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Texte original en anglais en 2è partie de l’article.

« Des colons Palestiniens »

Jerusalem Post et Larry Derfner - Vendredi, 12 juin 2009 - 13h02

vendredi 12 juin 2009

11/06/09

[ Qu’un article pareil, qui met le doigt là où il faut, soit publié par un journal comme le Jérusalem Post, qui publie en général à peu près ce qui se fait de pire, eh bien, comme chantait Edith Piaf, « ça j’l’aurais jamais cru ! » ]

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Histoire de provoquer : imaginez des colons Palestiniens en Israël

Pour finir, les gens aimeraient savoir : c’est quoi toute cette histoire d’implantations ? Des maisons, des quartiers, des villes – en quoi est-ce que ça peut faire mal à qui que ce soit ? Ils ont tué quelqu’un ? Comment peut-on comparer les implantations au terrorisme Palestinien ou à l’armement nucléaire iranien ? Comment quelqu’un peut-il croire que des familles Juives vivant en Judée ou en Samarie sont un obstacle à la paix ?

La question est légitime. Je vais tâcher d’y répondre en vous demandant ce que vous ressentiriez si, au lieu que ce soit 300 000 israéliens qui sont partis vivre en Cisjordanie, il y avait 300 000 Palestiniens de Cisjordanie qui soient venus vivre en Israël. Et essayez d’imaginer ce que ce serait s’ils s’étaient installés ici de la façon dont les israéliens se sont installés là-bas.

Que diriez-vous si, depuis 42 ans, des flots de Palestiniens avaient continuellement traversé la Ligne Verte et, sous la protection de soldats Palestiniens stationnés en Israël, avaient installé des communautés à quelques kilomètres à l’extérieur de Jérusalem, de Tel Aviv, de Haïfa, de Tibériade, d’Eilat, etc. Partout. Le plus souvent en hait d’une colline d’où la vue descend sur vous.

Il y a environ 125 implantations Juives en Cisjordanie qui n’existent que parce que l’IDF les protège ; disons qu’à leur place, il y ait 125 implantations Palestiniennes en Israël qui n’existent que parce que les troupes Palestiniennes les protègent. Su quelqu’un vous disait : « Oh ce ne sont que des familles Palestiniennes qui vivent en Palestine, elles ne constituent pas un obstacle à la paix », que diriez-vous ?

Imaginez que, au lieu que ce soient des Palestiniens qui soient obligés de franchir les checkpoints de l’IDF pour aller d’un endroit à l’autre en Cisjordanie, nous soyons obligés de franchir des checkpoints de l’Autorité Palestinienne pour aller d’un endroit à l’autre dans ce pays. Chaque fois que nous voulons sortir de notre ville ou de notre village, aller voir des amis, aller faire des courses, emmener la famille pour une promenade pour le week-end. Chaque fois que nous sortons de Jérusalem pour aller à Tel Aviv, ou de Hadera pour aller à Afula, ou de n’importe quelle ville ou village pour aller dans un autre.

Un américain qui travaillait en Cisjordanie a donné son sentiment au journaliste Roger Cohen, du New York Times : « Je pense que le mot qu’il est le plus important de répéter est « humiliation ». Les Palestiniens peuvent réussir comme ingénieurs en software, ils peuvent s’offrir un espresso dans un café te un blog sur leur Mac Book, mais ils ne peuvent cache à leurs enfants qu’ils n’ont aucun pouvoir devant un adolescent israélien armé d’un fusil et qui peut être de bonne humeur ou pas.

Depuis 1967, combien de Palestiniens, en passant à travers ces checkpoints, ou en conduisant sur des routes de Cisjordanie, ou assis dans leurs maisons, ont vu leur père ou leur mère humiliés par des gamins israéliens armés d’un fusils ? Qu’éprouvent-ils alors ?

Si vous aviez vu votre père ou votre mère humiliés par des soldats Palestiniens, ou par n’importe quels soldats, qu’éprouveriez-vous ? Cela vous ferait quoi de grandir avec ce genre de souvenirs ? Et comment vous sentiriez-vous à l’idée que la prochaine humiliation visant votre père, votre mère, ou vous-même est peut-être en préparation dans la bonne ou la mauvaise humeur du prochain jeune soldat que vous rencontrerez ?

Vous voyez, c’est de cela qu’il s’agit pour le maintien de ces quartiers et de ces villes de familles Juives en Judée et en Samarie. Nous autres, israéliens , nous ne savons pas ce que c’est d’être du côté qui reçoit tout cela – il n’y a que les Palestiniens qui le savent. Nous pouvons toujours parler des israéliens que les Palestiniens ont tués,mais eux, il peuvent parler des Palestiniens que nous avons tués ; Nous pouvons discuter pour savoir qui a agi comme un agresseur et qui a agi en défendant sa vie. Nous pouvons discuter de l’histoire. Les guerres, comme l’histoire de ces guerre, ont deux côtés.

Mais l’histoire des implantations d’après 1967 n’a qu’un côté. C’est nous qui leur avons fait cela , et eux ne nous l’ont pas fait. C’est nous qui sommes forts. Nous traversons la Ligne Verte et prenons le pays qu’ils appellent Palestine, et eux ne traversent pas la Ligne Verte pour prendre un pouce d’Israël ; Nos soldats leurs donnent des ordres, leurs soldats ne nous en donnent aucun. Il leur faut notre permission pour les gestes les plus simples de la vie quotidienne, nous n’avons pas besoin de leur permission pour quoi que ce soit.

Nous sommes voisins, mais eux vivent au dessous de nous, nous ne vivons pas au-dessous d’eux. Nous et les Palestiniens nous entretuons, mais entre les massacres, nous sommes libres et indépendants, et pas eux. Nous y veillons.

Pendant des années, la parole officielle israélienne a été « Nous ne voulons pas régner sur un peuple étranger » ; Je voudrais que quelqu’un m’explique comment nous pouvons maintenir 125 implantation à travers la Cisjordanie, sans parler en outre de plus de 100 avant postes, sans régner sur un peuple étranger.

Qu’est-ce qui ne va pas avec les implantations, et que tout le monde en fait un problème si considérable ? Oh rien, à moins que vous de considériez que les Palestiniens sont des êtres humains, eux aussi, pas moins que les israéliens. Et rien du tout, en effet, à moins que la maxime « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » n’ait en effet un sens.

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et bien sûr le texte anglais juste derrière :

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Jun 10, 2009 22:54

Rattling the Cage : Imagine Palestinian settlers in Israel

Jun. 10, 2009
Larry Derfner , THE JERUSALEM POST
People want to know : What is the big deal about the settlements ? Houses, neighborhoods, towns - are they hurting anybody ? Do they kill anybody ? How can anybody compare settlements to Palestinian terror or to Iranian nuclear weapons ? How can anybody believe that Jewish families living in Judea and Samaria are an obstacle to peace ?
It’s a legitimate question. Let me try to answer it by asking you to imagine how you would feel if, instead of there being 300,000 Israelis who’d gone to live in the West Bank, there were 300,000 Palestinians from the West Bank who’d come to live in Israel. And imagine if they’d set themselves up over here the way Israelis have done over there.
What would you say if, for the past 42 years, streams of Palestinians had continually crossed the Green Line and, under protection of Palestinian soldiers stationed in Israel, had established communities a few kilometers outside Jerusalem, Tel Aviv, Haifa, Beersheba, Tiberias, Eilat, etc., etc. All over. Typically on hilltops looking down on you.
There are about 125 Jewish settlements in the West Bank that exist because the IDF defends them ; let’s say that instead, there were 125 Palestinian settlements in Israel that existed because Palestinian troops defended them. If somebody said to you, "These are just Palestinian families living in Palestine, they’re not an obstacle to peace," what would you say ?
Imagine if, instead of Palestinians having to pass through IDF checkpoints to get from place to place in the West Bank, we had to pass through Palestinian Authority checkpoints to get from place to place in this country. Whenever we wanted to leave our town or city - to go to work, visit friends, go shopping, to take the family for a weekend drive. Whenever we left Jerusalem for Tel Aviv, or Hadera for Afula, or any town or city for another.
An American who worked in the West Bank gave this impression to New York Times columnist Roger Cohen : "I think the most important word to repeat is ’humiliation.’ Palestinians can be successful software engineers, they can have an espresso in a cafe and blog on their MacBooks, but they cannot hide from their children that they are powerless in the face of an Israeli teenager holding a gun who may or may not be in a good mood."
SINCE 1967, how many Palestinians passing through those checkpoints, or driving West Bank roads, or sitting in their homes, have seen their fathers or mothers humiliated by Israeli teenagers holding guns ? What does it do to them ?
If you grew up seeing your father or mother humiliated by Palestinian soldiers, or any soldiers, what would it do to you ? How would it be to grow up with such memories ? And how would it be to know that the next humiliation for your father, your mother or yourself could be gestating in the bad mood or bad intentions of the next young soldiers you meet ?
You see, this is what it takes to maintain those neighborhoods and towns of Jewish families in Judea and Samaria. We Israelis don’t know what it’s like to be on the receiving end of it - only the Palestinians do. We can talk about all the Israelis the Palestinians have killed, but they can talk about all the Palestinians we’ve killed. We can argue over who was acting in aggression and who in self-defense. We can argue about history. The wars, and the stories of those wars, have two sides.
But the story of post-1967 settlement and military rule is purely one-sided : We do it to them, they don’t do it to us. We are the strong one. We cross the Green Line and take over the land they call Palestine, they don’t cross the Green Line and take over an inch of Israel. Our soldiers rule over them, their soldiers don’t rule over us. They need our permission to do the simplest routines of day-to-day life, we don’t need their permission to do anything.
We’re neighbors, but they live under us, we don’t live under them. We and the Palestinians kill each other, but in between killings, we’re free and independent, they’re not. We see to that.
For years, the official Israeli line has been : "We do not want to rule over a foreign people." I would like someone to explain how we can maintain 125 settlements across the West Bank, not to mention another 100-plus outposts, without ruling over a foreign people.
What’s wrong with the settlements, why is everyone making such a big deal ? No reason, unless you consider the Palestinians to be people, too, no less than Israelis. And not unless the sentence, "Do not do to other people what you would hate for them to do to you," means anything.