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Fâcheux « oubli » de Kofi Annan

Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

du 29 novembre 2005

mercredi 30 novembre 2005

Le Secrétaire Général des Nations-Unies, Mr Kofi Annan, dans sa déclaration à l’occasion de la « Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien » a omis ou oublié de citer,en fin de déclaration,la résolution 194 du Conseil de sécurité, qui souligne que « tout nouvel adhérent s’engage à respecter le code de l’ONU ». Cette résolution est largement antérieure à l’adhésion d’Israël à l’ONU en 1950 et il est pour le moins surprenant que la plus haute autorité de l’ONU ait omis d’y faire référence.
Sans en tirer de conclusion hâtive, il est interessant d’en prendre acte.

"Nous n’avons toujours pas réussi à apporter une solution à
ce conflit vieux de plusieurs décennies. Les Palestiniens attendent
toujours la naissance de leur État. Les Israéliens ne se sentent toujours
pas en sécurité dans le leur.
Le retrait d’Israël de la bande de Gaza et le calme que les
Palestiniens ont réussi à maintenir pendant cette période ont fait espérer
une relance du processus politique. Toutefois, la nouvelle flambée de
violence qui a suivi a porté un coup sérieux à la coordination qui
commençait à s’instaurer entre les parties, et a réveillé les sentiments de
frustration et de déception.
L’accord intervenu, il y a deux semaines, qui prévoit la
réouverture du poste frontière de Rafah, l’amélioration de la circulation
entre Gaza et la Cisjordanie et un allègement des bouclages à l’intérieur de
la Cisjordanie, offre une nouvelle chance de réelle coopération entre les
parties et devrait améliorer de façon tangible la vie des gens ordinaires -
en particulier des Palestiniens, dont l’économie a terriblement souffert et
qui ont connu de graves problèmes humanitaires suite aux événements de ces
dernières années.
J’engage vivement les dirigeants palestiniens et israéliens
à travailler ensemble, et à collaborer avec l’Envoyé spécial du Quatuor, M.
James Wolfensohn, ainsi qu’avec le Quatuor lui-même, pour faire en sorte que
l’accord soit appliqué intégralement et dans les délais prévus. L’action
des parties viendra renforcer l’assistance que continuent d’apporter les
donateurs internationaux en vue d’alléger les souffrances des populations et
de revitaliser l’économie palestinienne.
Palestiniens et Israéliens vont bientôt se rendre aux urnes
et participer à des élections qui auront d’importantes répercussions sur
l’avenir du processus de paix. La période de campagne électorale ne doit
toutefois pas dispenser les parties de déployer les efforts indispensables à
l’instauration d’un climat de confiance mutuelle et à l’application
intégrale des accords de Sharm el-Sheikh. En outre, pour que le retrait
entraîne des avancées sur des questions plus vastes, il est essentiel que
les parties s’acquittent de leurs obligations en vertu de la Feuille de
route, qu’ils ont acceptée et qui a été approuvée par le Conseil de
sécurité. Les Palestiniens doivent avoir l’assurance que la viabilité
future d’un État palestinien ne sera pas compromise par l’expansion des
colonies et la construction d’une barrière. Les Israéliens doivent avoir
l’assurance que leur sécurité ne sera pas menacée par le manque d’action
décisive face au terrorisme.
Je tiens donc à réaffirmer l’appel lancé récemment par le
Quatuor sur la nécessité pour les parties de déployer en parallèle des
efforts renouvelés en vue de s’acquitter de leurs obligations en vertu de la
Feuille de route, qui comprennent des mesures clairement définies dans les
domaines de la sécurité, du renforcement des institutions palestiniennes, de
l’action humanitaire, de la société civile et des implantations.
L’exécution de ces obligations est le moyen qui permettra d’atteindre
l’objectif partagé d’une Palestine souveraine, unifiée et démocratique,
vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité.
Pour ma part, je reste fermement attaché aux efforts en vue
d’un règlement global, juste et durable de la question de Palestine, fondé
sur les résolutions 242, 338, 1397, 1515 du Conseil de sécurité et sur le
principe « terre contre paix ». Travaillons donc tous ensemble pour aider
les Palestiniens à exercer leurs droits inaliénables et répondre à leur
aspiration de vivre dans la paix et la prospérité dans un État palestinien
souverain et indépendant.