Accueil > Rubriques > Prisonniers > Liban : démonstration de force avortée

Par Kharroubi Habib, Le Quotidien d’Oran,

Liban : démonstration de force avortée

Jeudi, 25 octobre 2012 - 6h42 AM

jeudi 25 octobre 2012

============================================

class="twitter-follow-button" data-show-count="false"
data-lang="fr">Follow @PalestinePlus

Les funérailles à Beyrouth du général Wissam El-Hassan, responsable de la branche des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) de l’Etat libanais, mort dans l’attentat à la voiture piégée qui a eu pour théâtre le quartier d’Achrafieh dans la capitale Beyrouth, n’ont pas donné lieu à « la plus large participation » populaire à laquelle a appelé le Front de l’opposition libanaise par la voix de son chef Saad Hariri et d’autres de ses leaders. Hariri et le Front de l’opposition accusent sans ambages Bachar El-Assad et son régime de l’assassinat de Wissam El-Hassan et auraient voulu transformer les funérailles de ce dernier en grandiose manifestation populaire anti-El-Assad.

Quelques milliers seulement de leurs partisans ont répondu à l’appel. Ce qui tend à démontrer que la grande majorité des Beyrouthins et des Libanais ne sont pas convaincus par les accusations formulées par l’opposition. Si tous sont consternés et indignés par l’attentat qui a coûté la vie au général des FSI, ils ont à l’évidence pris leurs distances avec la thèse du crime commandité par Damas que l’opposition a tout de suite échafaudée et voulu en faire une certitude. L’objectif visé à travers la grande démonstration populaire qu’a projetée l’opposition était de contraindre à la démission le gouvernement libanais où dominent le Hezbollah et ses alliés et qu’elle accuse d’être « inféodé » au régime syrien. Le vide institutionnel qui se serait créé suite à cette démission aurait permis à cette opposition d’aider sans entraves les insurgés syriens en révolte contre Bachar El-Assad et son régime.

Le Hezbollah a qualifié l’attentat de « tentative de déstabilisation » du pays et apparemment les Libanais partagent son point de vue, raison pour laquelle ils se sont abstenus de répondre à l’appel de l’opposition. L’échec essuyé en la circonstance par l’opposition ne met pas pour autant le Liban à l’abri de l’embrasement. D’autres violences et attentats se commettront dans le pays pour pousser ses communautés à l’affrontement. Le scénario de l’embrasement au Liban a été écrit pour détourner le Hezbollah du fondamental de sa doctrine politique qui est de faire échec à toute agression par Israël du Liban ou d’un autre Etat arabe ou musulman. Une guerre civile au Liban « l’occuperait » évidemment si Israël comme cela se précise se décide d’attaquer l’Iran.

Le plus acharné parmi les leaders politiques libanais à rallumer la guerre civile au pays du cèdre est le chef des « Kataeb » (phalanges) chrétiennes Samir Geagea dont la proximité avec l’Etat hébreu et ses services paramilitaires est un secret de Polichinelle. N’est-il pas étrange que l’attentat dont a été victime le haut responsable policier libanais ait eu lieu dans le quartier chrétien d’Achrafieh où les partisans de Geagea prédominent et que ses « Kataeb » contrôlent avec d’autres milices acquises au Front de l’opposition à la tête duquel est Saad Hariri ? Cette étrangeté n’a pas fait s’interroger ceux qui ont immédiatement mis l’attentat au compte de la Syrie. Le peuple libanais si.