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Résistance à l’occupation, à la sauvagerie, au crime organisé : un devoir admirablement exercé par un peuple dont le courage force l’admiration. (ndlr)

Le camp de Jénine demeure une citadelle imprenable

Nida’ al-Quds - correspondant

mardi 8 mai 2007

4-7 mai 2007

Les habitants du camp de Jénine font échouer de nouveaux assassinats
Une nouvelle tentative d’assassinat de militants du Jihad islamique et des Brigades des martyrs d’al-Aqsa a échoué ce lundi. Les habitants du camp de Jénine ont découvert une embuscade des forces de l’ccupation dans une des maisons du quartier Damj, et c’est la méthode utilisée par les forces de l’occupation pour arrêter et exécuter les militants recherchés.

Les forces de l’occupation étaient arrivées dès l’aube, se faufilant pour arriver jusqu’à un maison dans le quartier Damj qui a récemment été le théâtre de violents affrontements entre l’occupant et la résistanc. Lorsque l’unité s’est introduite dans la maison, les patrouilles israéliennes se sont retirées de la rue, faisant croire au retrait de tous.

Mais vers midi, les jeunes du quartier ont perçu des mouvements inhabituels à l’intérieur de la maison. Ils ont aussitôt averti les résistants. Des combattants des saraya al-Quds et des Brigades des martyrs d’al-Aqsa ont alors surveillé la maison avant de commencer à tirer sur les forces de l’occupation.

L’unité infiltrée n’a riposté que lorsque des renforts sont arrivés, un vingtaine de blindés accompagnés d’un bulldozer pour permettre aux soldats bloqués dans la maison de pouvoir en sortir. Les forces de l’occupation ont alors fermé toutes les issues du camp, mais cela n’a pas empêché les combattants de poursuivre leurs tirs contre les soldats.

Des dizaines de jeunes du camp sont sortis, en colère et ont coupé les rues pour lancer des pierres sur les soldats de l’occupation. Pendant deux heures, les combats ont fait rage dans le camp, les forces de l’occupation ne parvenant pas à entrer pour sauver les soldats encerclés. Le bulldozer est entré en action, s’avançant et rasant tout sur son passage, les murs, les façades de maisons ainsi que les canalisations d’aeu. Puis les forces de l’occupation ont lancé un grande offensive pour sortir les soldats.

Pour les habitants du camp, les forces de l’occupation avaient l’intention de commettre un massacre, car la maison où les soldats s’étaient cachés est situé au milieu du quartier, ce qui permettait aux occupants de surveiller tous les mouvements. Sans la vigilance de la population et sa résistance, le massacre aurait eu lieu.
Une fois encore, l’armée de l’occupation échoue face aux résistants du camp de Jénine.

— - Trois militants exécutés à Sile al-Harthye

Le mouvement du Jihad islamique a accusé les forces de l’occupation d’avoir exécuté de sang-froid trois de ses combattants, selon les divers témoignages de la population, qui affirme que les forces de l’occupation auraient pu arrêter les combattants recherchés après les avoir blessés. Les témoins affirment que les unités israéliennes des musta’ribin (camouflés) ont froidement exécuté les combattants. Sheikh Khaled Jaradat, dirigeant du mouvement, a affirmé que les récits concordent et confirment qu’il y a bien eu exécution. C’est la seconde fois en l’espace de deux semaines que les forces de l’occupation assassinent des combattants, ce qui indique les intentions israéliennes de poursuivre la politique des assassinats ciblés, et notamment des cadres et combattants du Jihad islamique.

Cette nouvelle opération intervient au moment où le camp de Jénine est devenu le champ des infiltrations et des incursions répétées de la part des appareils sécuritaires, suite aux multiples échecs qu’ils ont subis, à cause de la combativité des organisations de la résistance et leur détermination à empêcher l’occupant de pénétrer dans le camp.

Des observateurs affirment que, suite aux échecs répétés des appareils sécuritaires israéliens qui n’ont pu arrêter des militants ni s’infiltrer dans le camp, les forces de l’occupation ont recours à leurs unités camouflées pour mener des assassinats ciblés.

C’est avec sang-froid que les unités des musta’ribin ont assassiné la nuit du vendredi trois combattants de la branche armée du Jihad islamique, à Sile al-Harthiye, un semaine après l’exécution de trois combattants des Brigades des martyrs d’al-Aqsa et des Saraya al-Quds, à Jénine. Selon les témoins, la scène s’est déroulée dans une ferme, située entre al-Yâmun et Sile al-Harthiye, où les unités israéliennes se sont infiltrées à la tombée de la nuit, après avoir confisqué deux voitures palestiniennes et bloqué la circulation.

Les habitants ont raconté qu les unités spécials ont pris position pour pouvoir accomplir les assassinats et se retirer rapidement. Lorsque les combattants sont arrivés en voiture, ils ont douté de la présence ennemie et tiré aussitôt des coups de feu en direction de l’une des voitures. Mais ils furent immédiatement encerclés par les unités spéciales qui ont tiré sur eux. Les tirs se sont poursuivis pendant deux heures, où les unités spéciales furent renforcées par les troupes et des hélicoptères. Le lieu fut entièrement bouclé, ni journalistes ni secouristes ne pouvaient s’en approcher.

A peine les forces de l’occupation se sont retirées, des centaines de villageois de Sile al-Harthye se sont rapprochés pour découvrir les corps des trois martyrs, Ahmad Izzat Zayud, Mahdi Abul Khayr Tahayne et Khaled Salih Ashour. Les corps étaient éloignés les uns des autres et selon les experts médicaux, les martyrs avaient été blessés avant d’être exécutés. A l’hôpital du martyr Khalil Sulayman de Jénine, les sources médicales affirmnt que chacun des martyrs avaint subi plusieurs balles dans tout le corps et que les balles tirées dans la tête ont été tirées d’une distance zéro.

— - Sheikh Bassam Saadi lance un appel au dialogue

De sa prison, sheikh Bassam Saadi demande de mettre en place les mécanisms du dialogue interpalestinien pour relever les défis et accentuer la résistance.

Un des plus hauts dirigeants du mouvement du Jihad islamiqu, Sheikh Bassam Saadi, a déclaré que la détérioration de la situation intérieure et le retour aux divers troubles menacent à nouveau l’année scolaire. Ce qui est dû à la non poursuite du dialogue national interne et l’absence d’une stratégie globale à laquelle participent toutes les forces pour faire face au blocus américano-euro-sioniste.

Une telle situation menace gravement la situation en Palestine.

Dans un entretien mené à partir de la prison, sheikh Saadi a déclaré que malgré les pas importants accomplis par le dialogue interne, l’absence d’un accord global et clairement défini reste le principal obstacle à la résolution des problèmes internes, et en premier lieu la question des salaires des fonctionnaires, l’anarchie sécuritaire dont sont victimes malheureusement des dizaines de victimes, ce qui permet à l’occupation de profiter de la situation et de poursuivre ses plans contre notre peuple.

Saadi a ajouté que la situation actuelle dans les territoires occupés et les incidents regrettables qui augmentent dans la bande de Gaza imposent à toutes les forces de réagir rapidement pour activer les mécanismes du dialogue constructif et responsable, pour se tenir unis face aux défis de l’étape en cours et pour répondre aux besoins de notre peuple, faire face aux projets de liquidation menés par l’occupation. Au nom des prisonniers, nous réclamons à nouveau la réactivation du dialogue et de mettre fin à toutes les causes de tension et d’anarchie sécuritaires, de consolider le front interne.

Car malgré toutes les conditions répressives de l’occupation, le peuple est toujours debout. Il est demandé de consolider sa résistance, qui se poursuit sans cesse.

Traduction Centre d’Information sur la Résistance en Palestine

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