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Source : Afreekelection.com + AFP

"Le « printemps arabe » cause de répression dans d’autres pays"

Mardi, 25 octobre 2011 - 7h02 AM

mardi 25 octobre 2011

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Le « printemps arabe » a été une source d’inspiration pour de nombreux manifestants dans le monde, mais il a aussi poussé certains régimes à adopter des mesures répressives, révèle un rapport publié par des défenseurs des droits de l’homme lundi.

Le « printemps arabe » a entraîné de nouvelles restrictions de la liberté d’expression et des médias au Bangladesh, en Chine, en Corée du Nord, en Iran, au Laos, en Malaisie, au Népal, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Vietnam, recense le rapport de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, un programme commun de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture.

"Tout est fait pour contrôler la société civile et les médias", est-il ajouté.

En Chine par exemple, le gouvernement a mis en oeuvre des déploiements « massifs » de forces de l’ordre pour éviter tout rassemblement « de jasmin », du nom de la révolution qui a mis fin au régime du président Ben Ali en Tunisie, a rappelé la prix Nobel de la paix birmane Aung San Suu Kyi dans une préface du rapport présenté au siège new-yorkais des Nations unies.

Les autorités chinoises ont également censuré le mot « jasmin » sur internet, a-t-elle souligné.

Selon le rapport, face aux révoltes secouant le monde arabe, Djibouti a interdit toute manifestation, tandis que les autorités en Erythrée et en Guinée Equatoriale ont limité les informations sur ces manifestations. En Angola et au Zimbabwe, des arrestations préventives ont eu lieu, toujours selon le rapport.

La présidente tunisienne de la FIDH Souhayr Belhassen s’est dite toujours inquiète de l’évolution de la situation en Tunisie et en Egypte ou en Syrie et à Bahrein, deux pays où des manifestations ont toujours lieu.

« En Egypte, malheureusement, la révolution contre un chef d’état militaire (Hosni Moubarak, ndlr) s’est soldée par l’arrivée d’autres militaires au pouvoir », a-t-elle regretté.

« En Tunisie, évidemment je suis satisfaite du déroulement du scrutin (pour l’élection de l’assemblée constituante, lundi, ndlr), mais les tortures se poursuivent », a-t-elle dénoncé, évoquant également des arrestations « arbitraires ».

©Agence France-Presse