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Faire le mal, faire du mal, installer le mahleur et y prendre plaisir !

Récit d’une intervention ordinaire de l’armée et de la police israéliennes

En psychologie, le mot savant qualificatif est : sadisme !

vendredi 26 mai 2006

Les maisons démolies par les forces sionistes dans le village Abu Teloul, mercredi 24 mai, ont été reconstruites le lendemain, par la population du village soutenue par le conseil régional des villages non-reconnus.

C’est la réponse des Palestiniens du Naqab aux mesures israéliennes de judaïsation et colonisation de la région sud de la Palestine historique. Le financement de la reconstruction fut assuré par la population locale et une participation du conseil régional. La réunion qui a rassemblé les villageois et le conseil régional, suite aux démolitions de maison, s’est achevée par la résolution de reconstruire toute maison démolie et d’empêcher les futures démolitions, par tous les moyens possibles.

Les familles habitant les maisons visées par les bulldozers de l’occupation sont celle de Hamid Umrani, qui a sept enfants et dont la mère est souffrante, ayant été hospitalisée il y a quelques jours à l’hôpital Soroka dans le Naqab. La famille de Hamid Shahda Umrani, 33 ans, est composée de deux enfants handicapés dont l’état nécessite des soins.

Le même jour, le conseil régional des villages non-reconnus dans le Naqab avait réussi à empêcher la démolition d’une autre maison dans le village non reconnu Wadi Sirr, en faisant appel à la décision. C’est une première, selon le président du conseil, Hussayn Rafay’a, qui a appelé la population à tenir le conseil informé de toute décision leur parvenant concernant leurs maisons.

La démolition des maisons dans le village pourtant reconnu Abu Teloul a été menée par les forces de la police sioniste, sous la protection d’un hélicoptère, et par le biais de plusieurs bulldozers. Le village est situé sur la route Bir Sabaa - Dimona. Il faut dire que même dans les villages reconnus, les autorités sionistes procèdent aux démolitions de maisons jugées non reconnues, c’est-à-dire illégales. Les forces de la police sioniste étaient arrivées très tôt le matin, encerclant le village de tous côtés, et empêchant d’en sortir ou d’y entrer.

Un responsable du « comité des quarante » (comité qui soutient la lutte des villages non reconnus) a déclaré : « Celui qui observe cette opération s’imagine qu’il se trouve à Jénine, ou dans la bande de Gaza, lorsqu’il regarde les yeux apeurés des enfants. Après qu’ils aient démoli, nous avons vu la joie et la satisfaction sur les visages des policiers, comme s’ils avaient réussi une opération militaire contre un ennemi implacable. Nous sommes étonnés de cette opération qui se déroule dans un village reconnu. »

3500 personnes habitent dans le village Abu Teloul, où se trouvent deux écoles pour 2000 élèves, ainsi qu’un dispensaire. C’est l’équipement qu’il y a pour toute la région, et non seulement pour le village.