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Source : Al Manar - La ficelle était trop grosse mais....à bout d’arguments.....on en fabrique ! (ndlr)
Cargaison d’armes au Hezbollah : la manipulation israélienne déchiffrée
Par Leila Mazboudi - Dimanche, 8 novembre 2009 - 9h41 AM
dimanche 8 novembre 2009
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C’est en voulant en faire de trop, que l’administration israélienne s’est plantée sur l’affaire de l’interception d’une cargaison d’armes destinées au Hezbollah.
Ayant été surexploitée politiquement, elle est perçue comme étant une manipulation médiatique, qui avait pour but de contrer, ou de peser sur le vote de l’Assemblée générale des nations Unies en faveur du rapport Goldstone contre ses crimes de guerres dans la bande de Gaza.
La presse israélienne n’a pas manqué de le constater : l’information n’a pas été médiatisée comme elle aurait dû l’être.
« Nous ne devons pas beaucoup nous surmener. L’affaire du bateau n’a pas beaucoup suscité l’intérêt du monde. Nous avons certes observé une présence médiatique importante sur le lieu de l’évènement, mais les médias n’ont pas beaucoup publié cette information » a constaté Yoav Limor, le chroniqueur militaire de la dixième chaine de télévision israélienne.
Parlant de déception, le Yédiot Aharonot a constaté que cette information n’a pas eu l’effet de choc qu’elle aurait du avoir. Le journal israélien a même constaté que certains médias importants l’ont boudé, à l’instar des journaux britanniques « The Daily Telegraph » et « The Gardian » ; alors que d’autres l’ont marginalisé, ne lui accordant qu’une place de côté, à l’instar du Washington Post et du New York Times américains.
Sur internet, les papiers de démenti du Hezbollah dans l’implication dans cette affaire ont été beaucoup plus consultés que ceux de l’interception de la cargaison d’armes : 200 contre 100, énumère le journal.
Au Liban, en plus de l’exploitation médiatique de l’affaire, c’est la rapidité avec laquelle l’équipage polonais du bateau allemand Francop a été libéré qui a mis la puce à l’oreille de certains observateurs. S’étonnant que les autorités israéliennes n’aient pas pressenti le besoin de les soumettre à l’interrogatoire.
En revanche, ce sont les services de renseignements de l’armée libanaise qui l’ont fait lorsque le bateau a accosté dans le port de Beyrouth au lendemain de la découverte présumée de la cargaison d’armes.
Cette négligence a fait planer le doute que cet équipage était de mèche avec l’entité sioniste, pour fabriquer cette affaire de toute pièce.
(Dans le cas du bateau russe Arctic Sea, soupçonné par Israël d’avoir transporté le fameux système de défense anti aérien S300 à l’Iran, et piraté par lui, l’équipage avait été gardé aussi bien par les Israéliens que par les Russes eux-mêmes pendant plus d’un mois).
D’autres observateurs, en l’occurrence au journal d’AsSafir, se sont penchés sur le parcours du Francop, publié sur Internet par la société d’assurance Loyds.
Celle-ci assure que le bateau travaille en Méditerranée depuis six mois, et que son parcours depuis la mi-septembre s’est limité à des navettes entre les ports de Doumiat en Égypte, de Limassol à Chypre et celui de Beyrouth où il ne jetait l’ancre que pendant quelques heures.
Khodor Taleb du journal, s’étonne que le parcours du bateau ne soit plus du tout précisé à partir du 27 octobre et jusqu’au 4 novembre, date à laquelle, l’entité sioniste a annoncé avoir intercepté la cargaison d’armements après être sortie du port égyptien de Doumiat. (Huit jours après avoir quitté le port de Limassol vers une destination inconnue).
Sachant que ces huit jours ne sont pas suffisants au bateau en question pour joindre le port iranien de Bandar Abbas situé au Golfe, pour y charger la cargaison estimée à plusieurs dizaines de tonnes, et puis retourner en Méditerranée. De plus en plus de chroniqueurs soupçonnent l’Égypte qui a observé un silence de mort sur l’affaire.
D’autres observateurs ont constaté que les inscriptions marquées sur ces armements exposés par la marine israélienne étaient en anglais. Alors qu’elles devraient être en chinois, russe, ou nord-coréen, pays d’où proviennent généralement les armements iraniens, outre ceux fabriqués en Iran. Au lendemain de la guerre 2006, les responsables israéliens s’étaient plaints auprès des responsables chinois et russes que l’armement du Hezbollah provenait de chez eux, montrant à l’appui les lettres de leurs langues.
La corde du mensonge est courte, cite l’adage arabe lequel convient à la stratégie médiatique sioniste qui n’arrive plus à persuader que ceux qui gardent les yeux fermés.
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Publié le 7 novembre 2009