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Tunisie : Jebali présentera samedi son nouveau gouvernement

Vendredi, 15 février 2013 - 7h59 AM

vendredi 15 février 2013

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« L’assassinat de Chokri Belaïd a été un coup pour Ennahda, le gouvernement et le pays », a déclaré Sahbi Attig, chef du bloc parlementaire islamiste. « On a eu deux catastrophes ce jour-là, cet assassinat et la décision de M. Jebali », a-t-il dit.

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Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a confirmé jeudi qu’il démissionnerait en cas de rejet de son gouvernement apolitique, dont il annoncera la composition samedi, visant à sortir de la plus grave crise dans le pays depuis la révolution.

« Je veux mener cette initiative jusqu’au bout. Je recevrai demain (vendredi) tous les partis qui ont accepté ou non cette initiative » de gouvernement apolitique, a déclaré M. Jebali à des journalistes entre deux tours de consultations avec des chefs de partis.

« Samedi, j’annoncerai la composition du gouvernement et si elle est rejetée, je présenterai ma démission au président de la République » Moncef Marzouki, a-t-il ajouté.

Il a répété que tous les ministres seront indépendants des partis et s’engageront à ne pas être candidats aux futures élections et que la composition ne fera pas l’objet de « marchandages ».

Les islamistes d’Ennahda, dont M. Jebali est le numéro 2, ont eux prévu samedi une grande manifestation à Tunis pour défendre leur « légitimité » à diriger la Tunisie, alors que le pays est empêtré dans son plus grave conflit politique depuis la révolution de janvier 2011 et 14 mois après que l’arrivé au pouvoir de ce parti.

M. Jebali tente depuis la vague de violences qui a suivi l’assassinat retentissant de l’opposant Chokri Belaïd le 6 février de former un gouvernement de technocrates malgré l’opposition de son parti et du Congrès pour la République (CPR), formation laïque de M. Marzouki.
Il a par contre reçu le soutien de l’essentiel de l’opposition laïque, du puissant syndicat UGTT et du patronat.

L’Assemblée nationale constituante (ANC) débattait pour sa part jeudi de cette profonde crise et a été le théâtre de vifs échanges entre partisans et opposants de l’initiative de M. Jebali.

« L’assassinat de Chokri Belaïd a été un coup pour Ennahda, le gouvernement et le pays », a déclaré Sahbi Attig, chef du bloc parlementaire islamiste. « On a eu deux catastrophes ce jour-là, cet assassinat et la décision de M. Jebali », a-t-il dit.

Pour Iyad Dahmani, du Parti républicain (opposition laïque), la décision de M. Jebali est « un clair constat d’échec » de son gouvernement.

Source : ASSAWRA avec les agences de presse