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Dégâts colatéraux

Les autorités françaises refusent le visa au secrétaire général du PCL

Maladrese dérisoire mais significative

vendredi 9 septembre 2005

Le porte-parole du Bureau politique du parti Communiste Libanais a publié le communiqué suivant :

Nous avons été surpris par une position incompréhensible contre notre parti de la part des autorités françaises qui ont refusé le visa à notre secrétaire général, Khaled HADADEH, invité à participer à un débat sur les problèmes du Moyen Orient durant la fête du centenaire de l’Humanité et, aussi, à rencontrer des responsables français, dont la secrétaire générale du PCF.

Cette position reflète, peut-être, le désir de l’une des nouvelles forces de tutelle au Liban de poursuivre la voie tracée par son prédécesseur syrien concernant l’encerclement des forces politiques libanaises qui appellent à un changement radical dans le pays, croyant ainsi pouvoir empêcher la construction d’un Etat laïque et démocratique en remplacement du régime confessionnel existant et dont les leaders sont bien reçus par le gouvernement français.

La politique d’empêcher les forces de la gauche libanaise de s’exprimer en France rejoint celle tentant d’empêcher les forces de la gauche française d’exprimer leur solidarité avec les deux peuples palestinien et libanais lors de la commémoration des massacres de Sabra et Chatila et de la première opération de la résistance nationale libanaise, les 16 et 17 septembre.

Le PCL ne peut que mettre ces tentatives sous le titre d’une déviation de la politique française vers les positions déjà prises par l’administration américaine contre le peuple libanais et ses forces démocratiques, contrairement à l’image positive que la France a montrée par le passé envers nos justes causes et les espoirs de notre peuple.

Il est surprenant que, malgré toutes nos tentatives pour comprendre les raisons de ce refus à l’encontre de notre secrétaire général, les autorités françaises se soient abstenues de répondre à notre attente, surtout que les autres pays européens ont décidé, à l’unanimité, d’adopter une autre position ; ce qui laisse supposer le début de la création d’un régime policier libano-franco-américain, héritier direct du régime mis en place par les Syriens et dont notre parti a pâti durant 30 ans.

Le PCL a décidé de poursuivre les contacts nécessaires au Liban et en France afin de mettre fin à cette mesure injuste et injustifiable qui porte atteinte à l’image de la France, mais aussi à son histoire et à son régime laïc. Selon les résultats obtenus, il étudiera avec le PCF et les forces démocratiques françaises les formes d’action ultérieures. De plus, il appelle le ministère libanais des Affaires étrangères ainsi que le gouvernement à prendre en considération que ce fait équivaut à une ingérence dans les affaires politiques intérieures libanaises.

Beyrouth, le 8 septembre 2005
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