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Ebullition généralisée dans le Golfe Persique - Nouvel exemple :

Koweït : la police disperse une manifestation, l’émir reçoit des opposants

Lundi, 5 novembre 2012 - 5h56 AM

lundi 5 novembre 2012

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La police koweïtienne a fait usage dimanche de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène pour disperser des milliers de manifestants, sortis dans le sud la capitale à l’appel de l’opposition, dont quatre membres ont été reçus par l’émir de ce riche pays pétrolier du Golfe.

Les forces spéciales et la police ont complètement bouclé le lieu choisi pour le rassemblement dans la capitale mais les organisateurs ont rapidement demandé sur Twitter à leurs partisans de se replier sur Mishref, une banlieue à quelque 20 kilomètres au sud de la ville.

Des milliers de personnes ont alors réussi à se rassembler à Mishref malgré la fermeture de la plupart des accès.

Les manifestants ont brièvement bloqué la circulation sur le principal axe routier du sud de la capitale, avant de mettre fin à leur rassemblement à peine une heure après son début.

« Après avoir exprimé notre rejet de tout changement dans la Constitution, nous annonçons la fin de la manifestation », ont annoncé les organisateurs sur leurs comptes Twitter.

Des activistes ont dénoncé des arrestations parmi les manifestants mais sans faire état de blessés.

L’émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a rencontré tard dimanche quatre figures de l’opposition, dont deux anciens députés islamistes, dans ce qui semble être une médiation pour sortir de la crise.

L’ancien député Mohammad Hayef a indiqué sur Twitter que l’émir leur avait dit qu’il acceptait toute décision que rendrait la Cour constitutionnelle sur l’amendement de la loi électorale, à l’origine de la crise actuelle.

C’est la première rencontre entre l’émir et l’opposition depuis le début de la crise il y a quelques semaines.

Plus tôt dans la journée, des centaines d’agents des forces spéciales et de la police, soutenus par des véhicules blindés, s’étaient déployés sur le site désigné pour la manifestation bloquant les accès.

L’opposition avait appelé ses partisans à ne pas recourir à la violence même si les forces de sécurité les attaquaient.

Le ministère de l’Intérieur, qui a placé samedi toutes ses forces en état d’alerte élevé, a répété à plusieurs reprises qu’il empêcherait la manifestation au besoin par la force. Le quotidien Al-Anbaa a affirmé samedi que les autorités pourraient faire appel à l’armée.

Dans un communiqué publié tard samedi, le gouvernement a précisé que le ministère de l’Intérieur n’avait pas délivré d’autorisation et n’avait pas reçu de demande de la part des organisateurs de la manifestation.

Ces deux dernières semaines, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs dizaines de manifestants lors de deux rassemblements, donnant lieu à des heurts dans lesquels plus de 130 protestataires et 16 policiers ont été blessés.

L’opposition avait organisé la nouvelle manifestation pour protester contre un amendement à la loi électorale, approuvé le 19 octobre par l’émir et qui pourrait, selon elle, favoriser une manipulation des résultats des élections anticipées, convoquées pour le 1er décembre.

L’opposition, composée d’islamistes, de nationalistes et de libéraux, avait remporté les élections parlementaires de février, mais la cour constitutionnelle a annulé ce scrutin en juin et rétabli l’ancien Parlement favorable au gouvernement.

Les dirigeants de l’opposition insistent sur le fait qu’ils ne veulent pas nuire à la famille régnante des Al-Sabah et ont réaffirmé leur loyauté à l’émir vendredi, tout en lui demandant de nouveau de retirer l’amendement controversé.

Source ; ASSAWRA avec les agences de presse