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« Affaire Hariri »

Le comble !

Aprés avoir failli déclencher une attaque « reflexe » et irréfléchie contre la Syrie

samedi 24 juin 2006

Il y a, dans ce qui suit, une sorte d’injure à l’opinion publique mondiale et la preuve d’une superficialité coupable dans la façon dont a été traité ce dossier.

Aprés avoir, dans les heures qui ont suivi l’assassinat, accusé formellement la Syrie de tous les maux,la France et les Etats-Unis, étrangement unis dans un même réflexe, puis désavoués par l’ONU, ont continué de tenter, rapport Mehlis aidant, de persuader l’opinion mondiale qu’il fallait prendre des sanctions sévères voire ultimes contre ce pays qui, pour eux, figure sur la liste noire.

Aprés le désaveu de Mehlis, promu en récompense de ses bons et loyaux services, le magistrat belge Bremertz, reprenait, trés professionnellemnt, l’enquête et parvenait, dans un rapport intermédiare dont nous avons publié récemment quelques passages, à conclure qu’il était urgent d’attendre et que l’enquête était loin d’être terminée. De nouveaux personnages de différentes nationalités apparaissaient dans ce feuilleton macabre et probablement crapuleux.

Aujourd’hui, voici que le fils du Ministre assassiné, faisant fi de toutes les suspicions dont il a été l’un des vecteurs, aprés avoir rencontré Jacques Chirac également monté en première ligne contre la Syrie voici quelques mois, pense à renouer des relations diplomatiques avec la Syrie.

Gageons que lorsque la vérité éclatera, si elle éclate un jour, les autruches trouveront un terrain propice pour y enfouir leur tête avide et chercheuse !

Al-Oufok

7 - Saad Hariri juge possible des relations diplomatiques avec Damas

L’établissement de relations diplomatiques entre Beyrouth et Damas est possible, a déclaré à Paris le fils de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné l’an dernier.

La Syrie et le Liban, qui ont 250 kilomètres de frontière commune, n’ont pas établi d’ambassades réciproques depuis que les puissances occidentales ont créé les deux Etats sur des territoires de l’ancien Empire ottoman, en 1920. Une partie de leur frontière continue de faire l’objet de controverses.

« On pourra établir des relations entre le Liban et la Syrie », a déclaré Saad Hariri, chef de la majorité au parlement libanais, après un entretien d’une heure et demie avec Jacques Chirac à l’Elysée.

« La Syrie a des relations diplomatiques avec tous les pays du monde, sauf Israël », a ajouté le président du Mouvement du futur. « Nous ne sommes pas Israël mais le Liban, un pays arabe, et je crois qu’on pourra établir des relations diplomatiques. »

La veille au Caire, le ministre syrien des Affaires étrangères avait jugé que le moment n’était pas opportun pour ouvrir une ambassade à Beyrouth.

La Syrie a mis fin il y a quatorze mois à 29 ans de présence militaire au Liban, à la suite de manifestations consécutives à l’assassinat de Rafic Hariri, en février 2005.

Des enquêteurs de l’Onu ont fait état d’éléments impliquant des responsables syriens et libanais dans cet assassinat.

Lors de son entretien avec Saad Hariri, Jacques Chirac a rappelé son « attachement à l’application intégrale, pleine et entière » des deux résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu concernant l’enquête sur l’assassinat, a rapporté l’Elysée.

La France soutient les efforts visant à relancer le dialogue national entre « toutes les composantes de la société libanaise » et appuie l’idée d’une conférence sur la relance économique du Liban.

Saad Hariri a souligné l’importance de « calmer les tensions » et d’engager un « dialogue sincère » entre les parties, préalable indispensable, selon lui, à la mise en oeuvre de réformes économiques dans son pays

(Avec les agences de presse)