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Période du 31/01 au 6/02 2013

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

Samedi, 9 février 2013 - 11h49 AM

samedi 9 février 2013

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PCHR du 31 janvier au 6 février 2013

Les forces israéliennes continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette semaine du 31 janvier au 6 février 2013 :

les forces israéliennes ont continué leurs tirs sur les civils palestiniens dans la zone frontalière de la bande de Gaza :
2 enfants palestiniens ont été blessés dans le nord de la bande de Gaza ; dont l’un sérieusement ;
2 civils palestiniens, dont un enfant, ont été blessés dans le nord de la Cisjordanie ;
les forces israéliennes ont conduit 83 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et 2, limitées, dans la bande de Gaza :
au moins 80 civils palestiniens, dont 8 enfants, ont été arrêtés en Cisjordanie ;
3 membres du Conseil législatif palestinien sont parmi ces personnes arrêtées ;
les bureaux du Comité d’al-Zakat à Tulkarem et le Département de l’Awqaf (dotations) islamique à Qalqilya ont été investis ;
les forces israéliennes ont continué de prendre pour cibles les pêcheurs palestiniens en mer :
2 attaques ont été portées contre des bateaux de pêche palestiniens, sans causer ni victimes ni dégâts ;
les forces israéliennes ont continué d’user d’une force démesurée contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
un enfant palestinien a été blessé à Kofur Qaddoum lors de la manifestation hebdomadaire non violente, au nord-est de Qalqilyak ;
Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
les forces israéliennes ont monté des dizaines de checkpoints en Cisjordanie ;
au moins 15 civils palestiniens, dont 2 enfants, une fille et la mère d’un prisonnier, ont été arrêtés sur les checkpoints ;
2 frères de ces détenus ont été arrêtés au passage frontalier de Beit Hanoun (Erez), dans le nord de la bande de Gaza ;
Israël a poursuivi ses tentatives pour créer une majorité juive à Jérusalem-Est occupée :
2 maisons ont été démolies à Beit Hanina, au nord de Jérusalem-Est, laissant 5 familles sans toit ;
les forces israéliennes ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens :
elles ont publié de nouveaux avis de démolitions de maisons ;
les colons ont incendié 2 véhicules à Deir Jarir, au nord-est de Ramallah ;
un avant-poste colonial s’est installé sur les terres de Jayous, à Qalqilya.

Des soldats de l’occupation israélienne arrêtent un Palestinien à Jénine.

Violations israéliennes du droit international et du droit humanitaire international dans les TPO durant la période du 31 janvier au 6 février 2013.

Tirs

Durant la semaine, les forces israéliennes ont blessé 5 civils : 3 en Cisjordanie, dont 2 enfants, et 2 enfants dans la bande de Gaza.

En Cisjordanie, le vendredi 1er février, un enfant palestinien a été touché par une grenade lacrymogène dans la poitrine alors que les forces israéliennes ouvraient le feu sur une manifestation non violente organisée à Kofur Qaddoum, au nord-est de Qalqilya. Cette manifestation était organisée pour soutenir les villageois de Burin, au sud de Naplouse qui ont déjà commencé, avec l’aide des militants locaux, à monter le village d’al-Manateer, sur des terres menacées de saisies au profit des projets d’extension des colonies :

Vendredi 1er février, vers midi et quart, des dizaines de civils palestiniens et militants internationaux des droits de l’homme organisent une manifestation non violente dans le centre de Kufor Kadoum, au nord-est de Qalqilya, en protestation de la fermeture maintenue de l’entrée est du village depuis le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa. Les manifestants marchent vers l’entrée du village. Immédiatement les forces israéliennes, stationnées aux environs de la porte métallique posée à l’entrée, tirent des lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants. Des dizaines inhalent les lacrymogènes.

En outre, de nombreuses grenades lacrymogènes tombent sur la maison de Daoud Mohammed Hussain Eshtaywey, située près de la porte en question. Les membres de sa famille inhalent les lacrymogènes : Sharaf, 25 ans ; Ali, 10 ans ; Youssif, 8 ans ; et son épouse, Initisar Abdel-Karim Eshtaywey ; ainsi que ceux de la famille de son frère, Samih Eyshtayway : Ahmed, 5 ans ; Sama, 7 ans ; Majida, 11 ans ; Muhanad, 12 ans ; et sa belle-sœur, Sobhya Eshtaywey, 41 ans. Les soldats arrêtent Feras Nidal Jum’aa, 25 ans, après l’avoir cogné à coups de poing, et l’emmènent vers une destination inconnue.

Le 2 février, 2 civils palestiniens, dont un enfant, ont été blessés quant les forces israéliennes et les colons ont utilisé la violence pour disperser des dizaines de Palestiniens et de militants qui s’étaient rassemblés à Burin, au sud de Naplouse, pour monter un village sur une terre menacée de confiscation au profit des projets d’extension des colonies. En outre, un bébé de 29 jours a inhalé les lacrymogènes et son état est jugé grave par les sources médicales :

Vers 11 h, des militants palestiniens de Burin, et des civils venus de villes et villages pour les soutenir, installent un village dans la zone de Dar al-Sab’a, à l’est de Burin, au sud de Naplouse. Le village est monté en Zone C qui, selon les accords d’Oslo, est une terre menacée de confiscation. La raison de cette implantation est de protéger la terre contre toute confiscation. Vers 11 h 45, les forces israéliennes, avec des dizaines de colons de la colonie Brakha, au nord-est du village, pénètrent dans le village et attaquent violemment les civils palestiniens. Ils provoquent un affrontement entre eux et les Palestiniens ; les Israéliens projettent du gaz poivré au visage et dans les yeux des militants. Les forces israéliennes tirent aussi, à balles réelles et à balles caoutchouc, lancent des lacrymogènes sur les militants. Des dizaines d’entre eux, dont Elijah Bashir Qadous, un bébé de 29 jours, sont blessés, certains sérieusement, et 2 militants, dont un enfant, sont blessés par balles. En outre, 5 militants sont arrêtés.

Les blessés sont :

Zakriah Yasser Zakriah Najjar, 17 ans, une balle dans la jambe droite, et
Dawoud Shokri Dawoud Zibin, 21 ans, une balle dans le cou.
Les arrêtés sont :

Barakat Ghalib al-Najjar, 29 ans ;
Bakir Ghalib al-Najjar, 27 ans ;
Odai Ahmed Wakid, 22 ans ;
Wahid Rezeq Qadous, 30 ans, et
Abdel Rahman Bassam, 19 ans, du village voisin d’Hawarah.
Dans le même contexte, les forces israéliennes ont continué d’user d’une force démesurée contre les manifestations non violentes organisées par les Palestiniens et des militants internationaux et israéliens pour protester contre le mur d’annexion et la colonisation en Cisjordanie. Des dizaines de Palestiniens souffrent de l’inhalation des lacrymogènes et des coups portés par les soldats.

Dans la bande de Gaza, le 1er février, 2 enfants palestiniens ont été blessés quand les forces israéliennes postées le long de la clôture/frontière, à l’est de la zone d’Abu Safiya, dans l’est de Jabalya, ont ouvert le feu sur un groupe de personnes qui se trouvaient à quelques mètres à l’ouest de la clôture :

A environ 15:50, les forces israéliennes positionnées à la frontière, à l’est d’Abu Safia , à l’est de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, ont tiré des balles et des grenades lacrymogènes sur un groupe de civils, qui étaient à quelques mètres de l’ouest de la frontière. En conséquence, deux jeunes ont subi des blessures diverses : Ahmed Abou Harb Ra’afat Namous, 14 ans, de Jabalya, grièvement blessé par une balle à la jambe droite et Ibrahim Hassan Nassar Akram, 16 ans, blessé par une balle à la jambe droite. Les blessures d’ Abou Namous ont été décrites comme graves en raison d’une rupture d’une grande partie du tibia. Il a été conduit au service chirurgie de l’hôpital. Il a ensuite été admis à l’unité des soins intensifs (USI) puis transféré dans le centre médical Berzilai en Israël à environ 17h30 le Samedi, 02 Février 2013 pour recevoir un traitement approprié. Les sources médicales ont décrit sa blessure comme critique. Les blessures de Nassar ont été décrites comme modérées.

D’autres tirs ont eu lieu aussi, durant la semaine écoulée : 5 incidents ont eu lieu contre des Palestiniens, agriculteurs et ramasseurs de graviers, de ferrailles et de bois pour le feu, dans la zone frontalière nord, les 3, 4 et 5 février.

Le 3 février, à environ 11:20, les forces israéliennes positionnées sur des tours de guet, au nord de Um al-Naser village "le village bédouin" dans le nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu sur des récupérateurs de gravier, qui étaient à 150 mètres au sud de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, pendant 20 minutes. En conséquence, les collecteurs de gravier se sont enfuis de peur d’être blessés. Ni les victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le 4 février, à environ 11h45, les forces israéliennes stationnées sur des tours de guet, à l’est du cimetière d’al-Shuhada ’, à l’est de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu sur les agriculteurs palestiniens et les récupérateurs de matériaux de construction dans le voisinage du cimetière pendant environ 10 minutes. En conséquence, ils se sont enfuis de peur d’être blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

À environ 12h30, les forces israéliennes positionnées sur les tours de guet réparties le long de la frontière avec Israël au nord de Boret Abu Samrah dans le nord de Beit Lahia, , ont ouvert le feu sur un groupe de récupérateurs de gravas, qui étaient à 100 mètres au sud de la frontière pendant 15 minutes. En conséquence, ils se sont enfuis de peur d’être blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le 5 février, A environ 10h40, les forces israéliennes positionnées à l’intérieur des tours de guet le long de la frontière orientale, en plus des soldats, qui sont sortis des véhicules militaires, à l’est de Beit Hanoun, ont ouvert le feu sur un groupe d’agriculteurs et des militants internationaux qui étaient à 400 mètres de la frontière. Ni victimes, ni dégâts matériels n’ont été signalés. Saber al-Za’anin, coordonnateur de l’Initiative Locale de Beit Hanoun et le superviseur des activités de solidarité pour le soutien des agriculteurs , sont allés avec 2 militants internationaux et 10 civils palestiniens à 10:00 sur les terres agricoles de al-Basha pour aider les agriculteurs palestiniens à planter des melons et des pastèques. Ils se sont tous regroupés. 80 agriculteurs étaient présents sur les lieux. A environ 10:40, ils ont été surpris de voir les forces israéliennes le long de la frontière ouvrir le feu sur eux pendant environ une heure. En conséquence, ils ont quitté les lieux par crainte d’être blessés.

A environ 11h30, les forces israéliennes positionnées à l’intérieur des tours de guet le long de la frontière, à l’est du cimetière d’al-Shuhada dans l’Est de Jabalya, ont ouvert le feu sur des agriculteurs et des récupérateurs de gravas, qui se trouvaient dans le voisinage du cimetière. Les tirs ont duré 10 minutes, ce qui a entraîné leur fuite par crainte d’être blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés .

Tirs aussi contre les pêcheurs en mer : les navires israéliens au large d’al-Waha, au nord-ouest de Beit Lahia, ont ouvert un feu nourri sur des bateaux de pêche palestiniens, à deux reprises, les 3 et 4 février. Dans ces deux incidents, aucune perte ni dégât n’ont été signalés :

Le 3 février, à environ 08:45, les canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha au nord de la bande de Gaza ont ouvert le feu sur les pêcheurs pendant 20 minutes. En conséquence, les pêcheurs se sont enfuis de peur d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ ont été signalés.

Le 4 février, à environ 06:30, les canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche pendant 20 minutes à une distance de 5 miles nautiques au large de la côte. En conséquence, les pêcheurs se sont enfuis de peur d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Incursions

Durant la semaine, les FOI ont conduit au moins 83 incursions militaires dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie. Durant ces incursions, elles ont arrêté au moins 80 Palestiniens, dont 8 enfants.

Les forces israéliennes ont lancé une campagne d’arrestations contre les membres du Hamas, dont 3 députés du CLP, du groupe Changement et Réforme du Hamas. Les députés Hamas arrêtés sont : Hatem Rabah Qfeisha, 53 ans ; Mohammed Isma’il al-Tul, 48 ans ; et Ahmed Mohammed ‘Attoun, 45 ans. Il doit être noté que les forces israéliennes avaient contraint Attoun à quitter Jérusalem pour Ramallah et al-Bireh, le 6 novembre 2011. Dans le cadre de cette campagne d’arrestations, les Israéliens ont fait un raid sur le bureau du Comité d’al-Zakat à Tulkarem, et confisqué un certain nombre de son contenu, puis, sur les bureaux de l’Awqaf islamique à Qalqilya.

Dans la bande de Gaza, le 5 février, les Israéliens ont conduit 2 incursions limitées, nivelant des terres près de la frontière avant de se retirer.

À environ 06:00, les forces israéliennes ont pénétré à 150 mètres dans al-Shouka village, à l’est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Elles ont nivelé les terres le long de la frontière et se sont retirées à environ 10h00.

À environ 07h00, les forces israéliennes ont pénétré à 200 mètres à l’est de Gaza valley . Les bulldozers ont entretenu le nivellement des terres le long de la frontalière pendant environ 5 heures avant de se retirer.

Restrictions aux mouvements

Israël maintient un bouclage hermétique sur les TPO, imposant de sévères restrictions sur les mouvements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

Le blocus illégal imposé par les Israéliens de la bande de Gaza, blocus fortement hermétique depuis juin 2007, a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique dans la bande de Gaza. Le blocus illégal ne fait pas que causer une crise humanitaire, mais aussi une crise des droits humains et de la dignité humaine pour la population gazouie. Les mesures récemment annoncées pour desserrer le blocus restent vagues, purement cosmétiques et ne règlent en rien les causes profondes des crises ; celles-ci ne peuvent être solutionnées que par une levée immédiate et totale du blocus, notamment par l’annulation de l’interdiction d’entrer et sortir de la bande de Gaza et l’interdiction d’exporter. Les Palestiniens dans Gaza ne peuvent supporter plus longtemps ces pénuries de nourritures, et aussi longtemps que le blocus se poursuivra, ils resteront économiquement dépendants, incapables de prendre soin d’eux-mêmes, et isolés sur le plan social, culturel et universitaire du reste du monde.

Les FOI ont maintenu les sévères restrictions aux mouvements des civils palestiniens dans toute la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée. Des milliers de Palestiniens, de Cisjordanie comme de la bande de Gaza, se voient toujours refuser l’accès à Jérusalem.

Tentatives pour créer une majorité juive dans Jérusalem-Est occupée

Le 5 février, les forces israéliennes ont démoli une maison appartenant à Ibrahim al-Qaswani, à Beit Hanina, au nord de Jérusalem-Est. La maison, d’un étage, sur 170 m², couverte de tôles, abritait les 6 membres de la famille, dont 4 enfants.

Les forces israéliennes sont entrées dans le quartier de Wa’er Abu Salah, dans Beit Hanina, elles ont encerclé un bâtiment où habitent 4 familles, et l’ont démoli totalement. Le bâtiment, de deux étages et de 210 m², comprenait 4 appartements pour 4 frères et leur famille.

Dans le cadre des projets d’extension des colonies, à Jérusalem-Est et ses banlieues, le 5 février, les Israéliens ont démoli les façades et les voûtes d’un bâtiment historique situé dans le côté nord du mur al-Buraq. La fondation Al-Aqsa pour le Waqf (dotations islamiques) et le Patrimoine a indiqué que les autorités israéliennes projetaient d’y construire un complexe juif.

Et dans le même contexte, le Conseil régional de la colonisation a approuvé la construction d’un village culturel sur 218 dunums (21,8 ha) de terrains du village ‘Anabta, au nord-est de Jérusalem-Est. Le quotidien israélien Ha’aretz rapportait le 31 janvier 2013 que l’Administration civile israélienne avait approuvé les cartes de l’implantation d’un village culturel près de colonie de Kfar Adumin.

Activités de colonisation

Israël a poursuivi ses activités de colonisations dans les TPO, en violation du droit humanitaire international, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens.

Le 31 janvier, des colons, sous la protection des forces israéliennes, ont pénétré dans le camp de Sanour, au sud de Jénine, près de Jaba’, pour se livrer à des rituels juifs.

Le 2 février, des colons de la colonie Kiryat Arba, à l’est d’Hébron, ont agressé 2 enfants de la famille Jaber, alors que ces enfants se trouvaient dans le magasin familial, dans la vieille ville d’Hébron. Une demi-heure plus tard, une unité d’infanterie est entrée dans la zone et a arrêté les deux enfants, en plus d’une troisième personne.

Le 4 février, les Israéliens ont remis 2 avis à 2 Palestiniens d’Ethna, à l’ouest d’Hébron, pour l’arrêt de leurs travaux de constructions, concernant une maison appartenant à Mohammed Hussein FarajAllaj, 29 ans, et les travaux de nivellement d’un terrain destiné à la construction d’une maison pour Wajdi Deeb FarajAllah, 30 ans.

Le 4 février, une unité d’infanterie israélienne a pénétré sur des terres agricoles dans la zone d’al-Edisa, à l’ouest de Sa’ir, dans le nord-est d’Hébron. Les Israéliens ont refusé à la famille al-Mtour l’accès à ses terres, sous le prétexte que ces terres étaient confisquées.

Le 5 février, les Israéliens ont remis une notice à Hussein Mosa al-Hroub, 40 ans, du secteur de Tarousa, dans le sud d’Hébron, pour qu’il démolisse une maison en cours de construction qui lui appartient.

Le 5 février, des colons sont entrés dans la zone nord de Deir Jarir, au nord-est de Qalqilya. Ils y ont incendié 2 véhicules dans le village, appartenant à Khamis Mohammed Farakhna et Mosa Khamis Farakhna, et inscrit des slogans, tels que « Le sang juif ne coulera pas en vain ».

Le 6 février, les Israéliens ont démoli un puits d’eau appartenant à Khalil Ahmed Hassan al-Ezza, 50 ans, dans la zone d’Ein al-Delba, près du camp de réfugiés d’al-Fawwar, au sud-est d’Hébron. Le puits servait pour l’agriculture.

Dans le même contexte, des colons de la colonie Zufim, au nord-est de Qalqilya, ont commencé l’implantation d’un nouvel avant-poste sur des terres du village de Jayyous. Ces terres sont supposées revenir à leurs propriétaires, la Haute Cour israélienne ayant décidé d’une modification du tracé du mur d’annexion en 2009 :

Des colons de la colonie Zufim, au nord-est de Qalqilya, qui s’est montée sur les terres Jayyous en 1986, ont commencé à construire un nouvel-avant poste colonial, derrière le mur d’annexion. Ces terres doivent revenir à leurs propriétaires, par décision de la Cour suprême israélienne en 2009, qui a ordonné une modification du tracé du mur ; par conséquent, 2400 dunums des terres confisquées doivent revenir à leurs légitimes propriétaires.

Selon les investigations du PCHR, le jeudi 17 janvier 2013, les soldats israéliens ont modifié le tracé du mur conformément à la décision de la Cour ; cependant, les colons de la colonie Zufim y ont monté des caravanes pour imposer leur existence, de facto. Dans les premières heures de la matinée, ce lundi 28 janvier, les colons ont commencé à y installer des caravanes, la dernière étant installée le mardi 5 février, faisant un total de 6 logements, chacun étant divisé en 2 appartements. Les colons ont continué de raser les terres autour de ces caravanes, qui occupent un dunum (1 ha) sur les 50 appartenant aux héritiers de Qablan Mohammed Salim et Jihad Nimer Salim ; ils ont aussi raccordé les logements aux services de l’eau et de l’électricité.

Il faut indiquer que l’agression contre ces terres a commencé en 2002, quand les forces israéliennes ont commencé la construction du mur d’annexion et se sont emparées de plus de 8000 dunums de terres du village, derrière le mur, tout en détruisant 600 autres dunums. Les propriétaires des terres ont déposé un recours devant la Cour suprême israélienne, laquelle a ordonné de rendre les 2400 dunums de terres confisquées ; une partie de ce qui fait l’objet actuellement des agressions des colons.

Recommandations du PCHR à la communauté internationale

Document public

Source : Info-Palestine