DES GRÉVISTES DE LA FAIM PALESTINIENS QUI LUTTENT POUR NOTRE DIGNITÉ

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L’association Addameer, lance un nouvel appel à sauver les prisonniers politiques en grève de la faim, illégalement incarcérés dans les geôles israéliennes, pendant que nos gouvernants déroulent le tapis rouge à leurs tortionnaires. Tout ceci nous fait honte. Et le pire nous pend au nez quand nous laissons mépriser à ce point la dignité humaine. Cette dignité pour laquelle ces hommes courageux mettent leur vie en péril. Réveillez-vous !

Communiqué :

« La santé des grévistes de la Faim continue à se dégrader tandis que la grève s’intensifie

Ramallah, le 13 novembre 2012 – Addameer est profondément inquiet pour la vie de trois grévistes de la faim et pour la santé d’un ancien gréviste de la faim, qui sont détenus dans les prisons israéliennes.

Ayman Sharawna est en grève ouverte de la faim depuis le 1er juillet 2012 ; aujourd’hui, il en est à son 136ème jour de grève. L’avocat d’Addameer, Fares Ziad a récemment rendu visite à Ayman au centre médical de la prison de Ramleh, et a trouvé que sa santé s’était si sérieusement dégradée qu’en plus de ses douleurs dans la jambe gauche, les articulations et les reins, de ses problèmes cutanés et d’une perte de mémoire - rapportés précédemment, maintenant il ne peut plus se tenir debout, ni parler facilement, ni uriner. Tout récemment, il a pu boire de l’eau. Ayman reçoit maintenant des injections de liquides, bien que l’intervention du Service des Prisons Israélien (IPS) lui ait provoqué des douleurs et des infections.

Ayman souffre aussi de problèmes oculaires, et les médecins lui ont dit qu’il avait un blocage des veines conduisant aux yeux. Toutefois, il a refusé l’offre de l’IPS de le transférer dans un hôpital civil pour un examen ophtalmologique, en raison de l’intention qu’il a de le menotter et de l’entraver durant le transport et le traitement, malgré son incapacité de se tenir debout. Ayman a été ré-arrêté en janvier, après avoir été relâché dans l’accord d’échange de prisonniers en octobre 2011. Il est actuellement détenu sans inculpation et le conseil militaire n’a pas encore pris de décision concernant le retour ou non d’Ayman à la sentence antérieure.

Addameer nous apprend aussi que le détenu palestinien et défenseur des droits de l’homme, Mohammad Kana’aneh (47 ans), a entamé une grève ouverte de la faim le 23 octobre. Mohammad, natif du village d’Arabat Al Batouf situé dans les territoires occupés en 1948, a été arrêté une première fois le 16 juin 2011, accusé d’avoir participé à une manifestation le 4 juin 2011, sur le Plateau du Golan, pour commémorer la Naksa. Il a été relâché deux mois plus tard et assigné à domicile. Le 2 avril 2012, on l’a de nouveau arrêté, accusé d’avoir violé les conditions de son assignation à domicile. Depuis sa ré-arrestation, l’IPS l’a placé dans la section criminelle des prisons où il a été détenu, dans la prison de Shata comme dans celle de Salem. Mohammed a entamé sa grève de la faim en signe de protestation contre son arrestation arbitraire et sa détention parmi les criminels. En réponse, l’IPS l’a mis à l’isolement pour une semaine, l’a privé de sel et l’a condamné à une amende de 200 NIS (Nouveaux Shekels Israéliens). Mohammad, maintenant à son 22ème jour de grève de la faim, a perdu 12 kilos et refuse de temps en temps de boire, même de l’eau.

L’ancien gréviste de la faim Akram Rikhawi (38 ans) souffre de graves conséquences sur sa santé, après 102 jours d’une grève qui a cessé le 24 juillet 2012, suite à un accord conclu pour sa libération anticipée. Akram a de nombreux problèmes de santé, qui ont empiré depuis sa grève de la faim : diabète, hypertension, excès de cholestérol et problème oculaire chronique (qui s’est traduit par deux opérations). Sa grève de la faim est aussi responsable de la lésion des nerfs de sa jambe gauche et il doit maintenant marcher avec des béquilles. L’avocat d’Addameer, Fares Ziad est allé à la prison d’Akram il y a peu de temps et a trouvé qu’une récente tomodensitométrie a révélé qu’il a des calculs dans les deux reins, et que son rein gauche est anormal. Akram est continuellement privé de visites familiales : Il n’en a reçu que deux depuis 2005. On ne peut communiquer avec Akram que par l’intermédiaire de ses avocats. Selon les conditions de l’accord qui a mis fin à sa grève de la faim, Akram doit être libéré en janvier 2013.

Addameer exige des comptes pour les atteintes aux droits humains commises par Israël. Il faut absolument qu’Ayman Sharawna, Samer Al-Issawi, Akram Rikhawi et Mohammed Kana’aneh soit traités avec humanité et dignité, et reçoivent immédiatement des soins médicaux indépendants. »

Addameer nous demande d’écrire à tous nos élus pour qu’ils exigent les libération des ces prisonniers politiques.

Addameer Prisoner Support and Human Rights Association

P. O. Box : 17338, Jerusalem - Tel : +972 (0)2 296 0446 / 297 0136 - Fax : +972 (0)2 296 0447 - Email : info@addameer.ps - Website : www.addameer.org -

(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine