Yémen : les militaires américains sont déployés, sur la base aérienne d’Aden

En excluant sa facade méditerrannéene, le pourtour de la péninsule arabique est constitué d’environ 5 000 kms de côtes à surveiller, en plus de toute la zone maritime débouchant sur l’immensité de l’Océan indien où, rappellons-le ; toutes les marines du monde croisent en permanence (Chine, Inde, Russie, Brésil, Afrique du Sud etc...).

A l’intérieur de ce périmètre de surveillance, le déploiement de moyens militaires est gigantesque ainsi que la présnce d’environ 60% des réserves connues d’énergies fossiles (gaz + pétrole).

A l’intérieur également de cette zone, des peuples qui du Koweit à Bahrein en passant notamment par la Jordanie, le sud de l’Arabie saoudite et le nord du Yémen entretiennent durablement une situation de révolte permanente allant croissante et de plus contagieuse.

Les deux nasses que constituent la Mer Rouge et le Golfe persique sont devenues deux gigantesques pièges au sein et au pourtour desquels se trouve probablement l’alumette qui, entre des mains irresponsables, pourrait bien mettre le feu à, au moins, cette partie de la planète.

L’acheminement problématique des produits pétroliers extraits constitue un problème de plus et il n’est pas de jour au cours duquel l’un ou l’autre oléo ou gazoduc ne soit attaqué souvent avec succès.

Par ailleurs les deux étroits détroits, celui d’Ormuzz (sortie Golfe persique) et celui de Bab el Mandab (sortie sud Mer Rouge) constituent des verrous qui, d’un jour à l’autre, pourraient se refermer coupant ainsi l’acheminement par mer de l’or noir vers le reste de la planète ; même une interruption de courte durée aurait des conséquences incalculables.

Tout ceci pour faire prendre conscience aux opinions, plus particulièrement européennes, que ce qui se joue (euphémisme) à 2 à 3 heures de vol de chez elles, mettant leur existence même en danger, doit, en dépit du silence des médias, trouver place dans leurs neurones et marginaliser les informations de caniveau dispensées quotidiennement afin de détourner leur attention de l’essentiel.

Dans une période de règne du « fait divers tapageur » et du développement exponentiel des moyens de communication, serait’il tout de même possible que le ciel nous tombe sur la tête ?

Allons ! c’est maintenant ou jamais qu’il faut, à tout prix, exiger de savoir et forcément « en première page »..

Michel Flament

Coordinateur