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Qu’ils balaient déjà, devant leur porte, leur terrorisme d’Etat
Non à la collaboration avec les stratèges israéliens de la guerre dite "anti-terroriste
Merci à Pierrette Iselin de cette information
vendredi 23 juin 2006
Le respect du droit international et des Conventions de Genève doit primer sur le terrorisme d’Etat et les violations systématiques des droits humains.
Avec le soutien officiel et financier de l’Etat de Vaud, le « Groupe romand pour le matériel de défense et de sécurité » (GRPM) organise à Paudex le 29 juin 2006, une « Première Convention internationale de sécurité publique ».
Parmi les spécialistes invités à faire le point sur « le terrorisme, la violence urbaine et le fanatisme religieux » on trouve Dani Arditi, ancien général de l’armée israélienne et actuel chef du « Counter Terrorism Bureau » du Conseil National de Sécurité, directement rattaché au cabinet du Premier Ministre d’Israël, ainsi que Peter Regli, ancien chef des services de renseignements militaires suisses.
L’invitation du chef « antiterroriste » israélien se place dans le contexte de la « normalisation » des rapports de la Suisse avec Israël annoncée par le conseiller fédéral Samuel Schmid au printemps 2005. Cette normalisation a comporté le redémarrage en force de la collaboration militaire avec Israel, notamment avec :
. l’achat de matériel militaire israélien pour 150 millions de francs dans le programme d’armement approuvé en octobre 2005,
. la visite en novembre Israël d’une délégation militaire suisse emmenée par le divisionnaire Jakob Baumann, en vue d’autres achats,
. la visite, en mai 2006, en Suisse d’une délégation de l’armée de l’air israélienne, emmenée par son commandant en chef, le général Eliezer Shkedi.
Ces collaborations décrédibilisent les engagements humanitaires de la Suisse
C’est sous prétexte de « lutte au terrorisme » que l’armée et les services sécuritaires israéliens violent systématiquement le droit humanitaire international et bafouent les droits humains de la population palestinienne.
Il suffira de mentionner les raids meurtriers contre les « infrastructures du terrorisme » dans les Territoires Palestiniens Occupés, les assassinats extrajudiciaires, la détention en Israël de milliers de prisonniers palestiniens, l’enfermement des populations de villes et villages entiers, la construction du Mur de séparation et d’annexion (appelé « barrière antiterroriste » dans le langage officiel israélien).
A propos de ce dernier exemple, il faut rappeler que c’est en sa qualité d’Etat dépositaire des Conventions de Genève que la Suisse a été mandatée par l’Assemblée générale de l’ONU pour trouver les modalités pour faire appliquer la résolution qui condamne et demande le démantèlement du mur.
La collaboration et les échanges avec les services sécuritaires israéliens décrédibilisent gravement l’engagement de la Suisse en faveur du respect des droits humains et pour l’application du droit international humanitaire dans le conflit au Proche-Orient.
Rappelons encore que parmi les entreprises membres du GRPM figure aussi RUAG Aerospace, entreprise à 100% propriété de la Confédération qui produit des drônes avec l’industrie aéronautique militaire israélienne et qui est en même temps partenaire du consortium européen qui, emmené par Dassault, réalise le projet de drône de combat européen « nEUROn ».
L’intervention à Paudex, de Peter Regli, impliqué dans la scandaleuse collaboration militaire de la Suisse avec le régime de l’Apartheid d’Afrique du Sud, aux côtés du chef antiterroriste israélien montre à point nommé comment la Suisse du Département de la défense et des fabricants d’armes continue à ignorer les leçons du passé pour privilégier les intérêts économiques et soi-disant sécuritaires sur toute autre considération.
Le respect des droits humains doit primer : non à l’invitation du chef antiterroriste israélien :C’est au nom de la primauté du respect des droits humains et de l’application des Conventions de Genève, pour dénoncer les violations systématiques des droits du peuple palestinien et pour soutenir des alternatives civiles à la soi-disant « guerre contre le terrorisme » que les Collectifs Urgence Palestine et le GSsA romands demandent
. de renoncer à l’invitation du chef du bureau antiterroriste israélien au congrès de Paudex
. l’arrêt de toute collaboration militaire avec Israël Ces demandes ont déjà été adressées au Service de l’Economie du Canton de Vaud, qui finance la conférence en question avec 30’000 Frs, ainsi qu’aux organisateurs et aux membres du GRPM.Les organisations mentionnées ci-dessous appellent également à participer à un piquet d’information et de protestation qui se tiendra devant le Centre patronal vaudois, 2 route du Lac, à Paudex le 29 juin 2006 à 15h, avant l’ouverture de la conférence du GRPM.
Collectifs Urgence-Palestine Vaud, Genève, Nyon-La Côte, Neuchâtel, Association Suisse-Palestine, PASO (Bâle), GSSA