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Le FSM qui s’est tenu en janvier 2006 à Caracas a fait une large place à la Palestine (nous l’attestons, nous y étions)

Il y a 15 jours à Vienne, Hugo Chavez a, de même, traité du sujet avec des mots qui sont les nôtres (nous l’attestons, nous y étions)

Aujourd’hui c’est le Maire de Londres qui parle de la démocratie au Vénézuela

mercredi 24 mai 2006

Nous devions bien à Hugo Chavez, et à son courageux entourage, la publication de cet article, du non moins courageux Guardian, qui apporte une bouffée d’oxygène dans l’atmosphère internationale empuantie par le mensonge, la désinformation, la manipulation et le diktat de ceux qui prétendent « parler au nom de Dieu ».

Traduction :
Numancia Martínez Poggi

Source : The Guardian
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/story/0,,1774918,00.html

Le président vénézuélien Hugo Chávez du Venezuela sera aujourd’hui le deuxième chef d’Etat -après la Reine- a être reçu à la Mairie de Londres.
Pour parler des transformations sociales en cours au Venezuela, les qualifications politiques souvent nécessaires dans notre monde imparfait peuvent être laissées de côté. Il est clair comme de l’eau de roche de quel côté se trouvent le droit et la justice. Pendant des années les gens ont demandé que le progrès social et la démocratie avancent main dans la main, et c’est exactement ce qui est en train de se produire au Venezuela.

Cela mérite donc le soutien non seulement des défenseurs du progrès social mais de tous les authentiques défenseurs de la démocratie dans le monde. Le Venezuela dispose d’énormes richesses pétrolières qui n’ont, jusqu’à aujourd’hui, que très peu bénéficié à la population. Maintenant, pour la
première fois dans ce pays de plus de 25 millions, un service de santé efficace est organisé. 17 millions de personnes ont eu accès à la santé gratuite pour la première de leur vie. L’analphabétisme a été éliminé. 15 millions de personnes ont pu accéder à des aliments, à des médicaments et d’autres produits essentiels, à des prix abordables. 250 000 opérations des yeux ont été financées pour libérer de la cécité autant de personnes. Ce sont d’extraordinaires là réalisations concrètes.

Il n’est donc guère surprenant que Chávez et ses alliés aient remportés 10 élections en huit ans. Ces victoires ont été obtenues malgré les medias privés, largement contrôlés par les opposants au gouvernement. A l’occasion de la visite de Chávez, des militants d’extrême droite ont affirmé qu’il est une sorte un dictateur.

Les opposants à la démocratie ce sont ceux qui ont organisé un coup contre Chávez, événement rendu par les images de l’extraordinaire documentaire « La Révolution ne sera pas télévisée ». C’est un film qui change littéralement
des vies. Par change une équipe de tournage se trouvait dans le palais présidentiel lors du coup militaire d’avril 2002 contre le président Chávez.

Les événements sont filmés minute après minute.

Des tireurs anti-chavistes liés aux organisateurs du coup ont tiré sur une manifestation chaviste. Comme les armes sont assez courantes au Venezuela, certains parmi la foule ont répondu aux coups de feu. Les télévisions états-uniennes ont monté ces images, en supprimant les tireurs qui tiraient sur la foule chaviste, pour les manipuler et pour pouvoir affirmer que c’est les manifestants anti-chavistes qui avaient été attaqués.

Un million de personnes sont descendues dans les rues de Caracas pour demander la libération de Chávez. Le moment où l’armée a lâché les organisateurs du coup pour se rallier aux manifestants est montré dans le film.

Que les Tories de Londres boycotte la rencontre avec Chávez aujourd’hui montre combien a peu changé le Parti conservateur de David Cameron. Cela contraste bien entendu avec la célébration du tortionnaire meurtrier Général
Augusto Pinochet. Pour justifier leur position, de façon complètement ridicule, ils comparent Chávez à Staline. Parfois il est nécessaire de choisir le moindre de deux maux. La Grande-Bretagne a combattu aux côtés de
Staline contre Hitler. Mais avec Chávez le choix n’est pas difficile du tout. Il conduit un projet progressiste et il accomplit cela de par le mandat des urnes.

Le refus de George Bush de respecter le choix du peuple vénézuélien montre que son gouvernement n’est au vrai pas du tout intéressé par la promotion de la démocratie.

Jamais depuis le coup de 1973 qui a mené Pinochet au pouvoir les peuples n’ont dû faire face à un choix aussi important à l’échelle internationale.
Au Venezuela des millions de personnes luttent pour sortir leur pays de la pauvreté. Ils le font par des moyens qui sont parmi les plus démocratiques du monde. Cela peut nous inspirer.

Aujourd’hui on s’oppose au Venezuela dans une grande mesure sur la base de mensonges. Nous devons nous assurer que les Vénézuéliens n’auront pas à faire face à quelque chose de pire. Soutenir le Venezuela est le devoir de tous ceux qui défendent le progrès, la justice et la démocratie.

Ken Livingstone
Maire de Londres
mayor@london.gov.uk