Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > L’initiative de paix au Proche-Orient lancée par Chirac et Zapatero a (...)

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

L’initiative de paix au Proche-Orient lancée par Chirac et Zapatero a été rejetée par Israël

publié le vendredi 17 novembre 2006

vendredi 17 novembre 2006

Le président Jacques Chirac et le premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, ont annoncé, jeudi 16 novembre, à l’occasion du 19e sommet franco-espagnol de Gérone, le lancement d’une « initiative commune » avec l’Italie pour trouver un règlement au conflit israélo-palestinien.

Cette initiative de paix pour le Proche-Orient, aux contours encore flous, a été élaborée au téléphone avec le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, et doit être soumise à Berlin et à Londres avant d’être présentée au Conseil européen de décembre. « La situation s’est tellement détériorée qu’elle exige une réaction urgente de la communauté internationale », a expliqué M. Zapatero, avant d’ajouter : « Nous ne pouvons demeurer impassibles face aux horreurs qui continuent de se dérouler sous nos yeux. » M. Chirac a estimé pour sa part que face à « la situation dramatique et de plus en plus dramatique (...) au Moyen-Orient et en Palestine en particulier », l’Union européenne devait y « initier des réformes indispensables tant morales que politiques ».

« C’estdu niveau du café du Commerce »

Le chef du gouvernement espagnol a précisé les axes de cette proposition : « cessation immédiate des violences » entre Israéliens et Palestiniens, échange de prisonniers, formation d’un « gouvernement d’unité nationale » en Palestine, envoi d’une mission d’information, et « à terme », nouvelle conférence internationale de paix. M. Zapatero n’a cependant pas indiqué si cette initiative exigerait du Hamas la reconnaissance de l’Etat d’Israël, un point pourtant crucial.

Israël a immédiatement et sèchement rejeté cette « annonce précipitée », selon un haut responsable israélien. « M. Zapatero parle d’une cessation des violences. La belle idée. C’est exactement comme dire que pour arrêter la guerre, il faut faire la paix. C’est du niveau du café du commerce », a asséné ce responsable israélien sous le couvert de l’anonymat. L’Autorité palestinienne a en revanche réagi favorablement à l’idée d’une nouvelle conférence de paix sur la région.

L’Espagne plaide déjà depuis plusieurs semaines en faveur de l’organisation d’une nouvelle conférence internationale de paix sur le Proche-Orient. Washington avait initialement froidement réagi à l’offre espagnole. Mais la récente victoire des démocrates au Sénat et au Congrès américain pourrait changer la donne, estimait jeudi une source diplomatique.

http://www.lemonde.fr/web /article/0,1-0@2-3218,36-835390,0.html ?xtor=RSS-3208