Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Vers un printemps arabe en Arabie Saoudite ?

Au coeur du" Noyau dur" (ndlr)

Vers un printemps arabe en Arabie Saoudite ?

Jeudi, 1er décembre 2011 - 8h06 AM

jeudi 1er décembre 2011

============================================

============================================

L’Arabie saoudite serait la prochaine station des mouvements populaires arabes », affirment des sources académiques françaises bien informées au site Alintiqad.

Selon les sources, « quel que soit le résultat des événements syriens, l’Arabie saoudite demeure le prochain candidat pour recevoir des mouvements de rue ; surtout que la situation au Yémen ne convient pas à l’Arabie Saoudite quelle que soit la décision de Ali Abdallah Saleh concernant la démission ou pas. Il faut prendre en considération aussi que Saleh a signé un mémorandum de compréhension avec les houthistes, les ennemis puissants de l’Arabie saoudite au Yémen. De même, si Saleh décide de démissionner et de céder le pouvoir à la Garde républicaine cela conduira à la poursuite des manifestations populaires et à l’augmentation de la colère contre l’Arabie saoudite, et cela va également affecter la situation à la frontière et par conséquent les régions de l’Arabie saoudite limitrophes, qui sont dans leur majorité des régions ismaéliennes ou Shafiites qui ne suivent pas la doctrine wahhabite dominant dans le royaume pétrolier ».

« La mort du prince Sultan et la nomination de Nayef comme le nouveau prince héritier par le roi indiquent le cours des événements qui assaillirait le royaume et les disputes qui se passeront entre les petits-enfants de la nouvelle génération. Les signes de dissension et de désaccord ont commencé à apparaitre avec la démission de Talal ben Abdel-Aziz du Conseil d’allégeance, au moment où la prise du Ministère de la défense par Salman s’aperçoit comme un affrontement contre la famille de Sultan qui domine ce ministère et l’armée depuis cinquante ans. Il est certain que Salman, un vétéran de la politique, essaiera d’augmenter son influence dans l’armée, mais cela sera surveillé de près par Khaled Bin Sultan, le commandant de la Force aérienne et le secrétaire adjoint à la Défense. Tandis qu’Abdullah et ses fils garderont le contrôle sur la Garde nationale, dirigée par Moteb bin Abdullah. Cette garde se considère comme une armée entière incluant même les forces aérienne et maritime, elle est de même spécialisée dans les relations avec les tribus dans la mesure où les membres de celles-ci sont recrutés dans la Garde. Cette garde gardera le pouvoir des fils d’Abdullah dans le cas de la mort du roi âgé de 86 ans. De même, Moteb Ben Abdullah et ses frères comptent sur cette garde pour obtenir une bonne part de l’héritage de leurs parents dans l’avenir », expliquent-elles.

Cette situation demeure dans l’aspect théorique, tandis que la réalité montre que la mort de Sultan dans une période où le monde arabe témoigne des conditions de turbulence politique et du déclenchement du conflit sur le pouvoir au Yémen. Cela a fait que les milieux politiques occidentaux attendent aujourd’hui le déplacement dans la rue saoudienne à tout moment.

« Les manifestations qui se sont déroulées dans la zone de Qatif n’étaient qu’une introduction pour d’autres plus larges en Arabie Saoudite », continuent les sources. Elles soulignent que « la poursuite des manifestations à Bahreïn, malgré l’intervention militaire de l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe persique et le black-out des médias arabes et occidentaux ; tout cela est considéré comme un défi majeur pour les autorités à Riyad et mobilisera l’intérieur saoudien ».

Les sources ont ajouté que « les autorités saoudiennes sont conscientes de cela, elles adoptent alors une politique consistant à accuser l’Iran de toute action se déroulant dans la rue, dans une tentative d’attirer les wahhabites et d’accuser tout mouvement de sectarisme. Les mêmes accusations ont été lancées contre le Bahreïn, pour justifier leur intégration dans le pays depuis plus de huit mois. »

Et les sources de poursuivre : « Les manifestations peuvent se propager pour arriver en Jordanie, et cela aura un impact sur l’Arabie saoudite, ainsi que la situation au Maroc où le roi est absent du pays depuis un mois et réside en France pour des raisons ignorées.

« C’est la première fois dans l’histoire du Maroc que le Roi s’absente du pays le jour de l’Indépendance le dix-huit novembre de chaque année », ont-elles conclu.

Irib