu aux yeux du monde comme une « démocratie ». La loi Israélienne permet l’emploi de la torture pendant les interrogatoires de prisonniers Palestiniens, bien qu’Israël ait été condamné pour ces pratiques aussi bien par les Nations Unies que par la Cour Internationales de Justice.

La Société des Prisonniers Palestiniens demande instamment à ma communauté internationale de faire pression sur Israël afin qu’il se conforme à toutes les règles internationales pour ce qui concerne les détenus et leurs droits, et respecte enfin les articles de la quatrième convention de Genève.

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The Palestinian Prisoners Society (PPS) appealed to humanitarian organizations, locally and internationally, to pressure the Israeli authorities to stop the violations and abuse carried against Palestinian detainees in Israeli prisons and detention facilities, especially during interrogation.

The PPS issued a press release exposing violations and abuse conducted by Israeli soldiers and interrogators against female detainees ; these acts of torture, and abuse, are direct violations of international law and the fourth Geneva convention.

A lawyer with the Palestinian Prisoners Society, Hanan Khateeb, said that she met with detainee "S.", who wished in remain anonymous in the public report.

S. was arrested on December 12, 2005, after soldiers broke into her house and searched it.

"They handcuffed me, blindfolded me, and kept telling me bad words while insulting and humiliating me", S .said, "They took me to an interrogation room and forced me to sit under the rain after tying my hands and legs to a chair, while I was only wearing my pajamas".

"They kept me on that chair for several hours, and when I told them that I needed to use the toilet they insisted that a soldier accompany me, he wanted to enter the toilet with me but I rejected and demanded they bring a female soldier", S stated, "The female soldier eventually accompanied me but ordered me to keep the door opened while I used the toilet".

Later on, S. was transferred to Hasharon Prison, where she was confined to solitary confinement for four days, and then transferred to Al Jalama prison.

Interrogation :

Directly after arriving at Al Jalama prison, soldiers interrogated S. for two to three hours, and on the next day they started "sessions of interrogations, where they took turns interrogating and abusing me", she added.

During interrogation, soldiers threatened to rape her if she did not confess, touching her body while she was tied to the chair. Her captors used the intimidation tactic of denying her feminine products unless she confessed to certain things.

"They also insulted me, and threatened to arrest my children and level our house. They told me that they would keep me imprisoned for a very long period, but if I confess to doing things I know I didn’t do, they would release me after six months".

Inhuman conditions

While S. was held in Hasharon facility, other female detainees gave her a Hijab "to cover her head", but she was forced to unveil her hair during interrogation.

"Soldiers were continuously trying to touch my hair, and body", she stated, "They brought a female soldier who was telling me that I should cooperate with them, and ’enjoy the Israel freedom’, she also told me that she can bring me dresses, and some nose rings, they even asked me to sing, but I rejected all of their ’offers’".

During interrogation, S. was barred from meeting with her lawyer, was not allowed to shower, and was repeatedly threatened to be "defamed" if she did not "cooperate" with them.

The PPS reported that the conditions and abuse against "S." is only a sample of the Israeli violations against the detainees.

Israeli prisons, interrogations centers and detention camps lack all fundamental equipment needed for daily living.

Israeli interrogators have been accused on multiple occasions of using torture methods that have been deemed illegal under international law, including sensory deprivation, as well as extreme physical and psychological torture and abuse.

The Palestinian Prisoners Society noted that these violations are being carried out while Israel, as a state, is known to the world as a ’democracy’. Israeli law permits the use of torture during interrogation of Palestinian detainees, despite Israel’s having been chastised for these practices by both the United Nations and the International Court of Justice.

The PPS demanded the international community pressure Israel to comply with all international rules and regulations regarding the detainees and their rights, and to respect the articles of the Fourth Geneva Convention.