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Égypte : phase délicate de la transition (ndlr)

L’armée et les Frères musulmans à couteaux tirés au sujet de la Constitution

Dimanche, 11 décembre 2011 - 6h31 AM

dimanche 11 décembre 2011

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Entre la junte militaire égyptienne et les Frères musulmans vainqueurs de la première phase des législatives, rien ne va plus…

La pomme de discorde ? L’élaboration de la nouvelle Constitution qui devrait être confiée à une commission nommée par le Parlement issu des élections législatives en cours.

Mais le général Mokhtar el-Moulla, membre du CSFA au pouvoir, a changé son fusil d’épaule à la perspective de voir les islamistes s’emparer de la future assemblée, invoquant le fait qu’elle ne serait pas représentative de l’ensemble du pays.

Forts de leur plébiscite populaire, les Frères musulmans n’entendent pas se soumettre au diktat de l’armée, et ont purement et simplement décidé de boycotter la commission chargée de rédiger la future Constitution, et désignée par le seul Conseil suprême des forces armées (CSFA).

Les relations sont à couteaux tirés entre l’armée toute-puissante et les Frères musulmans, chaque camp fourbissant ses arguments : le général Mokhtar el-Moulla souhaite que des salariés, des responsables politiques, et des syndicalistes apportent leur contribution à la rédaction de la Constitution, ce à quoi Mohamed el-Baltagui, un des dirigeants du parti Liberté et Justice, a opposé son veto catégorique : « toute tentative de marginaliser le Parlement ou de réduire ses prérogatives en faveur de toute autre entité non élue est une façon de contourner la volonté populaire » a-t-il répliqué, dans ce qui ressemble fort à une réponse du berger à la bergère.