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Chronique de l’occupation

Mardi, 26 février 2008

mardi 26 février 2008

Envoyé le 26/02/08

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Quelque chose de terrible nous arrive ...

Quelque chose de mauvais nous est arrivé, disent-ils dans la brigade Kfir. Ce « quelque chose » c’est l’occupation.

Il y a trois ans, les images de la chaîne de télévision CBS montrait des soldats américains maltraitant des prisonniers dans la prison d’Abu Ghraib en Irak.

Ces images horrifiantes ont mené huit soldats devant les tribunaux, à des renvois et à une vague de honte en Amérique. Lors du jugement d’un gardien de prison qui a été condamné à huit ans en prison, un psychologue a donné son avis : que l’homme était une personne tout à fait ordinaire, sans aucune inclinaison particulière à la violence et qui a servi comme gardien de prison durant beaucoup d’années dans la vie civile mais en ne s’étant jamais s’est comporté de façon sadique envers les prisonniers américains.

La situation d’occupant et d’occupée, par opposition à celle du citoyen face au citoyen, peut faire que les gens ordinaires peuvent devenir violents et perdre toute limite. Dans le cas d’Abu Ghraib, a estimé le tribunal, il y avait un mépris institutionalisé à chaque niveau. Les gardiens de prison ont compris que « c’était la façon normale de se comporter ici. »

La nuit dernière, l’émission télévisée d’investigation « Fait » a diffusé des images de notre propre affaire Abu Ghraib. Il est douteux qu’un pays qui s’est développé avec 40 ans d’occupation et avec les histoires qui y sont liées puisse être choqué. Nous nous sommes habitués à traiter les Palestiniens comme des personnes inférieures. Les générations vont et viennent, et les nouveaux soldats maltraitent les habitants de Hebron sous occupation presque toujours de la même façon.

Des histoires semblables à celles de l’émission de la nuit dernière ont été mises à jour par le groupe « Briser le silence » il y a de cela trois ans. La phrase « l’occupation corrompt » est devenue un slogan de la gauche au lieu d’être un signal d’alarme pour chacun.
Cette fois-ci sont en cause des soldats réguliers de la brigade Kfir.
Ils ont exposé leur arrière-train et leurs organes sexuels face aux Palestiniens, ont pressé un radiateur électrique sur le visage d’un jeune homme, ont tabassé de façon insensée de jeunes garçons, enregistrant le tout sur leurs téléphones portables et envoyant les enregistrements à leurs amis.

Un de leurs « actes pervers » était de voir combien de temps un Palestinien qui était étouffé pouvait survivre sans respirer. Lorsqu’il s’évanouissait, l’expérience était arrêtée. Ces actes ont été présentés par les soldats comme devant « briser la routine » laquelle consistait entièrement en abus. Il suffisait qu’un garçon « nous regarde de travers » pour qu’il soit battu.

Lors du procès du premier-lieutenant Yaakov Gigi, des officiers ont parlé de surmenage, de « quelque chose de mauvais survenu dans la brigade, » de l’ouest sauvage (Wild West), d’une crise morale. Le commandant de la brigade, le colonel Itai Virov, a déclaré « avoir échoué sur plusieurs plans. » Ses mots reflètent un refus de reconnaître la profondeur de l’échec.

Cette routine permanente, loin des yeux des commandants, doit mener à une série d’enquêtes, et peut-être même à des renvois. Il est indéfendable que la tête de la brigade d’Hébron, du commandant de division, du commandement central du GOC et même du responsable de l’équipe aient ignoré le comportement des soldats dans la brigade responsable de la sécurité [occupation] en Cisjordanie.
Le colonel Virov a admis qu’il y avait une conspiration de silence dans la brigade - en d’autres termes, une norme sur les abus et leur dissimulation. Pour changer ces normes, on doit choquer et être choqué, pour ne pas se satisfaire de quelques emprisonnements et de mots creux sur la perte des valeurs.

Les gens tout à fait ordinaires, comme l’a expliqué un psychologue américain à propos des tortionnaires d’Abu Ghraib, sont capables de comportement monstrueux du moment qu’ils reçoivent un message venant du haut disant qu’il est permis de maltraiter, de battre, d’étouffer, de brûler, de mettre des gens dans un état pitoyable et de faire généralement n’importe quoi que l’esprit mauvais de l’homme est capable d’infliger à son prochain.

Quelque chose de mauvais nous est arrivé, disent-ils dans la brigade Kfir. Ce « quelque chose » c’est l’occupation.

[commentaires : depuis le temps qu’on le dit, qu’on se faisait traiter d’islamo-fasciste par la mouvance que vous devinez ! Il n’est pas bon, dit-on, d’avoir raison trop tôt. Tant pis. Un chat est un chat et le racisme colonial une saloperie. Et personne n’est à l’abri, et surtout pas en raison de ses convictions religieuses ou politiques ! Comment cela a-t-il pu nous arriver, à nous les « bons par nature », les « enfants chéris du Tout-Puissant », qui suivons la « ligne juste » etc.? Mais enfin, depuis le temps, on devrait finir par le savoir : la colonisation engendre le colonialisme (oui, c’est bien dans ce sens là que ça marche) qui a son tour appelle à la rescousse le racisme au niveau conceptuel et la bestialité de la répression brutale au niveau des méthodes. Et ceux qui ont poussé en couvrant de leur prestige (les grands croyants de toutes les religions, les grands humanistes du socialisme pur et dur ou les plus humains du socialisme modéré, les grands démocrates du Far West, tous, quoi) se retrouvent à patauger, puis à s’enfoncer, parfois à se noyer, dans une drôle de fosse d’aisance ! Qui répand la même épouvantable puanteur que la coupe « qui contient tous les péchés du monde ». Il y a des hommes qui se lèvent et disent « Non ! Cela suffit, enough is enough, yiqfih, bzayed, ’s genügt, je ne parle pas russe... ». C’est pourtant simple : un homme est un homme, comme le suggère Primo Levi. Et de Mauriac à Montherlant, de Depreux à Rocard, d’Alleg à Amrouche, de Leibowitz à Warschawski, de Fanon à Césaire, de Marti à Guevara, de Lincoln à Carter, tous l’ont dit autrement mieux que moi.

Ce qu’il faut souligner, c’est que ce n’est pas la peine de multiplier les petits tribunaux de Nüremberg pour traïner dans la boue les presque pitoyables gugusses. Les vrais coupables sont ceux qui donnent l’ordre, orientent la politique, ou simplement consentent en prenant un air navré, à faire pleurer Shimon. Mollet est mort dans son lit, et Mitterrand a reconstitué la carrière de Salan. Qu’importe, laissons les morts enterrer les morts. Mais pour que les gens qui s’imaginent qu’ils ont construit en Palestine un état colonial y aient quelque avenir, il vaudrait mieux qu’ils trouvent chez eux un général de brigade à titre temporaire...]

Info-Palestine et Haaretz – mardi 26 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3866

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Gaza : au-delà du désespoir

Israël et le Fatha poussent les habitants au désespoir, et sans aide en vue de la part de l’Egypte, écrit Saleh Al-Naami.

C’était un instant que Mohamed Youssef, n’avait jamais vécu dans toute sa carrière de 20 ans. Youssef est en charge des services d’urgence au département de la santé à Rafah, le point le plus au sud de la bande de Gaza. Ce moment sans précédent est survenu lorsque son téléphone portable a sonné à l’aube du 15 février. Il a alors appris que des gens avaient été tués et que d’autres étaient blessés et perdaient leur sang dans la zone située près de l’aéroport international de Gaza à l’est de Rafah, après que l’armée d’occupation ait attaqué le secteur et ouvert le feu dans tous les sens.

Youssef s’est retrouvé dans une situation extrêmement difficile, car pour la première fois lui et son équipe ne pouvaient pas atteindre le secteur avec leurs ambulances ; il n’y avait en effet simplement pas assez de carburant pour aller jusque là. Après un moment d’hésitation extrêmement court, Youssef et ses collègues ont utilisé des motocyclettes mises à disposition par d’autres personnes afin d’aller aider l’équipe des premiers soins à remplir ses fonctions, même de façon réduite. Après être arrivés et avoir commencé à prodiguer les premiers soins, ils ont réalisé que deux des blessés étaient morts et que trois des dix autres blessés étaient dans un état critique. Youssef a ordonné que les morts et les blessés légers soient transportés sur des chariots tirés par des ânes et appartenant aux habitants du secteur, et que ceux dans un état critique soient transportés à l’hôpital le plus proche dans des véhicules privés roulant au gaz.

Maawiya Hassanein, directeur du département des urgences au ministère palestinien de la Santé, a indiqué à Al Ahram Weekly que « 90 pour cent des 57 ambulances du ministère de la Santé sont immobilisées en raison du manque de carburant. » Hassanein prévient que cette situation menace les vies de milliers de malades, ces véhicules jouant un rôle essentiel pour sauver leurs vies.

Il précise que dorénavant il ne sera plus possible, suite au manque de carburant, que les ambulances transfèrent ceux qui auront été blessés dans des attaques de l’occupation à Gaza. « Les vies des milliers de malades du cœur et des reins, ainsi que des femmes allant accoucher sont en danger parce que les ambulances ont cessé de rouler », dit-il, qualifiant la situation de « catastrophique ». « Le manque critique de médicaments et le mauvais fonctionnement des équipements médicaux est déjà suffisant sans devoir y ajouter cela à la liste de problèmes dont souffre le secteur de la santé dans Gaza, » ajoute-t-il avec un ton particulièrement amer.

En raison du manque de carburant, le demi-million de citoyens de Gaza est à deux doigts d’un désastre sanitaire. Le carburant nécessaire pour faire tourner les installations de traitement des eaux d’égout n’est pas disponible, ce qui signifie que les eaux usées inonderont certains quartiers, explique Imad Siam, le directeur général de la municipalité. « Si le carburant requis pour que fonctionnent ces usines n’est pas rapidement fourni, beaucoup d’habitants mourront de maladies infectieuses en raison de cette situation déplorable, » dit-il au Weekly.

Israël a cessé de fournir la bande de Gaza en carburant et livre seulement une quantité extrêmement limitée de gaz sans plomb qui remplit à peine 10 pour cent des besoins du territoire. Il a cessé également d’assurer la fourniture de diesel, alors que les ambulances roulent au diesel. Les réserves de diesel que des Palestiniens ont achetés lorsque la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte était ouverte sont maintenant épuisées. Les voitures roulant sur les routes de Gaza sont soit des taxis fonctionnant au gaz sans plomb, que l’autorité d’occupation laisse entrer en petite quantité, soit au gaz destiné à la cuisson.

N’importe qui traversant les marchés de Gaza ces jours-ci notera très vite que la plupart des marchandises achetées par les Palestinians alors que la frontière avec l’Egypte était ouverte ont été épuisées. Un signe tangible que ces marchandises sont parties est le nombre grandissant d’ateliers se spécialisant dans les réparations de vieilles chaussures. Sans nouvelles chaussures disponibles, les Palestiniens dont les chaussures se sont usées doivent aller la plupart du temps dans ce type de boutique pour les faire réparer.

Omar Shaaban, un économiste connu, soutient que la situation actuelle prouve que l’ouverture de la frontière avec l’Egypte était une solution à cette situation économique critique dans Gaza. La solution, dit-il, se situe dans une ouverture officielle et générale des frontières, de sorte que fonctionnent les échanges commerciaux entre Gaza et l’Egypte par l’intermédiaire de la frontière de Rafah, bien que ceci ne puisse pas remplacer les liens économiques entre Gaza et la zone sioniste. « Les Palestiniens ne peuvent pas actuellement faire vivre leur économie nationale sans qu’ell soit raccordeé à l’économie israélienne, » dit-il au Weekly.

Mais tous les indicateurs suggèrent qu’il n’y a aucune solution en vue, au moins dans un avenir proche. La délégation du Hamas menée par Mahmoud Al-Zahar et qui a récemment rencontré dans Arish des responsables égyptiens de la sécurité n’a pas réussi à conclure un accord sur les échanges commerciaux entre la bande de Gaza et l’Egypte. En dépit des communiqués optimistes venant des dirigeants du Hamas à la suite de la réunion, des sources dignes de foi ont indiqué au Weekly que la réunion n’a abouti à aucun résultat sur aucune question, les responsables égyptiens insistant pour lier n’importe quel changement de la situation à la frontière à un accord palestinien interne sur cette question. Et cela ne se produira pas avant longrtemps en raison de l’abîme béant entre la position du Hamas et celle du président palestinien Mahmoud Abbas.

Comme si ces problèmes ne suffiisaient pas à faire souffrir les habitants de Gaza, le gouvernement de Ramallah lui-même, sous la conduite de Salam Fayyad, a rendu insupportable la vie de dizaines de milliers de fonctionnaires palestiniens en refusant de verser leurs salaires. La raison invoquée est que ceux-ci aient été nommés soit à la veille de la victoire du Hamas aux élections législatives soit dans sa foulée. Alaa Al-Batta, dirigeant du syndicat des employés de l’Etat dans les territoires de l’Autorité palestinienne, explique que le gouvernement de Fayyad a cessé de verser les salaires de 40000 fonctionnaires, 20000 d’entre eux étant des soldats dont le gouvernement d’Ahmed Qurei avait ordonné l’intégration dans les agences de sécurité de l’Autorité palestinienne en 2005. Ils ont continué à travailler pendant la première période du gouvernement du premier ministre Ismail Haniyeh, et par conséquent le gouvernement Fayyad a décidé de ne plus payer leurs salaires, quoique la majorité d’entre eux soit affiliée au Fatah.

« Nous nous sommes tournés vers un certain nombre d’avocats dans Ramallah pour défendre un recours contre le gouvernement de Fayyad devant la cour suprême, mais nous avons été surpris de voir les avocats avec qui nous étions tombés d’accord au début revenir sur leur parole après qu’ils aient eu des menaces de la part agences de sécurité du gouvernement de FAyyad », a-t-il encore expliqué devant le Weekly. Al-Batta affirme que les actes de gouvernement de Fayyad contre les Palestiniens dans la bande de Gaza sont encore plus « criminelles » que celles du gouvernement d’occupation.

Le gouvernement de Fayyad a défendu ses mesures, disant que tout fonctionnaire qui avait agi « contre la légitimité palestinienne » avait été écarté. Ibrahim Abrash, le ministre de la culture dans le gouvernement de Fayyad a dit de son côté que « le renvoi de fonctionnaires n’a pas été limité à ceux affiliés avec Hamas, mais plutôt à toute personne engagée dans une activité en contradiction avec la légitimité du Président Abu Mazen. »

Il a ajouté que les concernés pourraient faire appel devant la justice s’ils estimaient avoir été lésés. En ce qui concerne la relation entre les agences de sécurité et la suppression des salaires des fonctionnaires, il a précisé : « il n’y a aucune relation dans le sens vrai du terme, mais les agences de sécurité dans chaque pays veillent à la fidélité des fonctionnaires vis-à-vis du régime en place, et si on estime que certains des fonctionnaires ont des activités qui affaiblissent le pouvoir et menacent sa sécurité, des rapports sont établis à leur propos. »
Salah Al-Bardweil, porte-parole du groupe parlementaire du Hamas au Conseil Législatif Palestinien, soutient que l’action du gouvernement de Fayyad s’inscrit dans les plans concoctés par Israël, les Etats-Unis, et quelques acteurs de la région pour faire empirer la situation dans la bande de Gaza et provoquer l’effondrement « du gouvernement légitime ». « Ils rêvent, » dit-il au Weekly. « Le régime politique palestinien dans sa forme courante est le résultat de la volonté populaire et aucune pression militaire ou économique ne peut changer cela. Au contraire, l’effet serait plutôt de rassembler les gens autour du Hamas et de son gouvernement. »

Le plus d’un million et demi de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza souffrent sans qu’il y ait une limite en vue et s’attendent uniquement à ce que cela empire. Il est certain que toute cette souffrance n’a pas produit les résultats escomptés par ceux qui sont à l’initiative des pressions militaires et économiques à l’encontre des Palestiniens. Le Centre Palestinien de recherche et d’enquêtes politiques dirigé par Khalil Shikaki a récemment annoncé que les résultats d’une enquête démontrant que le support dont bénéfice le Hamas a augmenté parmi les Palestiniens, et que beaucoup d’entre eux placent maintenant plus leur confiance dans le premier ministre « démissionné » Ismail Haniyeh que dans le président Abu Mazen.

Du même auteur :
 Une aube nouvelle ?
 Ténèbres, famine et mort imminente
 Abattre les murs de la prison
 Feu vert américain pour de nouvelles atrocités

22 février 2008 - Al Ahram weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2008/885...
[Traduction : APR - Info-Palestine.net]

Info-Palestine et Saleh Al-Naami - Al Ahram Weekly – lundi 25 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3851

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Comment Scotland Yard a laissé fuir un criminel de guerre israélien

Les agents britanniques ont refusé de monter à bord de l’avion dans lequel voyageait le Général Doron Almog de peur d’une fusillade (sic !).

Le 11 septembre 2005 le général israélien Doron Almog souhaita atterrir à l’aéroport londonien d’Heathrow. Un ordre secret de détention pesait sur le militaire réserviste pour crimes de guerre commis à Gaza. Almog l’ignorait. Mais pas l’ambassade sioniste dans la capitale britannique.

Un diplomate hébreu monta à bord de l’avion de la compagnie EL Al, et recommanda à l’intéressé de ne pas descendre de l’appareil. Les agents du Royaume-Uni, selon ce que révèlent les documents de leur propre police, autorisèrent le supposé criminel de guerre à retourner à Tel Aviv de peur de déclencher une fusillade à bord s’ils tentaient une arrestation.

La législation du Royaume Uni autorise la poursuite de ces délits bien qu’ils aient été commis en dehors de leurs frontières. Mais, comment l’ambassade sioniste avait-elle appris l’ordre de détention ?

Le rapport de police ne précise pas son identité, mais Scotland Yard consulta un informateur, sans divulguer son nom, sur l’éventuelle réaction de la communauté juive au Royaume-Uni dans le cas où ils arrêteraient un général sioniste. Cet informateur est membre de la communauté juive.

L’avocat Daniel Machover, qui représente les Palestiniens qui déposèrent plainte en justice, explique au journal The Guardian : « S’ils commencent à faire des demandes de ce type, il est facile d’en déduire qu’il s’agit d’Almog ». Les autorités hébraïques devaient probablement avoir déjà la puce à l’oreille, parce que Scotland Yard avait déjà eu des contacts avec la ligne aérienne sioniste pendant que l’avion était en vol.
Dès l’atterrissage, la police réclama à El Al l’accès à l’avion, et reçurent une réponse négative. Les dirigeants envisagèrent ensuite de faire irruption dans l’appareil. Ca ne se fit pas. L’officier qui rédigea le rapport de police écrivit pourquoi. « Il existait un risque réel de confrontation armée. A la lueur de ce danger, on décida de ne pas pénétrer dans l’avion ».

Tout démontre qu’on préféra cacher la situation embarrassante que de respecter la loi. L’avocat Machover précise que la police n’avait besoin d’aucune autorisation et devait procéder à l’arrestation d’Almog ou au moins empêcher que l’appareil décolle. Deux heures après son atterrissage, le militaire retournait en zone sioniste.

Crime de guerre

Le 10 janvier 2002, les bulldozers de l’armée sioniste démolirent 59 maisons du camp de réfugiés palestiniens de Rafah. Des centaines de familles se retrouvèrent sans rien. Il s’agissait de représailles pour la mort de 4 soldats ayant eu lieu un peu plus tôt dans la bande, une violation flagrante de la 4e convention de Genève. L’officier qui ordonna la destruction de ces bâtiments était le Général Almog.

Le Comité palestinien des Droits de l’Homme, qui a aidé les plaignants et qui a fourni la documentation sur les allégations de crimes de guerre perpétrés par Almog a montré hier son indignation : « Une fois de plus la justice a été refusée aux victimes de la population civile palestinienne. La violation de l’application de la loi et la poursuite des responsables des attaques civiles nuisent au respect du droit international, indispensable si on prétend chercher une solution à la paix dans cette région. D’ici là nous affronterons la loi de la jungle ».

Du même auteur :
 La fin de Suha, Lina et Nahed
 La guérilla souterraine du Hamas
 La paix se heurte à la dégringolade économique en Palestine
 Les Egyptiens et les Palestiniens réinstallent la frontière

19 février 2008 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction de l’espagnol : C.B

[commentaires : nous comprenons et partageons évidemment l’indignation et la colère du Comité Palestinien des Droits de l’Homme. Mais cet incident comporte d’autres leçons. La première est qu’il est nécessaire, et je dirais même urgent que nos compatriotes juifs fassent clairement la différence entre la sympathie bien naturelle qu’ils éprouvent pour ceux qui partagent la même religion et la même culture d’une part, et la loyauté, qui ne saurait se partager, envers leur pays. Sinon quel sens cela a-t-il qu’ils en soient citoyens ? La seconde est que, même si nos amis britanniques ont eu le grand tort de reculer, la démarche des Palestiniens a quand même eu un effet pas du tout négligeable : le Almog n’a pas pu poser pied sur le sol de la perfide Albion. Poil au...menton ! ]

Info-Palestine et Juan Miguel Muñoz - El Païs – lundi 25 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3861

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Info n° 0916

Des jeeps militaires de l’occupation font une démonstration à Bethlehem

Mardi 26/02/08, selon le correspondant d’IMEMC, plus de 15 jeeps militaires des forces coloniales sont entrées brusquement dans la ville de Bethlehem, de plusieurs directions simultanément. La même unité avait auparavant silloné de la même manière les rues de la ville voisine de Beït Sahour, où les jeunes gens les avaient accueillli par des volées de pierres.

La confrontation a duré une demi heure avant que les jeeps ne quittent Beit Sahour et ne regagnent Bethlehem.

On ne rapporte pas de blessés pour le moment.

L’occupation mène régulièrement des incursions de ce type dans des zones de Cisjordanie occupée, où les forces coloniales maintiennent un contrôle serré, en raison des nombreuses implantations sionistes et du Mur d’Annexion construit sur les terres Palestiniennes.

Ghassan Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 26 février 2008 – 14 : 06

http://www.imemc.org/article/53074

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Exploitée le : 26/02/08
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Info n° 0917

L’armée d’occupation attaque des associations et des écoles à Hébron

Jeudi matin, les forces sionistes ont envahi plusieurs bâtiments appartenant l’Association de la Charité Musulmane et à l’Association des Jeunes Musulmans, dans la ville de Hébron. L’armée a confisqué des biens de ces associations sur la base d’ordres militaires.

Des sources proches de ces associations ont rapporté que des unités importantes de l’armée coloniale, appuyées par des véhicules blindés et des camions militaires, ont effectué une opération militaire de grande ampleur, durant plusieurs heures, contreles bureaux de ces associations, ainsi que leurs ba^timents et leurs écoles, en différents points de la ville de Hébron.

Les sources ont également déclaré que l’opération militaire portait en particulier sur le bâtiment principal des associations et qu’ils ont confisqué des équipements, des documents, des ordinateurs et d’autres biens de même type.

Pendant ce temps, l’armée a établi des ordres militaires pour fermer ces associations et transférer la propriété des bureaux et des bâtiments aux autorités sionistes.

Dans le cadre des ordres militaires produits, les autorités ont fermé les entrées des bâtiments et décrété une peine de cinq ans de prison pour quiconque pénétrerait sur ces sites.

Selon des sources, l’opération se poursuit au mment où ce bulletin est rédigé et les soldats de l’occupation imposent encore des mesures sévères sur les sites visés. Les soldats sont aussi positionnés sur les toits des ba^timents et des gardiens des associations ont été kidnappés, leur identité n’étant pas actuellement connue.

Traduit de l’arabe en anglais par Nisreen Qumsieh - IMEMC News.

[commentaires : on peut être sûr que l’antenne de l’ONU, la Mission de Présence Internationale Temporaire, dont le général de brigade Roy Grøttheim a pris le commandement jeudi 07/02/08 (voir notre info 45806 du 07/02/08, ou le lien http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=27654 de Ma’an), va réagir avec toute la vigoureuse diligence et puisqu’elle « fait rapport aux parties Palestiniennes et sionistes sur les violations des accords conclus sur Hébron et des lois concernant les droits de l’homme. »

Il est vrai qu’ici ce sont des arabes et, circonstance aggravante, des musulmans. Alors il vaur peut-être mieux ne pas se déranger trop vite : vous pariez combien qu’on peut les attendre lontemps, les rapports ?

Par ailleurs, je m’étonne que l’armée n’ait prévu que des sanctions aussi modestes pour quiconque viendrait à pénétrer sur ces sites qu’une peine aussi légère : cinq ans des joyeuses prisons sionistes. C’est normal. Les gens n’ont qu’à ne pas aller là où ils n’ont rien à faire. Est-ce que les sionistes seraient venus en Palestine s’ils n’y avaient pas été invités par les Palestiniens ?

Ah oui, j’oubliais : ça va leur servir à quoi, d’avoir attaqué ces associations ? Espèrent-ils en convertir les membres au judaïsme ?...]

IMEMC & correspondants – Mardi 26 février 2008 – 11 : 34

http://www.imemc.org/article/53072

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Exploitée le : 26/02/08
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Info n° 0918

La Résistance Nationale Palestinienne bombarde une base militaire ennemie

La Résistance Nationale Palestinienne (RNP), la branche armée du FDLP, a revendiqué la responsabilité de l’attaque d’une base militaire sioniste à Gaza, la base de Sofa, mardi 26/02/08 au matin.

Dans un communiqué de presse, la RNP a confirmé qu’ils ont bombardé la base militaire avec des obus artisanaux. Le RNP a déclaré que cette attaque était une réponse aux attaques continuelles des soldats sionistes contre les Palestiniens.

A la fin de leur communiqué, la RNP s’est engagée à continuer la résistance et à défezndre les terres Palestiniennes jusqu’à la fin de l’occupation.

Nisreen Qumsieh - IMEMC & correspondants – Mardi 26 février 2008 – 10 : 20
http://www.imemc.org/article/53070

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Exploitée le : 26/02/08
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Info n° 0919

Les soldats de l’occupation appréhendent 8 habitants de Naplouse

Les sources de sécurité Palestiniennes à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, ont rapporté, lundi soir, que les soldats sionistes aveint arrêté 8 habitants, dont les membres d’une même famille, dans le quartier de Khallit Al Amoud de la ville. Sept d’entre eux ont été relâchés plus tard, et un autre a été transporté vers un hôpital sioniste.

Les huit personnes sont Soheib Al Kharraz, Osama Al Kharraz et ses deux fils Moayyad et Ziad, Mohammad Saleh Al Kharraz et son fils Ayman, Osama Makkawi, et Mohammad Oleywi.

Sept d’entre eux ont été relâchés plus tard, et un autre, Osama Makkawi, blessé au cours de l’opération, a été transporté vers un hôpital sioniste.

Ces enlèvements ont été effectués alors que l’armée ennemie avait envahi Ras Al Aïn et les quartiers est de Naplouse.
En outre, les soldats ont envahi la ville de Tulkarem dans le nord de la Cisjordanie et fouillé plusieurs maisons.

IMEMC & correspondants – Mardi 26 février 2008 – 09 : 20

http://www.imemc.org/article/53069

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Exploitée le : 26/02/08
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Info n° 0920

Un professeur Palestinien relâché après deux années de détention sans motif

Les autorités sionistes ont relâché le professeur Issam Al Ashqar, 50 ans, de la ville de Naplouse en Cisjordanie, après deux ans de détention administrative sans procès.

Le professeur Al Ashqar avait été kidnappé par l’armée d’occupation le 02 mars 2006, et avait été tranféré vers une installation d’interrogation. Plus tard, son état sanitaire s’était fortement dégradé et il avait été hospitalisé à l’hôpital de la prison de Ramla, qui ne dispose pas de l’équipement médical de base.

Il souffre d’hypertension et d’autres problèmes de santé associés.

Le professeur avait été emprisonné sur la base d’ordres de détention admnistrative qui ont été renouvelés 5 fois sans procès. Il enseigne à l’Université Nationale Al Najah à Naplouse.
Il faut mentionner que son fils Isam, 20 ans, est actuellement sous interrogatoire dans le centre d’interrogatoire de Petah Tikva.
Le professeur Al Ashkar est né dans le village de Saïda, près de la ville de Tulkarem, en 1958.
Il a obtenu un BA en physqie à l’Université Al Yarmouk en Jordanie en 1980, puis un MA dans la même université& en 1982.
Il a enseigné à l’Université pendant la période de 1982 à 1984, puis est allé à Ohio State University aux Etats Unis en 1984, et a obtenu son PhD en Physique à l’Université de Toledo en 1990.

[commentaires : trois ans de taule. Pour rien]

IMEMC & correspondants – Lundi 25 février 2008 – 23 : 27

http://www.imemc.org/article/53054

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