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Etat de Palestine occupé :

Cisjordanie : bras de fer entre Palestiniens et Israël sur le site d’un projet de colonie

Samedi, 12 janvier 2013 - 20h54

samedi 12 janvier 2013

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Plus de 200 Palestiniens refusaient toujours samedi d’obtempérer à un ordre israélien de quitter un campement installé depuis plus de 24 heures sur le site d’un projet de colonisation juive controversé en Cisjordanie occupée.

« Des membres de l’administration civile israélienne en Cisjordanie nous ont dit ce matin que nous avions une heure pour évacuer les lieux », a indiqué une des organisatrices du campement, Abir Copty, en début de matinée. « Nous n’avons pas l’intention de partir de nous-mêmes ».
Selon des journalistes de l’AFP, l’armée israélienne a dressé des barrages autour du site du campement composé d’une vingtaine de tentes et installé dans la zone ultra-sensible E1, où le gouvernement israélien a récemment relancé un projet de colonie.

Baptisé « Bab al-Chams » (La porte du soleil), les militants l’ont dressé dans le cadre de leur stratégie de résistance non violente aux implantations et à l’occupation israéliennes. Il se veut une réplique palestinienne des colonies sauvages israéliennes.

La police israélienne avait distribué vendredi des ordres d’expulsion aux militants, déclarant le secteur « zone militaire interdite ». Mais les Palestiniens ont obtenu, par l’intermédiaire de leur avocat, une injonction de la Cour suprême israélienne gelant l’ordre.

« Cette injonction gèle toute évacuation pour six jours à partir de l’installation du campement, vendredi », a indiqué à l’AFP la militante Irene Nasser.

« L’administration civile israélienne en Cisjordanie considère que cette injonction ne concerne que les tentes, pas les personnes. C’est la raison pour laquelle ils ont essayé de nous faire partir ce matin », a-t-elle ajouté.

A la fin du repos hebdomadaire juif, samedi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en pleine campagne électorale, a ordonné aux forces de sécurité d’expulser immédiatement le rassemblement palestinien.

« A cet effet, il demandera dans la soirée à la Cour suprême d’annuler son injonction de retarder l’expulsion », selon un communiqué de son bureau.

Des responsables palestiniens, notamment Moustafa Barghouthi, membre du Conseil législatif palestinien, ont rendu visite aux campeurs dans la matinée pour les encourager, a constaté un correspondant de l’AFP.

Dans une atmosphère bon enfant, les militants tentaient de se réchauffer en buvant du thé et du café. Ils brandissaient des drapeaux palestiniens et scandaient des slogans comme « La Palestine est libre » ou « A bas l’occupation » israélienne.

« C’est beau de construire ici un village sans l’autorisation d’Israël. Nous sommes ici pour rester », a déclaré à l’AFP un militant, originaire de Ramallah, qui a requis l’anonymat.

Une centaine de Palestiniens, portant des couvertures, de la nourriture et de l’eau sont arrivés en début d’après-midi par autobus en provenance de Ramallah. D’autres devaient les rejoindre dans la journée, ont indiqué des militants palestiniens sur Twitter.

« Nous, les Palestiniens, sommes toujours pessimistes mais cette initiative nous donne des raisons d’être optimistes », a déclaré à l’AFP Omar Jhassan, 27 ans, venu de Ramallah passer la journée dans le camp. « C’est un nouveau type de résistance différent de la résistance armée ou des jets de pierres ».

Le négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré à l’AFP que l’armée israélienne lui avait ordonné à un barrage de reprendre la route de Ramallah l’empêchant de rejoindre le campement.
Le projet dans la zone E1 relierait l’implantation israélienne de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d’un Etat palestinien.
La communauté internationale considère illégales toutes les colonies israéliennes et ne reconnaît pas l’annexion en 1967 de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

Source : ASSAWRA avec les agences de presse