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Parlement européen, partenaire renforcé

vendredi 29 octobre 2004

En lançant dans toute l’Europe, le 12 juin 2004 : « l’Appel de Strasbourg pour une paix juste et durable en Israël et en Palestine » et, devant son succès, dès le surlendemain : l’Appel à l’Action", nous avions choisi comme partenaire institutionnel potentiel, le Parlement européen, qui, renouvelé et élargi le 13/06/2004, nous apparaissait comme le plus démocratique des trois piliers de l’Union européenne (Commission, Conseil, Parlement) et dont la présence fréquente à son siège, Strasbourg, nous permettrait des contacts de proximité fréquents et suivis.

Durant la période estivale, des signataires de l’Appel (ONG et personnalités) de différents pays ainsi que de très nombreuses autres structures, entre-temps contactées ou ayant fait acte de candidature spontanée ou déjà intégrées à une plate-forme nationale ou internationale partenaire, entreprirent de prendre contact, également, avec les parlementaires nationaux de leurs pays respectifs. Le but : que ces élus prennent conscience qu’une Société Civile européenne, unie, décidée et ayant les moyens de ses objectifs, suivrait désormais pas à pas leurs démarches en vue de faire progresser, dans le sens de la justice et du respect du Droit, la résolution du conflit israélo-palestinien.

Une analyse du contenu de ces rencontres avec des députés de toutes tendances, dans plusieurs pays européens, nous convainquit très vite, que, sur cette problématique précise, transcendant les partis et les courants, nombre de députés prenaient personnellement des positions claires. Ils dénonçaient, non seulement l’occupation par Israël de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, la construction d’un Mur, dit "de sécurité", mais également les exactions commises par l’armée d’occupation et dont est essentiellement victime la population civile palestinienne. Un tronc commun, encore imparfait, mais conséquent était trouvé.

Devant l’expression de toutes ces indignations et déclarations engagées de responsables politiques élus, il fut décidé de rassembler dans "La Coordination de l’Appel de Strasbourg" l’ensemble des ONG, structures et autres types de mouvements ou d’organes ayant manifesté leur soutien à notre démarche.

Les 14 et 15 septembre, lors de la première session du Parlement européen à Strasbourg, 2 jours de réunion avec des parlementaires ou des groupes politiques ou des représentants de groupes, nous amenèrent à entamer immédiatement une tentative de partenariat avec certaines composantes ou individualités du Parlement.

A base de réciprocité, cette démarche dynamique commune, s’est fixé pour but de faire prendre conscience à un nombre croissant d’élus européens, nationaux et locaux de l’indispensabilité de s’impliquer, en tant qu’élu, dans un processus européen destiné à faire respecter, par tous les moyens nécessaires, le Droit international, les Conventions de Genève, les résolutions de l’ONU et les décisions de la Cour de Justice Internationale en permanence bafoués dans cette partie du monde..

Depuis mi-septembre, ce partenariat fonctionne à la plus grande satisfaction des deux parties et se développe de jour en jour.

Un pas de plus vient d’être franchi, lors de la session historique que nous venons de vivre les 27 et 28/10/2004 à Strasbourg, au sein même du Parlement européen. En effet, faisant preuve de courage politique, de conscience de leur rôle et de sens de leur responsabilité les euro-parlementaires ont amené le président de la Commission européenne, M. Barroso, à revoir sa copie et à présenter une nouvelle fois une Commission, et des groupes de travail, dont la composition devra être modifiée conformément aux souhaits du Parlement.

Pour qui se trouvait dans l’hémicycle, il était patent que, pour la plupart des partis, la "discipline de groupe" n’était plus d’actualité, et que, dans ces circonstances également, chaque parlementaire avait conscience de sa représentativité personnelle et n’avait nullement l’intention d’émettre un vote allant à l’encontre de ses propres convictions.

Cette dimension nouvelle politique, démocratique et géographique du Parlement européen constitue, pour la "Coordination de l’Appel de Strasbourg", un puissant encouragement à développer le plus intensément possible ce partenariat naissant et prometteur et à densifier et élargir ses réseaux dans l’objectif qu’il s’est assigné lors de sa création.

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