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PALESTINE OCCUPEE

CHRONIQUE de L’OCCUPATION

Mardi,12 janvier 2009 - 16h21

mardi 12 janvier 2010

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Numéro : 172

nombre d’entrées : 6

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001

Le camp sioniste muscle sa riposte sur le Net

« Un événement extraordinaire ». L’entourage du président sioniste Shimon Peres ne manquait pas de mots pour qualifier le lancement, il y a un mois, d’une chaîne de télévision diffusée sur YouTube et entièrement consacrée à l’établissement sioniste. Certes, malgré la présence du président exécutif de YouTube Chad Harley, l’événement n’a pas recueilli beaucoup d’écho à l’étranger. Pourtant, il est l’un des piliers de la nouvelle politique sioniste visant à investir les nouveaux médias afin de redorer l’image de ce pays ternie par la poursuite de l’occupation d’une partie de la Cisjordanie ainsi que par le blocus de la bande de Gaza.

En effet, peu après la fin de l’opération « Plomb durci » (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d’informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains.

Système d’alarme automatique

Au départ, cette task force était principalement composée d’étudiants, de soldats démobilisés et de volontaires disponibles à toute heure du jour et de la nuit pour la « Cause ». Mais lorsque Avigdor Lieberman a succédé à Livni, les crédits alloués pour cette opération (140 000 euros) ont été augmentés et des professionnels de la communication recrutés.

Ceux-ci n’opèrent évidemment plus au hasard. Ils disposent d’un système d’alerte qui les avertit automatiquement chaque fois qu’un article ou qu’un message anti-sioniste est diffusé. Lorsqu’elle ne riposte pas en inondant le site repéré de messages indignés, la « task force » intervient en posant des questions faussement innocentes ou en envoyant des textes argumentés.

Durant l’opération « Plomb durci », Tsahal (l’armée israélienne) avait également ouvert un canal sur YouTube afin de diffuser des séquences de bombardement de « cibles terroristes ». Selon son porte-parole, plus de 8,5 millions d’internautes auraient visionné au moins une vidéo. Encouragée par ce qu’elle considère comme « un grand succès », l’armée a décidé de prolonger l’expérience en créant une unité spéciale de « hasbara » (le terme hébraïque pour « explication ») chargée d’opérer sur « YouTube », où elle anime un blog spécial, ainsi que sur Facebook et sur Twitter.

En tête de la liste de ses interventions figurent le Hamas, le terrorisme islamique, ainsi que le rapport d’enquête de la commission Goldstone sur la guerre à Gaza. Mais c’est également par le biais de Twitter - et non plus grâce à un communiqué de presse classique - que l’état-major a, le 4 novembre, annoncé l’arraisonnement au large de Chypre d’un cargo transportant des armes iraniennes à destination du Hezbollah.

© 2009 Le Temps SA

8 janvier 2010 - Le Temps - Cet article peut être consulté ici :

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/4c8...

[ Commentaires : cette information n’a rien de stupéfiant. Il y a plusieurs années déjà que les média communautaires juifs annonçaient fièrement que les ambassades sionistes allaient être dotées de cellules chargées d’« aider » les média du pays à diffuser une information « équilibrée », et chacun a pu constater le niveau de partialité pro-sioniste invraisemblable qui règne, à de rares exception près, dans les médias français. Il serait peut-être temps que les forces favorables à la liberté du peuple Palestinien et des peuples arabes cessent d’être si peu actives dans ce domaine.... ]

Info-Palestine et Serge Dumont - Le Temps – lundi 11 janvier 2010

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7954

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002

Seuls, des psychiatres peuvent expliquer le comportement de l’état sioniste

Notre monde sauvage du crime a récemment été soumis à observation. Depuis le garde du corps du chef d’état-major des FDI jusqu’aux assassins de leurs propres enfants, tous ont fait l’objet d’examen. Le temps est venu, comme c’est la coutume ici, de mettre également le pays en observation. Peut-être qu’avec un traitement prolongé, par des spécialistes, le diagnostic qui nous sauvera pourra-t-il être établi !

Il y a de nombreuses raisons à cette mise en observation. Une longue série d’actes qui n’ont aucune explication rationnelle, voire aucune explication du tout, laisse apparaître les symptômes suivants : perte de contact avec la réalité ; folie, paranoïa, schizophrénie et mégalomanie, temporaires ou permanentes ; perte de mémoire et perte de jugement. Tout cela doit être examiné dans le cadre d’une observation minutieuse.

Des spécialistes en psychiatrie pourraient avoir la gentillesse d’essayer d’expliquer comment un pays dont les dirigeants sont engagés pour une solution à deux Etats continue d’affecter des budgets énormes à la construction de colonies nouvelles dans des territoires qu’il a l’intention de quitter dans l’avenir. Quelle explication peut-il y avoir, en dehors du domaine psychiatrique, à un arrêt de 10 mois des constructions de logements dans les colonies, s’il est suivi immédiatement par toujours plus de constructions ? Comment un pays peut-il être si radin quand il s’agit de dépenser de l’argent pour la santé de ses citoyens - dont les pauvres deviennent encore plus pauvres - et, alors que certaines routes en Cisjordanie sont déjà considérées comme dangereuses, y construire de plus en plus de routes qui partent de nulle part pour mener nulle part ?

Ils devront expliquer comment le procureur de l’Etat peut annoncer son intention d’exproprier des propriétaires palestiniens de leurs terres privées pour la colonie d’Ofra - la « plus grande colonie illégale dans les territoires » (selon les termes d’un conseiller du ministre de la Défense sur la question des colonies), quand le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans son intervention à l’université Bar-Ilan l’année dernière, s’est engagé de façon explicite à ne pas le faire, et quand le président Shimon Peres a fait de même dans une réunion avec le président égyptien Hosni Mubarak.

Il leur faudra expliquer aussi ce qui se cache derrière la décision d’examiner la façon d’annexer l’Autoroute 443 qui traverse la Cisjordanie au territoire israélien, afin de s’opposer à la récente décision de la Haute Cour de Justice qui l’ouvre aux automobilistes palestiniens. Comment un pays peut-il prôner la primauté du droit et vouloir se montrer plus malin que la Haute Cour en « contournant » les lois ? Et comment une minorité insignifiante - les colons - peut-elle semer la peur et réussir à extorquer le pays pendant tant d’années ?

Ces spécialistes en psychiatrie devront indiquer clairement comment un pays, sur lequel un rapport a été aussi potentiellement désastreux pour lui que le rapport Goldstone, peut aussi catégoriquement et obstinément refuser de réunir une commission d’enquête recommandée par ledit rapport comme une clause dérogatoire. Comment une nation qui a si désespérément lutté pour son image et sa position internationales, et qui est si dépendante de la bienveillance du monde, a pu nommer un personnage aussi oppresseur et violent qu’Avigdor Lieberman comme son diplomate n° 1 ? La moitié du monde a fermé la porte au ministre des Affaires étrangères et nous en subissons les conséquences.

Pourquoi ne pas envisager de présenter au monde, même avec quelque illusion, un visage plus amène que le visage menaçant de Lieberman ? Pourquoi un pays aussi frappé d’ostracisme par une si grande partie du monde ne se demande-t-il pas, ne serait-ce qu’un instant, quel rôle il a joué dans la création de cette situation d’isolement, d’où il ne fait qu’attaquer et accuser ceux qui le critiquent ? Comment une société qui traîne derrière elle une occupation cruelle depuis deux générations peut-elle refuser de la voir en face, comment peut-elle continuer de se sentir si bien dans sa peau et d’échapper à toute sorte d’examen de conscience ou même à la moindre idée d’équivoque morale ?

Quelle sorte d’explication peut-il être donnée au fait qu’une nation à forte majorité laïque ne possède aucun système de mariage civil, n’ait aucun bus ni train à circuler le jour du Shabbat ? Comment, dans un tel pays, peut-on exiger que les riches municipalités transfèrent des fonds aux conseils religieux, figurez-vous, plutôt que de répondre à d’autres besoins ? Comment un pays qui a à traiter avec une minorité arabe nationale, qui lui est restée de façon surprenante loyale pendant plus de 60 années, comment ce pays peut-il tout faire pour l’abaisser, l’humilier et l’exclure, la traiter si injustement et engendrer en elle un sentiment de frustration et de haine ?

Peut-on expliquer de façon rationnelle comment un pays, auquel toutes les nations arabes ont présenté une proposition historique pour faire la paix, peut refuser même d’en discuter ? un pays à qui le président de la Syrie (dont le principal allié, l’Iran, menace Israël) propose humblement de conclure un accord de paix, et qui reste inébranlable dans son refus. Seuls, des experts en psychiatrie pourraient expliquer, éventuellement, comment l’occupation persistante du Golan et les occasions ratées de paix pourraient avoir un quelconque rapport avec la sécurité ou la logique. Dans le même temps, il leur faudra, à ces spécialistes, expliquer quel est le lien entre le caractère sacré des sites historiques et la souveraineté qu’il revendique sur ces sites. Et par-dessus tout, ils devront clarifier comment une telle société, intelligente et talentueuse, peut participer à cette marche de fous, sans la moindre objection.

En vérité, c’est un cas difficile à traiter, raison de plus pour recommander que le pays soit envoyé en observation.

Du même auteur :
Gaza, zone d’ombre - Coupez !
"Le Gel" n’est qu’une scène de plus dans la mascarade d’Israël
Pourquoi peut-on parler avec le Hamas pour Shalit, et pas pour la paix ?
C’est Peres le petit homme, pas Goldstone
Les colonies sont un terreau fertile pour le terrorisme
10 janvier 2010 - Ha’aretz - traduction : JPP

Info-Palestine et Gideon Levy - Ha’aretz – mardi 12 janvier 2010

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7957

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003

Justice pour la Palestine, la Palestine pour une justice mondiale

Une contribution au débat sur le sionisme

« Pourquoi s’occuper du sionisme ? Le sionisme est l’histoire, une simple idéologie, et l’on doit se concentrer sur la réalité politique telle qu’elle est, par sur les idéologies. » Une telle déclaration n’est pas inhabituelle dans le mouvement de solidarité pour la Palestine, et il faut sans aucun doute y apporter une réponse car le sionisme n’est ni une simple idéologie, ni une question du passé, mais un mouvement politique en vie, incarné par l’Etat d’Israël et sa politique.

Sans une analyse claire de la nature du sionisme, on ne peut comprendre l’échec du « processus de paix » et son sabotage méthodique par l’Etat d’Israël. Sans comprendre le sionisme, il est presque impossible de prédire quels seront les prochains actes de la direction israélienne.

Le sionisme, une question très à-propos

Ceux qui doutent de l’intérêt pour le sionisme dans le discours politique actuel décrivent souvent le conflit israélo-palestinien comme un « conflit national », semblable aux conflits des Serbes et des Croates dans l’ex-Yougoslavie, ou aux conflits dans le Caucase. Il y a sans aucun doute une dimension nationale dans le conflit israélo-arabe et tant les Israéliens que les Arabes sont motivés par des sentiments nationaux aussi. Mais le cœur du conflit, cependant, n’est pas national, il est colonial.

A l’époque du passage du 19ème au 20ème siècle, le sionisme cherchait à apporter une réponse à la question juive en Europe de l’Est et en Europe centrale, et une solution à l’antisémitisme par une combinaison de deux instruments qui étaient au cœur de la culture politique de cette période : l’Etat-nation et le colonialisme. La construction d’un Etat-nation juif était l’objectif du sionisme, et la colonisation de la partie occidentale de l’Orient arabe (la Palestine) en a été le moyen. Rien de très spécial pour la fin du 19ème siècle alors que la crise des Empires - tsariste, ottoman, austro-hongrois - provoquait l’extension de mouvements nationaux avec l’objectif de créer des Etats-nations. « Civiliser les pays non civilisés » par le colonialisme fut aussi une caractéristique commune alors en politique étrangère. Le sionisme est par conséquent un simple produit de cette période, l’aspiration à un Etat ethnique juif réalisée grâce à des méthodes colonialistes.

En dépit de ce que prétendent les « post-sionistes », la conduite colonialiste du sionisme n’a pas pris fin avec la création de l’Etat d’Israël, dont les frontières (la ligne de cessez-le-feu de 1948) étaient considérées par une majorité de dirigeants sionistes comme provisoires. En 1967, Israël a repoussé ses frontières jusqu’au Jourdain, étendant ainsi sa souveraineté sur toute la Palestine mandataire. Parler d’un « Israël normal » dans ses frontières d’avant 1967 et de « territoires occupés provisoirement », tout en aspirant à « un retour aux frontières normales d’Israël » est une absurdité totale : ce que l’on appelle l’ « Israël normal » a duré moins de 30% du temps de l’existence totale d’Israël jusqu’à ce jour.

Irréversibilité de l’occupation israélienne ?

Une telle appréciation factuelle signifie-t-elle que l’occupation de la Cisjordanie serait, dans les termes de l’analyste israélien Meron Benvenisti, « irréversible », et qu’une partition de la Palestine en deux Etats serait impossible ? Pas nécessairement : la réalisation du « compromis historique » proposé par le Conseil national palestinien en 1988 et de la création d’un Etat palestinien à côté d’un Etat israélien dépend d’un rapport des forces reflétant un équilibre entre la capacité sioniste de maintenir l’existence de l’Etat colonial d’Israël et celle, palestinienne, d’imposer un retrait israélien des territoires occupés en juin 1967. Un tel rapport des forces a existé entre 1990 et 2000 ; peut-être l’aura-t-on à nouveau dans l’avenir, mais telle n’est pas la réalité présente.

La « solution à deux Etats » est basée sur l’hypothèse que l’équilibre des forces créé par la résistance palestinienne dans les années 70 et 80, et par le contexte international de ces décennies, pouvait obliger l’Etat d’Israël non seulement à arrêter son expansion coloniale mais jusqu’à l’inverser partiellement. Un tel compromis aurait pu apporter à la population palestinienne de Cisjordanie et de la bande de Gaza la fin du joug militaire israélien et la décolonisation de leurs terres.

Avec la guerre globale de recolonisation engagée par les néoconservateurs états-uniens et israéliens à ce dernier changement de siècle, vers le 21ème, et les tentatives israéliennes réussies pour réduire à néant les réalisations limitées du processus d’Oslo, la perspective d’un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a perdu, pour l’instant, sa probabilité en tant que projet à relativement court terme.

Solutions et droits

Cela signifie-t-il que l’on doive lâcher l’exigence d’un Etat palestinien et la remplacer par la perspective d’un seul Etat (binational) ? Le débat - spécialement à l’extérieur du mouvement national palestinien - entre ceux qui sont pour une « solution à deux Etats » et les autres pour une « solution à un Etat » est souvent absurde, comme si on se trouvait devant un choix personnel entre deux options parallèles que l’on sélectionnerait en fonction de son propre goût ! « J’aime bien celle à deux, mais je préfère celle à un ».

Ce qui manque à ce prétendu « choix » c’est « le facteur temps », qui fut essentiel dans la stratégie de Yasser Arafat et les options alternatives qu’il avait posées à son propre peuple : un compromis injuste qui peut offrir à l’actuelle génération une liberté relative et une souveraineté limitée, ou beaucoup d’autres années de colonisation, de combat difficile et de souffrances jusqu’à l’obtention de droits palestiniens dans leur globalité. Le CNP de 1988 à Alger a choisi la première option.

Que cela ait été un bon choix ou non est une question qui doit être débattue par le mouvement national palestinien. Pour ce qui concerne le mouvement international de solidarité, y compris les anticolonialistes israéliens, au lieu de débattre des solutions, il faut concentrer nos efforts sur la question des droits : les droits nationaux (droit à l’autodétermination), les droits humains (les Conventions de Genève), les droits sociaux et les droits individuels (le droit au retour).

Partie intégrante de notre combat pour les droits des Palestiniens et du peuple palestinien : la campagne pour les sanctions internationales à l’Etat d’Israël pour ses innombrables violations de la loi internationale et des résolutions des Nations unies. La campagne BDS (pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions) contre Israël n’est pas seulement une façon de dire au peuple palestinien que le monde se préoccupe des Palestiniens, c’est une question d’hygiène publique mondiale : un Etat qui viole le droit doit être sanctionné, faute de quoi notre monde devient une jungle où la force est le droit et où il n’existe aucunes règles ni limites éthiques.

Depuis la victoire sur le fascisme, en 1945, les peuples de notre planète ont défini ce qu’étaient les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité et, dans les dernières décennies, des tribunaux internationaux ont été réunis afin de juger des criminels de guerre présumés. Il n’y a aucune raison pour que les dirigeants israéliens échappent au droit international et soient autorisés à une impunité choquante.

L’exigence d’une procédure internationale à l’encontre des dirigeants israéliens soupçonnés de crimes de guerre, comme indiquée par le juge Goldstone, rapporteur des Nations unies, fait partie de notre combat international commun en faveur de la justice pour la Palestine et, ce qui n’est pas le moindre, pour un ordre mondial basé sur les droits, la loi internationale et le respect de tous les êtres humains.

La Palestine est le baromètre de l’état du monde, et une ligne de front de la confrontation mondiale entre domination, et liberté.

Michel Warschawski est écrivain, journaliste et cofondateur du Centre d’information alternative (AIC), et un militant bien connu. Sur son blog, « Mikado » propose ses opinions et des analyses de certains articles de presse pour une meilleure compréhension de la réalité des faits qui se cache derrière les gros titres.

Parmi ses livres : Sur la frontière (Stock - 2002), A tombeau ouvert - la crise de la société israélienne (La Fabrique - 2003), A contre chœur (Textuel - 2003), Programmer le désastre - La politique israélienne à l’œuvre (La Fabrique - 2008). Son dernier livre, Destins croisés, est une histoire du conflit israélo-arabe, mais une histoire sur plus d’un siècle d’une région déchirée, racontée à des non-initiés à travers la vie de deux familles sur quatre générations. (Riveneuve, avril 2009).

Du même auteur :
Libérez Abdallah Abu Rahmah, maintenant !
BDS et industrie de la paix : des voies qui s’excluent mutuellement
Une autre voix juive pour la paix : réponse de Michèle Sibony et Michel Warschawski
Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël : réponse à Uri Avnery
Israël, les Etats coloniaux et le racisme
Après le rapport de l’ONU sur Gaza : Les criminels de guerre israéliens au tribunal !
5 janvier 2010 - The Alternative Information Center - traduction : JPP

Info-Palestine et Michel Warschawski - AIC – lundi 11 janvier 2010

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7951

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004

Les forces sionistes pénètrent à Ramallah et enlèvent une militante pacifiste Tchèque

L’armée d’occupation a envahi, lundi 11/01/10, le centre de la ville de Ramallah, et kidnappé une citoyenne Tchèque, identifiée comme Eva Nováková, qui avait commencé il y a trois semaines ses activités de coordinatrice pour les media de l’International Solidarity Movement (ISM).

Le mouvement ISM a rapporté que les forces sionistes ont fait irruption dans la maison d’Eva Nováková, située SquareAl Manara, et l’ont kidnappée. Le raid a été effectué par l’armée sioniste accompagnée par des membres de la police de l’immigration OZ.

[ Oui oui, ce truc s’appelle bien comme ça. D’après le très sioniste Jerusalem Post du 21 décembre 2009, « l’unité d’immigration Oz a été créée en juin 2009 pour remplacer la police de l’immigration. Les inspecteurs Oz travaillent selon les règles du ministère de l’intérieur avec le mandat d’éloigner les étrangers illégaux des frontières de l’établissement sioniste. Le travail de Oz a depuis sa fondation été l’objet de vives critiques de la part des groupes de défense des droits de l’homme. »
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1261364466060&pagename=JPArticle%2FShowFull ]

Les soldats s’étaient postés sur les toits des bâtiments environnants et ont kidnappé Eva Nováková avant de la conduire au centre de détention de Givon dans l’attente de son expulsion vers la République Tchèque.

Son avocat, Omar Schatz, a déclaré que l’attaque sioniste avait été effectuée dans une ville sous contrôle Palestinien [ Ah bon, il y encore des « villes sous contrôle palestinien » ? ], et il a ajouté que le régime sioniste et son armée n’avaient aucune juridiction sur Ramallah.

Il a déclaré que la police de l’immigration sioniste est utilisée illégalement pour arrêter des militants à des fins politiques.

Le mouvement ISM a rapporté que cette opération fait suite à une vaste campagne d’arrestations visant des militants de base et des organisateurs à travers toute la Cisjordanie.

De tels raids ont été menés à Bil’in, où 32 habitants ont été pris en otages au cours des 6 derniers mois, à Ni’lin, où 94habitants ont été pris en otages au cours des derniers 18 mois, ainsi que dans les villes de Naplouse, de Ramallah, et de Jérusalem Est. Au cours des trois dernières semaines, de nombreux raids ont été menés contre d’anciennes bases de l’ISM à la fois à Bil’in et à Ni’lin, aux environs de Ramallah.

Parmi les personnes prises en otage au cous de cette dernière campagne, on compte 5 membres du Comité Populaire de Bil’in, sous l’inculpation d’appel à la révolte, et parmi eux Adib Abou Rahmah, qui avait déjà été détenu pendant presque 6 mois, ainsi que le coordinateur du Comité Populaire de Bil’in, Abdallah Abu Rahmah, a ajouté ISM.

Le régime sioniste continue à retenir en otage des dizaines de militants de base venant de diverses zones de Palestine, et tout particulièrement de Ramallah, de Naplouse et de Jayyous. Parmi les militants les plus importants détenus par le régime sioniste, Wael Al Faqeeh de Naplouse, Jamal Juma’ de Jérusalem Est, Mohammad Othman de Jayyous, membre de l’ONG Stop The Wall, qui participe à la résistance non violente contre le Mur et à la campagne BDS contre le régime sioniste.

Aucune accusation n’a été signifiée aux militants pris en otage, car ils sont détenus au titre d’un prétendu « dossier secret ». Le régime sioniste ne montre ce « dossier secret » à personne, pas même aux avocats des otages.

[ commentaires : il a vraiment bonne mine, Ehud le grassouillet, quand il nous explique que la nouvelle barrière qui va être dressée entre la zone sioniste et l’Egypte aura pour but de « préserver le caractère Juif et démocratique » de l’établissement sioniste. Juif, je ne suis pas qualifié pour en juger, mais démocratique...]

Saëd Bannoura - IMEMC News – Lundi 11 janvier 2010 – 22 : 34

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57607

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005

Un blessé et trois otages capturés au cours d’opérations visant des zones de Cisjordanie

Un homme a été blessé et trois autres civils, dont deux enfants, ont été pris en otages, lundi 11/01/10 , au cours d’attaques séparées visant un certain nombre de communautés de Cisjordanie.

Issa Al Showahine a été blessé lorsque des soldats sionistes ont ouvert le feu sur sa voiture au environs de Hébron, ont rapporté des sources locales.

Les soldats sionistes ont prétendu que Showahine avait essayé de leur rouler dessus avec sa voiture avant qu’ils n’ouvrent le feu. Showahine a été blessé à l’abdomen et les soldats l’ont amené dans un hôpital militaire sioniste à Jérusalem.

Toujours à Hébron, les troupes d’occupation ont fouillé et saccagé un certain nombre de maisons dans le camp de réfugiés d’Al Arop.

Les soldats ont enlevé deux enfants, Haytham Abou Aidi et Salah Al Titti, tous deux âgés de 14 ans, avant de partir du camp, ont déclaré des témoins aux media locaux.

Au cours d’une autre opération, à Ramallah, les soldats ont enlevé un Palestinien après avoir fouillé sa maison.

La radio des forces sioniste a déclaré que tous les otages enlevés lundi avaient été emmenés dans des camps de détention militaires, pour interrogatoire.

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Lundi 11 janvier 2010 – 15 : 28

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57604

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006

Le régime sioniste démolit 30 bâtiments près de Naplouse

Les soldats de l’armée coloniale ont détruit, dimanche 10/01/10, 30 bâtiments à Khirbit Tana, un petit village près de Beït Forik, à l’est de la ville de Naplouse. La destruction résultant de cette dernière violation des lois par les sionistes fait que plus de 180 villageois sont maintenant sans domicile.

L’attaque a été menée au cours des premières heures de la matinée de dimanche. L’armée a encerclé la zone et l’a investie.

L’un des bâtiments détruits était une école construite en brique avec un toit fait de poutres métalliques. Parmi les autres bâtiments détruits, il y a des abris en zinc pour les moutons.

L’Agence de Presse Palestinienne, WAFA, a rapporté que Ghassan Douglas, responsable du dossier des implantations dans le partie nord de la Cisjordanie, a déclaré que cette attaque n’était pas la première, et que le régime sioniste veut chasser les habitants de cette zone afin de les remplacer par des colons Juifs.

En février 2009, la Haute Cour sioniste a produit un arrêt non susceptible d’appel, déclarant que tous les bâtiments de Khirbit Tana devaient être détruits et que les fermiers Palestiniens devaient être chassés du village.

Tana est habité par 50 familles Palestiniennes qui possèdent des terres qui gagnent leur subsistance dans le travail de la terre.

Ces villageois viennent de Beït Forik car ils possédaient des terres avant l’occupation illégale de la Cisjordanie par les sionistes en 1967.

Le régime sioniste ne reconnaît leur droit de propriété sur ces terres, et a mené des attaques répétées contre eux et leurs terres, tout en encourageant simultanément l’établissement d’activités Juives illégales dans la zone.

Si les villageois sont chassés de leurs terres, le régime sioniste annexera 18 000 dunums (1 800 ha) de terres qui appartiennent à des centaines d’habitants de Beït Forik.

[ commentaires : « le régime sioniste ne reconnaît leur droit de propriété sur ces terres » . Alors, qu’ils comprennent bien ceci : de plus en plus de gens dans le monde cessent de reconnaître au régime sioniste le moindre droit à l’existence même. ]

Saëd Bannoura - IMEMC News – Lundi 11 janvier 2010 – 06 : 28

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57601