Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > « DEXIA prête toujours aux colons »

Source : L’Avenir.net

« DEXIA prête toujours aux colons »

Jeudi, 10 mai 2012 - 11h44 AM

jeudi 10 mai 2012

============================================

"Les promesses de mai 2011 n’ont pas été tenues. Dexia Israël finance toujours les colonies israéliennes en territoire palestinien.

« Palestine occupée – Dexia impliquée » c’est le nom une plate-forme de signataires qui réclame depuis 2009 un retrait du holding Dexia dans le financement non éthique des colonies israëliennes. En Cisjordanie comme dans le Golan, l’utilisation par les colonies de la grande majorité des ressources naturelles (terre, eau…) se fait au détriment de la population, des entreprises et de l’agriculture autochtones. Ce qui constitue une entrave à leur développement économique et social.

En novembre 1999, le groupe Dexia – et plus spécifiquement la Banque française Dexia Crédit Local – acquiert 9 % du capital de la banque israélienne, Otzar Hashilton Hamekomi. En 2001, cette banque, jusqu’alors contrôlée par le pouvoir public, est privatisée. Dexia SA remporte le marché et devient l’actionnaire largement majoritaire.

En novembre 2008, le groupe d’action « Dexia Out Of Israël » a révélé que cette banque investissait dans les colonies israéliennes construites dans les territoires occupés palestiniens.

« Le fait que Dexia ne pouvait pas annuler les investissements actuels qui courent jusqu’en 2017, nous l’entendons depuis 2009. Nos amis Israéliens nous ont informés il y a une semaine que cette filiale intéressait fortement depuis peu une banque israélienne », explique Mario Franssen, porte-parole de la plate-forme. En tout cas, selon lui, dans les rapports 2011 de Dexia, rien n’a été rapporté sur le sujet. Pourtant, à la dernière assemblée générale en mai 2011 et à ceux qui lui posaient des questions sur le sujet, dans sa réponse, le président de Dexia Jean-Luc Dehaene avait garanti une revente rapide de Dexia Israël. Il avait aussi annoncé une attention particulière à ce que l’institution financière ne reprenne pas d’autres contrats liés à la colonisation, par des voies détournées. I l avait même tendu l’oreille quand la plate-forme avait suggéré qu’en compensation, Dexia participe à des projets de coopération en faveur des Palestiniens.

Douze mois après les belles promesses de Dehaene, le financement de l’occupation s’élève à plus de 40 000 000 d’euros pour plus de 40 colonies. Rien n’a changé donc, et ce mercredi 9 mai lors de l’assemblée générale de Dexia à Bruxelles qui débute à 14 h 30, plusieurs actionnaires représentant différentes organisations présentes au sein de la plate-forme y poseront à nouveau des questions chaudes sur le sujet."

www.intal.be