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Source : ISM
" Lettre à madame Martine AUBRY, « amie d’Israël » "
Mardi, 11 janvier 2011 - 8h22 AM
mardi 11 janvier 2011
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Par Mireille Gabrelle
publiée sur le blog de Jean Lévy, canempechepasnicolas, le 7 janvier 2011.
Nous sommes rassemblés et manifestons aujourd’hui lundi 27 décembre 2010, deux ans après la barbarie sioniste à Gaza, deux ans après une nouvelle guerre génocidaire contre le peuple palestinien. Les mots peuvent déplaire aux « amis d’Israël », mais les mots ont un sens : un génocide est le massacre soigneusement planifié et exécuté d’un groupe humain. L’opération sioniste dite « Plomb durci » l’a été.
Avec le feu vert de l’Europe et la complicité de la France.
"Nous sommes ici, ce soir, pour rendre hommage à la Résistance palestinienne, et exiger l’application des droits nationaux du peuple palestinien et des sanctions immédiates contre Israël. Pourquoi cette totale impunité pour un Etat qui n’a cessé d’être au-dessus de toutes les lois ? L’Etat d’Israël n’est-il donc pas un Etat comme les autres ? Certes non !
Suite aux horreurs antisémites commises sur le sol européen pendant des siècles et à la collaboration avec le régime nazi, l’Europe a réalisé un vieux rêve impérialiste et a créé un nouveau monstre : un Etat colonial et raciste.
Un Etat créé par des Européens pour des Européens.
Un gendarme de l’Occident au Proche Orient.
Cette « bête immonde », né par la guerre et le nettoyage ethnique d’un peuple ne vit, depuis sa création en 1947, que par le sang et les destructions. L’impérialisme des Etats-Unis d’Amérique du Nord en a quasiment fait son 51ème Etat, puis quelques valets arabes ont rejoint le maître.
La France aussi a ses valets.
Certains se cachent derrière des discours de tolérance et de paix, de la poudre aux yeux pour taire et cacher la réalité, celle d’une occupation militaire et d’une colonisation qui a réduit la Palestine historique à quelques confettis cernés par un mur d’apartheid, des barbelés et des centaines de barrages tenus par une soldatesque juvénile portant l’uniforme sioniste, qui empêche les enfants palestiniens d’aller à l’école, les femmes palestiniennes d’accéder à l’hôpital pour accoucher, qui humilient quotidiennement des hommes et des vieillards.
Parmi les « amis d’Israël », il y a le socialiste Bertrand Delanoë, le maire de Paris, dont nous pourrions évoquer le cas tant la liste de ses marques d’allégeance à l’Etat sioniste est longue.
Mais nous sommes à Lille et vivons à la Lille ou dans sa communauté urbaine. Et à Lille, le premier magistrat de la ville est Martine Aubry, qui se trouve être aussi la Secrétaire général du Parti socialiste français. C’est donc à vous que cette lettre s’adresse.
Madame Aubry, votre parti est depuis toujours lié au mouvement sioniste, dont l’idéologie raciste fut reconnue en 1975 par la résolution 3379 de l’ONU. Aux conquêtes coloniales en Palestine, au Liban, en Syrie, en Égypte, le mouvement sioniste trouva, dans votre parti, un soutien inconditionnel. Celui qui, en 1956, était à votre place à la tête des socialistes, Guy Mollet, également chef du gouvernement français de l’époque, organisa et programma avec les Anglais et les Israéliens, le bombardement de l’Égypte, parce qu’il lui était insupportable que cet Etat arabe puisse être indépendant.
Votre parti, madame Aubry, est lié, depuis sa création, au Parti Travailliste israélien, celui qui gouverne aujourd’hui avec les fascistes Netanyahou et Lieberman. Le Parti Socialiste que vous dirigez a accueilli, VOUS avez accueilli, madame Aubry, du 14 au 16 novembre 2010, à Paris, au Conseil de l’Internationale Socialiste, le criminel de guerre Ehud Barak, le ministre socialiste israélien de la Guerre*. Que vous appelez sans doute « ministre de la Défense », une couche de vernis qui ne nous fera pas oublier que ce militaire de carrière a participé à tous les massacres, en particulier celui de Sabra et Chatila en 1982. C’est ce même ami qui ordonna, à partir du 27 décembre 2008, les bombardements aériens, terrestres et maritimes sur un million et demi d’enfants, de femmes et d’hommes assiégés par un blocus dont aucun qualificatif ne pourrait décrire la cruauté.
La participation de représentants politiques palestiniens à vos Conseils de l’Internationale Socialiste ne blanchit nullement votre collaboration avec l’occupant.
Cette grande réunion familiale à Paris faisait suite à un autre moment convivial avec vos amis sionistes : au début de ce même mois de novembre, vous êtes allée, madame Aubry, au repas du CRIF à Lille. C’est votre liberté. La nôtre est de dire ou de rappeler aux amis rassemblés ce soir ce qu’est le CRIF. Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, qui prétend représenter la communauté juive, est un porte parole d’Israël en France, une officine sioniste qui manifeste publiquement son soutien à l’Etat colonial. Le CRIF choisit ses invités. Le Parti Communiste et les Verts ne le sont pas. L’Union Juive Française pour la Paix non plus. C’est un très grand honneur en fait de ne pas l’être. En particulier lorsque le CRIF fait d’Eric Besson, ministre de « l’identité nationale et de l’immigration », le président d’honneur du dîner. Le Parti socialiste, lui, honore et est toujours honoré de se retrouver entre amis d’Israël avec l’UMP. Cette année, madame Aubry, vous vous êtes honorée deux fois au dîner du CRIF : en février à Paris, en novembre à Lille. Y discutiez-vous, avec Brice, Rama ou Roselyne, alors ministre de la santé, des brûlures au phosphore blanc sur la chair des nourrissons palestiniens ? Ou peut-être bien des bombes à fragmentation qui, quotidiennement, continuent de faire des victimes, en Palestine comme au Liban. Qui sont les terroristes, madame Aubry ?
A Lille, le CRIF est dirigé par Charles Sulman. Qui préside également la LICRA régionale. LICRA signifie Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme. Que penser de cette association qui prétend lutter contre le racisme, quand elle déclare que les propos racistes tenus par le ministre Hortefeux à l’encontre d’un « Auvergnat » sont une « polémique politico-médiatique ». D’ailleurs, à l’issue d’une rencontre avec Brice Hortefeux, la LICRA annonce que « l’affaire est close ». Voilà donc là un bel exemple de combat antiraciste mené par cette association.
Depuis, la justice, elle, a tranché, et a condamné l’ami de la LICRA pour « injure à caractère raciale ».
Charles Sulman cumule donc les mandats, lui qui dirige en même temps, dans la région, la LICRA et le CRIF.
Nous ne sommes pas naïfs, et ne pensons pas que vous le soyez, madame Aubry. Nous avons les mêmes informations et savons que monsieur Sulman, tout en tenant des discours sur la tolérance et la paix, est un soutien inconditionnel à la politique coloniale d’Israël. On ne peut prôner la paix en défendant l’occupation militaire et légitimant un blocus criminel. Nous ne sommes pas dupes de ce subterfuge et de cette manipulation mentale.
Mais l’arme de la désinformation et l’arsenal sémantique utilisés par « les amis d’Israël »et les médias perdent de leur puissance. Ils ont sans doute réussi à faire croire que Yitzhak Rabin fut l’artisan de la paix, tandis que d’une main il signait des « accords » et, de l’autre, l’ordre d’expulser des familles palestiniennes de leurs terres pour y construire de nouvelles colonies ; voyez-vous, madame Aubry, les Palestiniens pensent au contraire que l’homme de paix qui donna l’ordre aux soldats israéliens de « briser les os » des enfants de l’Intifada, voulait avant tout mettre un terme à l’image désastreuse de son Etat.
Il a reconnu l’OLP ?
Il a serré la main de Yasser Arafat ?
Ces faits ont-ils changé la politique coloniale d’Israël ?
Non, madame Aubry, jusqu’à son assassinat par un Israélien, Rabin a non seulement conservé toutes les colonies mais en a assuré l’expansion en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est. Ce n’est pas un point de vue, ce sont les faits. Oslo fut une grande victoire pour l’Etat colonial, pas pour la justice, pas pour l’application des droits nationaux du peuple palestinien.
Depuis, madame Aubry, votre parti a soutenu tous les « processus » et autre « traité », « accords », « conférence », « feuille de route » et « négociations » qui ne sont rien d’autre que du temps laissé aux colons pour réaliser le projet sioniste du Grand Israël. Cela n’est pas non plus un point de vue, madame Aubry : que reste-t-il aujourd’hui de la Palestine historique ? Moins de 10% !
Faut-il vous mettre la carte de l’évolution de la Palestine en permanence sous les yeux pour que vous vous rendiez compte de ce qu’est le sionisme ?
Cet Etat que vous dites être démocratique n’a pas de frontière. Il est le seul Etat au monde à ne pas avoir de frontières.
C’est un Etat qui n’a pas de Constitution.
Cette démocratie, madame Aubry, emprisonne et torture des enfants ; cette démocratie bombarde à l’uranium des écoles et des hôpitaux, cette démocratie, madame Aubry, gaze une population assiégée. Certes, Israël est démocratique, vous n’avez pas tort : le parlement israélien a reçu il y a quelques jours et avec les honneurs une délégation de plus de 30 responsables politiques européens d’extrême droite. La délégation a même été reçue par le maire travailliste de Sdérot, nom hébreu donné à la colonie construite sur le village de Najd, nettoyé ethniquement en 1948 et dont le nom arabe a été effacé par Ben Gourion, le fondateur de votre parti frère. La démocratie israélienne, c’est le tapis rouge déroulé pour l’extrême droite européenne et l’expulsion manu-militari de citoyens souhaitant se rendre en Palestine en ces jours de Noël.
Êtes-vous seulement déjà allée à Bethléem, madame Aubry ?
Ou à Hébron ?
Ou à Gaza peut-être ?
Dîner avec des inconditionnels de « Plomb durci », oui !
Défiler pour exiger l’arrêt des massacres à Gaza et l’application du droit, non !
Ni vous ni votre parti n’avez participé, ne serait-ce que 5 minutes, à l’une des nombreuses manifestations à Lille, en janvier 2009.
Vous seriez bien venue mais à la condition que nous abandonnions les mots d’ordre justes : les mots « massacres », « Etat criminel » et « complicité de la France ». A la condition de travestir la réalité.
Vous, vous souhaitiez que le mot d’ordre des manifestations soit « la paix ».
Le même mot que le colonisateur utilise à souhait pour leurrer les ignorants. Nous ne le sommes pas, madame Aubry, la Communauté Palestinienne du Nord non plus, ni aucune des dizaines d’associations et d’organisations qui appelèrent à manifester et qui savent trop bien ce que l’utilisation de ce mot, brandi sans exiger et contraindre le voleur et le violeur à l’application du droit, a de manipulateur. On ne vous a pas vu donc. Vous avez eu le temps, du coup, de vous atteler à rédiger un communiqué dans lequel vous rappeliez le « droit à la sécurité d’Israël ».
Dans un communiqué du 7 janvier 2009, le parti que vous dirigez alors depuis quelques semaines, rappelle qu’il « vise à la fois l’existence d’un Etat palestinien viable et la sécurité d’Israël », à l’instant même où un million et demi de Palestiniens assiégés ne pouvaient fuir la barbarie qui s’abattait par ciel, par terre et par mer. « Un État palestinien viable » osiez-vous écrire, alors que les bombes pleuvaient au même moment sur des milliers d’habitations, de bâtiments commerciaux et d’infrastructures nécessaires à tout « Etat viable ».
Quant à oser évoquer la « sécurité d’Israël », alors que cet Etat est l’un des plus puissants Etat militaire et nucléaire au monde, qu’il possède ce qui se fait de plus sophistiqué pour tuer, blesser, détruire et mutiler, l’indignité est un bien faible mot pour qualifier ce communiqué.
Mais pouvons-nous sincèrement être indignés, alors que votre fausse neutralité concernant Israël, renvoyant dos à dos l’occupant et l’occupé, le bourreau et sa victime, est une constante de votre parti ? Alors que vous vous permettez d’« exiger » quand il s’agit du nucléaire civil iranien, mais que vous restez étrangement muette sur les centaines de têtes nucléaires israéliennes.
Hier, ni vous ni votre parti n’étiez avec les milliers de familles dans les rues de Lille ; ce soir non plus. Seules les associations de défense des droits humains, les organisations antiracistes, les partis politiques qui n’ont pas de gauche que le nom, et l’Union Juive Française pour la Paix ont répondu à l’appel de ce soir :
« Gaza, on n’oublie pas ! », « Boycott Israël ! ».
Sans doute avez-vous beaucoup mieux à faire. Peut-être rédigez-vous un témoignage de solidarité à Jamila, jeune palestinienne de Gaza, amputée des 2 jambes par un missile israélien, ou français, missile tombée sur sa maison, et qui a tué plusieurs membres de sa famille. Jamila est actuellement en soin à Calais et l’un de ses projets est d’être journaliste.
Pour dire au monde ce que vous et vos amis taisez.
Ou bien peut-être rédigez-vous une nouvelle déclaration condamnant les pacifistes qui appellent au Boycott-Désinvestissement-Sanctions contre Israël. Saluons au passage le courage des « deux, trois » élus socialistes, comme vous les avez nommés, qui soutiennent cette campagne internationale de boycott.
Vous osez déclarer, madame Aubry, que les citoyens du monde entier qui répondent à l’appel du peuple palestinien à boycotter Israël « portent l’intolérance et la haine ».
Vous ne manquez pas de cynisme, madame Aubry !
Comment comptez-vous rendre aux Palestiniens leurs terres, leur eau, leurs oliviers ? Comment comptez-vous cesser le boycott, depuis plus de 63 ans, des produits palestiniens ? Oui, madame Aubry, nous avons la haine de la guerre, de la guerre coloniale, de la guerre impérialiste. Oui, madame Aubry, nous sommes intolérants : à l’apartheid, à l’occupation, à la colonisation ! Et vous, que tolérez-vous en Palestine occupée ? La vérité est, madame Aubry, que ni vous ni votre parti ne voulez rendre au peuple palestinien la terre qui lui a été spoliée.
Certains de vos camarades du « camp de la paix » veulent bien avouer qu’il y a eu vol, après tout, ça ne coûte rien. Mais renoncer au butin et le restituer au propriétaire est impossible car contraire au projet colonial, au projet sioniste que votre organisation politique défend. Vous êtes donc, madame Aubry, en toute objectivité, dans le camp des hypocrites.
Il n’y a aucune symétrie entre un occupant et un occupé, entre un oppresseur et un opprimé.
Il n’y avait pas de symétrie entre l’occupant allemand et la Résistance française.
Il n’y en avait pas non plus entre l’occupant français et la Résistance algérienne.
Tout comme il n’y en avait pas entre l’occupant yankee et la Résistance vietnamienne.
Non, madame Aubry, entre Jean Moulin, Missak Manouchian, Lucie Aubrac et l’armée nazie, il n’y avait pas de symétrie, pas de « processus de paix » ni de « négociations ».
Les bombardements allemands n’étaient pas une intervention « en réponse aux tirs » des résistants français.
Honte à vous et à votre parti !
Et cessez de prendre les citoyens pour des imbéciles. Ceux qui le sont sont dans le camp de la collaboration avec l’occupant, dans le camp de la complicité avec les criminels de guerre. Il n’y a pas trois camps dans une guerre de conquête, une guerre coloniale, il n’y en a que deux : celui de l’occupant qui est celui de la barbarie et de l’inhumanité.
Et le camp de l’occupé qui est celui de la Résistance à l’oppression.
C’est le camp de la justice, le camp de l’Humanité.
Il n’y a pas de troisième camp !
Nous avons choisi le nôtre, madame Aubry : c’est celui des peuples du Brésil, de l’Argentine, de la Bolivie et bientôt de l’Equateur qui ont reconnu officiellement l’Etat de Palestine libre et indépendant. Ces peuples qui savent, ô combien, ce que l’impérialisme a laissé d’atrocités et ce qu’il leur en coûte encore aujourd’hui de vouloir être libre et souverain.
Ce même impérialisme occidental qui, depuis plus d’un siècle, s’installe par la violence dans cette région du monde où un peuple, le peuple palestinien, ne demandait rien d’autre que de vivre en paix. L’olivier, symbole de la paix, madame Aubry, est quotidiennement détruit, brûlé, arraché, déraciné par les sionistes, ceux-là même que vous rencontrez à Safed pour « signer des partenariats » sur « le développement durable ».
Oui, c’est bien cela : sur le développement durable. C’est votre fameux troisième camp, celui du dialogue et de la collaboration. On en rirait si on n’en avait pas la nausée.
Mais les dernières positions que vous et votre parti avez prises, sur ce que vous appelez « le conflit au Proche-Orient » ou « le conflit israélo-palestinien », comme, en d’autres temps, vous auriez dit « le conflit franco-algérien » ou « le conflit germano-français », et votre offensive médiatique depuis quelques mois prouvent combien le boycott d’Israël est une arme citoyenne pacifique et unitaire efficace qui vous fait peur.
Oui, Israël peut trembler et tous ses petits soldats dans le monde aussi : Dominique Strauss-Kahn par exemple, le probable futur candidat de votre parti à la présidentielle, qui déclarait en 1991 (Revue Passages n° 35) :
« En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël. ».
Placé à la tête du FMI avec l’aval de Sarkozy, nous n’avons pas de doute sur le fait que « DSK » ait ajouté sa pierre au mur de l’apartheid en Palestine. Dans la revue « Tribune Juive », cet affameur des peuples déclara :
« Chaque matin, je me lève en me demandant comment être utile à Israël ».
Nous, chaque matin, nous demandons comment être utile au respect du droit, comment mettre fin à la violation des droits les plus élémentaires d’un peuple spolié et assiégé, comment développer encore et partout la campagne citoyenne et internationale de boycott d’Israël. Vous pouvez trembler, Finkelkraut, Bernard Henri Levy, Adler, Boutih/Sopo et autres sionistes : à l’instar du boycott de l’apartheid en Afrique du Sud, le boycott d’Israël a entamé sa longue marche, sur tous les continents, tant que les droits légitimes du peuple palestinien ne seront pas appliqués. Israël et ses valets peuvent trembler car, en dépit de sa politique de la terreur et de la terre brûlée, les sionistes ont échoué.
En 63 ans, les sionistes ne sont pas parvenus à anéantir la Résistance et à soumettre le peuple palestinien.
Le combat du peuple palestinien est le nôtre, madame Aubry, parce que c’est un combat pour la justice et qu’il n’y a pas de paix sans justice.
Le chemin de la paix, madame Aubry, est de rompre toute relation avec la ville israélienne de Safed avec laquelle Lille est jumelée. Il est de rompre tout lien avec la ville israélienne de Haïfa où des délégations lilloises se sont rendues en 2009. Les maires de ces 2 villes ont justifié les massacres à Gaza et vous, madame Aubry, « tissez des liens d’amitié » avec eux.
Alors que les Israéliens anticolonialistes appellent aussi au boycott d’Israël, vous collaborez avec l’occupant en « signant des partenariats » avec lui. En agissant ainsi, Madame Aubry, vous participez, avec nos deniers, au développement d’un Etat colonial et raciste. Pas de jumelage avec Israël en notre nom, madame Aubry, nous refusons d’être complices de l’occupation de la Palestine. Pas en notre nom !
Le boycott de l’Afrique du Sud a contribué à la chute de l’apartheid, B.D.S. contribue déjà à la chute de l’apartheid israélien.
L’arme du boycott est légitime, quoi que vous puissiez déclarer, car toutes les armes d’un peuple occupé sont légitimes.
Ce qui ne l’est pas, c’est l’occupation !
Vive la Résistance du Peuple Palestinien !
Vive la solidarité internationale !
La Résistance vaincra !
Longue vie au Peuple Palestinien ! "
Mireille Gabrelle
27 décembre