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Début de tournée triomphal pour Gaza-Strophe (voir notre article du 2/12/2010)

Il importe que ce film soit maintenant largement diffusé dans toute la France et au delà (ndlr)

Jeudi, 16 décembre 2010 - 7h58 AM

jeudi 16 décembre 2010

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Ce n’est pas l’effet du hasard si Gaza-Strophe, qui existe maintenant dans sa version la plus élaborée, est reconnu par les milieux professionnels comme une oeuvre d’exception.

La présence quasi immédiate, "sur les lieux du crime", des réalisateurs et la collaboration de leurs collègues palestiniens, présents sur place mais interdits de sortie de Gaza, apportent à cette production des éléments d’actualité irremplaçables et ont permis une communication "de confiance" exceptionnelle avec une population martyrisée, traumatisée mais debout.

A défaut, malheureusement, de pouvoir participer à des missions civiles, irremplaçables, elles aussi, en termes de "vécu", il est indispensable de visionner ce film qui, au delà d’une émotion irrépressible, laisse au spectateur l’empreinte indélébile d’un insupportable drame et le désir, tout aussi irrépressible, de participer activement et de façon militante à en dénoncer les causes et à soutenir, sans ambiguïté ni clanisme, les structures ou personnalités qui, jour après jour, depuis des années persistent dans la volonté d’arriver à résoudre, coûte que coûte, le problème que pose l’impunité d’Israël et le silence complice et coupable de l’innéfable et inexcusable "communauté internationale".

Michel Flament

Coordinateur

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L’irrésistible œuvre « Gaza-Strophe, le jour d’après » remporte le "Grand Prix International du Documentaire et du reportage Méditerranéen" Un hymne à la résistance acharnée, la résistance obstinée, belle et magnifique face au gouvernement de la mort »

Le Palais de la Bourse à Marseille a fait salle comble pour la cérémonie de remise des Prix de la 15ème édition du Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen organisée par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle) dont le jury a attribué cette année le Grand Prix France Télévisions du Documentaire et du Reportage Méditerranéens à Samir Abdallah et de Kheridine Mabrouk, réalisateurs de « Gaza-Strophe, le jour d’après ».

Le prix a été remis par Jean Réveillon, directeur international de France Télévisions. Une « victoire » agréable qui vient balayer les difficultés et les pressions subies par le groupe France Télévisions pour déprogrammer le documentaire mais qui malgré tout « a eu le courage de le diffuser en prime time » sur France ô en février dernier. Retour sur cette remise des Prix en vidéo.

Le jury a jugé le documentaire « Gaza-strophe, le jour d’après », nominé dans la catégorie « Enjeux Méditerranéens », comme étant " une œuvre qui participe à une meilleure compréhension de la situation actuelle dans le bassin méditerranéen."

Ce Grand Prix France Télévisions du documentaire et du reportage Méditerranéen a donc « primé la capacité des réalisateurs à interroger et mettre en perspective les évènements, ainsi qu’à se mettre à l’écoute des protagonistes », dont une partie était présente hier à l’image d’Abdelhalim Abusamra et Awad Alkhawalda, membres du Comité Palestinien pour les Droits de l’Homme à Gaza.

« Ce prix est un soutien à la résistance acharnée, la résistance obstinée, la résistance belle et magnifique de ce peuple de Palestine qui se bat pour faire vivre leur imprescriptible droit à la vie face au gouvernement de la mort qui voudrait les anéantir » a expliqué Samir Abdallah.

Khéridine Mabrouk a quant à lui dédié ce film à la mémoire des palestiniens et des victimes de la guerre à Gaza en Janvier 2009.

Une guerre au cours de laquelle ont été commis des crimes contre l’humanité comme l’a souligné le rapport Goldstone.

Les images du documentaire ont d’ailleurs été utilisées pour l’enquête. Des images précieuses à partir du moment où très peu d’images nous parvenaient de Gaza » en Janvier 2009 a rappelé Kheridine Mabrouk, car les journalistes se sont vus interdire l’entrée à Gaza.

Ce documentaire est aussi un hymne à la résistance, une résistance qui prend ses forces dans la poésie palestinienne et l’espoir de voir un jour la fin du conflit israélo-palestinien.

Ce documentaire a aussi pour objectif de montrer certaines réalités occultées et que les images et les témoignages dévoilent avec efficacité.

En effet, les deux réalisateurs ont pu pénétrer dans la bande de Gaza un jour après la fin de l’offensive israélienne. Abdelhalim Abusamra, un des protagonistes du film, se souvient encore des conditions de tournage, « très très dures ». […] « Ce film nous a montré des images de guerre sur la Palestine et les Palestiniens, j’espère que dans les années prochaines vous verrez des films qui parlent de l’amour, de la vie et de la joie en Palestine ».

Cette récompense ne pouvait pas mieux tomber puisqu’elle permettra de rendre plus visible la sortie du film qui est en prévue pour la mi-janvier dans les salles de cinéma de l’Hexagone mais aussi « dans le monde entier » espère Samir Abdallah qui compte également sur les réseaux alternatifs pour diffuser son œuvre engagée.