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PALESTINE OCCUPEE

Chronique de l’occupation

Mercredi, 9 novembre 2009 - 22h55

mercredi 4 novembre 2009

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Numéro : 169

nombre d’entrées : 4

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Il est temps de reconnaître qui sont les véritables victimes

« Le rapport en nombre de morts est de 1 à 100, en notre faveur. S’agissant des destructions, c’est beaucoup, beaucoup plus. A ce jour, des milliers de Gazaouis vivent dans des tentes parce que nous ne leur permettons pas de faire venir le ciment pour reconstruire les maisons que nous avons démolies. Nous avons fait de la bande de Gaza une zone sinistrée, une question humanitaire, et nous la maintenons en l’état avec notre blocus.

Pendant ce temps, ici, du côté sioniste de la frontière, nous n’arrivons pas à nous rappeler quand la vie a été aussi tranquille et sécurisée.

Alors décidons : qui ont été les victimes de l’opération Plomb durci, eux ou nous ?

La question ne se pose pas, c’est nous. Nous, les sionistes, nous avons été les victimes et nous le sommes toujours. En réalité, notre état de victime ne fait qu’empirer de jour en jour. Le rapport Goldstone, voilà le véritable crime de guerre. Le rapport Goldstone, les débats aux Nations unies, Amnesty International, Human Rights Watch, la Croix-Rouge, B’Tselem, les soldats traîtres de Briser le Silence et l’Académie des Rabins - tous sont les vrais crimes contre l’humanité. C’est cela qu’on entend par « la guerre est un enfer ».

C’est nous qui avons traversé l’enfer de la guerre à Gaza. C’est nous qui avons souffert.

Les Gazaouis ? Ils souffrent ? Mais de quoi parlez-vous tous ?

Nous leur permettons de manger, non ? »

Ce monologue imaginaire montre en réalité comment nous nous voyons aujourd’hui. Nous avons lancé la guerre à Gaza, nous avons déclenché l’une des campagnes militaires les plus inégales qu’on puisse connaître, mais nous sommes les victimes.

Nous nous battons contre le monde avec l’Holocauste ; à preuve les propos du Premier ministre Binyamin Netanyahu à l’ONU sur Auschwitz. Et son protégé, le ministre des Finances, Yuval Steinitz, qui promet : « Nous n’irons pas à l’abattoir comme des agneaux une fois encore, » lors d’une discussion au cabinet à propos du rapport Goldstone.

Auschwitz, les agneaux allant à l’abattoir, l’opération Plomb durci. Pour les sionistes, aujourd’hui, tout cela forme un tout, une seule histoire, l’héritage ininterrompu d’une vertueuse position de victime.

La vérité c’est que l’établissement sioniste n’a jamais été une victime, et le fait que nous nous assimilions aux six millions a été gênant dès le début - mais maintenant ? Après ce que nous avons fait à Gaza ? Avec la mainmise que nous avons sur cette société, alors que nous vivons ici libres et tranquilles ?

Des victimes ? Des agneaux à l’abattoir ? Nous ?

Non, et c’est devenu bien plus que gênant, c’est absolument honteux.

Et malgré nos excuses, il n’est pas vrai que nous soyons « traumatisés » par le passé dans la conviction que nous sommes toujours des juifs faibles, apeurés, impuissants, sur le point d’être conduits aux chambres à gaz. Beaucoup de survivants de l’Holocauste gardent cette conviction, et dans une proportion très limitée, ce vestige de peur occupe encore l’esprit sioniste.

Mais maintenant, 64 ans après l’Holocauste, 42 ans après avoir vu avec la guerre des Six Jours à quel point nous étions devenus forts, nous savons, que nous nous l’avouions ou pas, que nous ne sommes plus les victimes. Nous savons que nous ne sommes pas la continuité des six millions mais au contraire qu’on s’en éloigne délibérément, purement et simplement.

LA RAISON pour laquelle nous nous disons et que nous disons au monde que nous sommes les victimes, c’est parce que nous savons, que nous en convenions ou pas, que l’état de victime représente un pouvoir. L’état de victime c’est la liberté. On ne peut pas demander à une victime de se contenir. Une victime qui se bat pour sa survie ne peut être accusée d’abuser de son pouvoir puisque après tout, elle a le dos au mur, elle est désespérée.

Au vu des faits, il est très difficile de nous convaincre nous-mêmes, et à fortiori de convaincre les autres, que Gaza et ses Qassams avaient mis la forteresse sioniste le dos au mur, que nous étions désespérés, que nous combattions pour survivre. Aussi, pour se convaincre et pour convaincre le monde qu’il en était vraiment ainsi, nous faisons deux choses.

Un, nous refusons de reconnaître le moindre fait qui contredise cette image qui nous montre comme des victimes et, au contraire, nous ressassons encore et encore tout ce qui est conforme à cette image.

Nous parlons uniquement des milliers de Qassams qui furent lancées sur Sderot ; nous ne mentionnons jamais les milliers de Gazaouis que nous avons assassinés dans le même temps.

Nous parlons uniquement de Gilad Shalit ; nous ne mentionnons jamais les 8 000 Palestiniens que nous retenons prisonniers.

Nous ne parlons jamais de notre blocus que nous maintenons sur Gaza, ni des ravages qu’il provoque dans sa population.

La seconde chose que nous faisons pour nous convaincre et pour convaincre le monde que nous sommes toujours les victimes, c’est de ne jamais, au grand jamais, sortir de l’Holocauste - parce que c’est là que nous avons vraiment été des victimes. Des victimes comme personne n’en a jamais eues, des victimes un million de fois pire que les Gazaouis.

Auschwitz, les agneaux allant à l’abattoir. Vous vous rappelez de nous, le peuple de l’Holocauste ? Ce n’est pas la superpuissance du Moyen-Orient que vous avez vu combattre à Gaza.

C’était les six millions.

Alors, vous ne pouvez pas nous blâmer. Nous sommes immunisés contre vos critiques. Nous sommes les plus grandes victimes que le monde ait jamais connues. Nous sommes désespérés, alors ne nous parlez pas de ratios sur le nombre de tués, ni d’usage disproportionné de la force, ni de punition collective. Nous combattons pour notre survie.

C’est ce que nous nous disons à nous-mêmes et que nous disons au monde, et, vu ce que nous avons fait et que nous faisons toujours à Gaza, c’est devenu intolérable. Non, nous ne sommes pas les 6 millions. Les 6 millions était des juifs impuissants, il y a de cela trois générations ; nous ne pouvons pas enrober nos abus de pouvoir de leur tragédie.

Au lieu de cela, jetons un regard, un vrai regard critique sur ce que nous avons fait et faisons toujours à faire à Gaza. Jetons un vrai regard critique dans la glace. Et avouons alors qui est la véritable victime, ici et maintenant.

Et plus important encore, qui ne l’est pas.

1er novembre 2009 - The Palestine Telegraph - traduction : JPP

Info-Palestine et Jerusalem Post et The Palestine - mercredi 04 novembre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7573

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002

Lutte pour la survie en Cisjordanie

La famille Jaber raconte que les affrontements avec les militaires sionistes sont monnaie courante.

Elle a un moment possédé 60 dunums (6 hectares), mais il ne lui en reste à présent que la moitié d’un, le reste ayant été confisqué par les colons sionistes. La famille Jaber se bat pour cultiver les terres qu’elles a perdues.

Alors que sa famille s’affronte avec les employés sionistes de l’autorité de l’eau, dont le rôle est de détruire, sous la protection des soldats, les systèmes d’irrigation pour les plants de tomates, Yosri Jaber, un professeur d’école, nous explique : « Ces affrontements avec les autorités sionistes sont une chose courante, ils se produisent tous les deux ou trois mois, voir plus. »

« Les sionistes ne nous permettent pas d’arroser nos plantes. Nous leur payons quatre shekels (1 dollar US) pour chaque mètre cube d’eau. »

« Nous avons un régulateur d’eau, que nous partageons avec les huit autres maisons pour irriguer nos plantations et approvisionner nos maisons en eau. Nous avons payé pour cela mais nous ne pouvons pas l’utiliser. »

Dans de nombreuses zones de la Cisjordanie, les Palestiniens ne sont pas autorisés à irriguer leurs terres. L’accès à l’électricité leur est interdit, ainsi que la construction de citernes d’eau, ou de toutes nouvelles structures requérant un permis des autorités d’occupation.

Récoltes détruites

Ces autorisations sont difficiles à obtenir. Selon la famille Jaber, les colons juifs vivant sur ce qui était autrefois leurs terres obtiennent de l’eau pour rien et n’ont pas besoin de permis pour irriguer leurs cultures.

Lors de l’affrontement dans le champ de tomates, une belle-soeur de la famille Jaber, âgé de 47 ans et souffrant d’asthme, a été jetée à terre par un des hommes qu’elle essayait d’empêcher de détruire son domaine.

Sa fille Lara, âgée de 8 ans, est en larmes alors qu’elle regarde sa mère emmenée sur une civière par les ambulanciers, et travers une foule explosive qui pousse, crie et jette de la boue.

Les ouvriers agricoles sionistes ne participent pas à l’altercation et poursuivent leurs travaux, arrachant les canalisations d’eau et les détruisant immédiatement.

Jaber dit : « Nous avons 25 enfants qui vivent dans notre maison ; ils sont les témoins tous les jours de cette violence. C’est la tragédie dont nous souffrons. »

Approvisionnement en eau

La ville palestinienne d’Hébron, au sud-est de la Palestine et à proximité de la frontière avec la Jordanie, possède l’une des plus grandes réserves d’eau souterraine de Cisjordanie.

Selon un rapport publié par « Save the Children->http://www.savethechildren.org/] » cette semaine, les familles palestiniennes vivant dans les zones à haut risque comme celle-ci sont plus misérables, moins protégés et plus vulnérables que n’importe où ailleurs dans les territoires palestiniens sous occupation.
Le nombre de Palestiniens chassés de leurs foyers par la politique israélienne en Cisjordanie et à Gaza est en hausse, indique l’organisation caritative britannique.

Au moins la moitié des personnes vivant dans les zones que les Nations Unies considèrent « à risque élevé » ont dit avoir été chassées de leurs foyers au moins une fois depuis 2000, la dernière importante période de conflit entre sionistes et Palestiniens [déclenchement de la réoccupation par les troupes israéliennes des zones palestiniennes dites autonomes – N.d.T].

En Cisjordanie, la plupart des maisons démolies le sont pour faire place au Mur d’Annexion [mur d’Apartheid] que le régime sioniste construit pour séparer terres palestiniennes et terres annexées.

Ou alors les propriétés sont détruites pour de soit-disant « raisons administratives », parce que n’ayant pas de permis sioniste.

En dehors de ces démolitions, le manque d’accès à des ressources de base comme l’eau, la santé et la nourriture force de plus en plus les familles les plus vulnérables à quitter leur domicile.

« Enfants traumatisés »

Selon le droit international, il est illégal pour une puissance occupante de modifier la situation démographique du territoire qu’elle occupe, mais les colons sionistes continuent toujours à venir s’installer en Cisjordanie.

Leurs colonies ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de familles palestiniennes.

Salam Kanaan, qui représente « Save the Children » dans les territoires palestiniens occupés, raconte : « Sans un avenir dans la sécurité, la vie des enfants palestiniens vivant dans les zones à haut risque comme Hébron est d’avance brisée ».

« La peur constante d’un bouleversement, combinée à une lutte quotidienne pour des choses de base comme la nourriture et l’eau ont rendu les enfants déprimés et traumatisés. Ces enfants ont un besoin urgent d’aide et de protection. »

Atta Jaber raconte que sa famille subit le harcèlement quotidien des colons des environs : « Ils menacent mes enfants tout le temps. Ils montent sur leurs chevaux tous les soirs et tournent autour de notre maison, nous menacent. »

La famille Jaber insiste sur le fait qu’elle a dénoncé ces abus à la police sioniste, mais qu’elle ne voit aucun changement dans le comportement des colons.

Les membres de la famille Jaber ont déposé une plainte en justice contre la confiscation de leurs terres, qui est maintenant parvenue à la Haute Cour [sioniste], mais ils ont peu d’espoir qu’elle soit couronnée de succès.

Le juge en charge de leur dossier à la Haute Cour, affirment-ils, est lui-même un colon.

« Quel genre de vie est-ce donc ? Aucune nation, aucun peuple ne peut vivre comme ça. Ils veulent nous faire quitter nos terres, mais quoi qu’ils fassent, nous ne partirons jamais. »

« Les événements d’aujourd’hui vont se répéter, comme cela se passe tous les jours en Cisjordanie. Nous devons tout juste survivre, d’une façon ou d’une autre. »

31 octobre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :

http://english.aljazeera.net/news/m...

Traduction : Claude Zurbach

[ commentaires : « Aucune nation, aucun peuple ne peut vivre comme ça. Ils veulent leur faire quitter leurs terres, mais quoi qu’ils fassent, ils ne partirontjamais. » La suite est inéluctable. Il ne faudra pas qu’ils viennent pleurnicher. ]

Info-Palestine et Phoebe Greenwood - d’après Al Jazira - mardi 03 novembre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7558

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003

Ashkenazi déclare qu’un nouvelle bataille est imminente à Gaza

Le chef d’état major de l’armée sioniste, Gabi Ashkenazi, a déclaré, mardi 03/11/09, qu’il croyait qu’une nouvelle guerre à Gaza se rapproche, et que l’armée sioniste se prépare à viser les pas de tirs de Qassam de Gaza, situés dans des zones de population denses de a Bande de Gaza.

Il a déclaré que l’armée pourrait combattre dans les villes, dans les mosquées, dans les hôpitaux, et même dans les jardins d’enfants, et il a ajouté que « ce sont les ennemis qui veulent nous contraindre à nous battre de cette façon là »

Ses déclarations ont été prononcées lors d’une cérémonie de remise de diplômes à des cadets de l’armée, et ont été diffusées par la radio sioniste.

Cependant, le mouvement du Hamas à Gaza a déclaré que les déclarations sionistes concernant les essais réussis de nouveaux missiles du Hamas montrent clairement que le régime sioniste essaie de détourner l’attention du monde pour que le rapport Goldstone soit oublié.

Fawzi Barhoum, porte parole du Hamas, a déclaré que les paroles d’Ashkenazi étaient une tentative de justifier les cimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis à Gaza, et pouvaient également préparer la justification de crimes futurs.

Le responsable des renseignements sionistes, Amos Yedlin, a affirmé que le Hamas essaie d’obtenir davantage d’armes et de missiles, et qu’il a testé avec succès un missile iranien capable d’atteindre Tel Aviv, à 60 km de la Bande de Gaza.

Il a ajouté qu’au cours de la guerre de Gaza au début de l’année, les combattants du Hamas avaient titré des charges qui avaient réussi à atteindre des cibles distantes de 45 km.

Yedlin a encore déclaré que le Hamas avait obtenu des missiles iraniens, semblables à ceux qu’a reçus le Hezbollah, et que ces missiles avaient sans doute été passés en contrebande par les tunnels

[ commentaires : lors de la destruction du ghetto de Varsovie, je suppose qu’on aurait pu sans trop de mal obtenir des déclarations comme celles d’Ashke-Nazi : « ce sont les ennemis qui veulent nous contraindre à nous battre de cette façon là » ]

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 04 novembre 2009 – 01 : 30

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57000

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004

Les forces sionistes attaquent un navire iranien et s’en emparent

Un navire iranien a été attaque dans les eaux internationales en Méditerranée par la marine sioniste en début de matinée mercredi 04/11/09, alors qu’il semblait se diriger vers le Liban.

Selon des sources des media sionistes, il n’y a pas eu de réunion de cabinet préalablement à la décision d’attaquer ce navire, et un petit nombre de membres du cabinet peuvent avoir donné le feu vert pour cette attaque.

Des responsables sionistes ont déclaré à Associated Press que le bateau contenait des armes, y compris des missiles anti-chars, mais aucune information officielle sur le contenu de la cargaison n’a été diffusée, et pas davantage sur la raison de cet arraisonnement illégal par les forces israéliennes. Le colonel Avital Leibovjch, des forces sionistes, a confirmé aux journalistes l’arraisonnement du navire, mais sans donner d’autres détails.

Le ministre de la défense Ehud Barak a déclaré au journal Ha’aretz « Ceci est encore un succès dans la lutte sans fin que nous menons contre des tentatives de faire passer en contrebande des armes et des équipements dont le but est de renforcer les éléments terroristes qui menacent la sécurité de l’établissement sioniste. »

Comme le navire était dans les eaux internationales lorsqu’il a été arraisonné, cet incident peut être considéré comme un acte de guerre,mais les responsables sionistes disent que le bateau iranien était déguisé en bateau d’aide humanitaire sous pavillon d’Antigua. C’est pourquoi, selon les analystes, une réplique par le gouvernement iranien semble peu probable

[ commentaires : mais pourquoi ne pas faire escorter les navires marchands par des bateaux de guerre, qu’ils soient iraniens, syriens, libanais, ou même turcs. Je pense que les sionistes y regarderaient à deux fois avant de poursuivre leurs actes de piraterie.

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 04 novembre 2009 – 09 : 35

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57005