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Quasi guerre civile au Yémen en butte aux intérets tribaux et particuliers (ndlr)

Yémen : extension des combats meurtriers dans Sanaa

Jeudi, 22 septembre 2011 - 16h01

jeudi 22 septembre 2011

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Les affrontements meurtriers se sont étendus mercredi à Sanaa opposant unités militaires rivales de l’armée mais aussi tribus fidèles et hostiles au président contesté Ali Abdallah Saleh, le Yémen semblant sombrer dans la guerre civile.

Au total, 89 personnes ont péri depuis le regain des violences dimanche dans la capitale yéménite qui a fait voler en éclats un cessez-le-feu proclamé mardi et provoqué l’échec d’une médiation des monarchies voisines du Golfe.

Les habitants de Sanaa ont passé une quatrième nuit terrés dans leurs domiciles, apeurés par les déflagrations, et la circulation était paralysée dans la capitale où la plupart des magasins étaient fermés jeudi. Les routes menant à la capitale sont restées fermées pour le troisième jour consécutif. « Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Les explosions étaient terrifiantes, surtout à l’aube », a déclaré à l’AFP Walid, propriétaire d’une épicerie.

Quatre civils ont péri jeudi à Sanaa, selon des témoins et des sources médicales. Deux femmes ont été tuées par des tireurs embusqués sur les toits des immeubles qui ont visé la Place du Changement où campent des manifestants anti-Saleh, et deux hommes sont morts dans un bombardement du secteur.

Malgré les combats, les protestataires sont demeurés dans le camp de toile érigé sur la Place du Changement, proche de l’Université de Sanaa, depuis février, selon le correspondant de l’AFP sur place.

Les nouvelles violences ont éclaté dimanche lorsque les forces fidèles au président Saleh ont ouvert le feu sur des manifestants qui avaient décidé de marcher de la Place du Changement vers le centre de la capitale. Il y a eu 27 morts.

Des affrontements ont ensuite éclaté entre des unités fidèles au chef de l’Etat, dont la Garde républicaine commandée par son fils aîné Ahmed, et la première division blindée du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation en mars et dont les troupes protègent la Place du Changement. Les combats se sont étendus à plusieurs quartiers de Sanaa, dans une apparente tentative de la Garde républicaine d’encercler leurs adversaires.

Dans le même temps, des accrochages ont éclaté entre les hommes du puissant chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la contestation, et les partisans d’un dignitaire tribal fidèle à M. Saleh, Saghir ben Aziz, selon des témoins.

Les accrochages aux armes légères et moyennes se déroulent dans le quartier d’Al-Hassaba (nord), selon les témoins. Ce quartier avait déjà été, par intermittence, le théâtre d’affrontements entre les hommes de cheikh Al-Ahmar et les forces gouvernementales.

Source : Al-Oufok