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Haniyeh : pas question de tourner le dos à la Syrie

Mercredi, 14 septembre 2011 - 12h26

mercredi 14 septembre 2011

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Le Premier ministre palestinien Ismaël Haniyeh a déclaré dimanche que la cause palestinienne bénéficie du « Printemps arabe », soulignant que le peuple palestinien ne peut pas tourner le dos à la Syrie qui a soutenu la cause palestinienne.

Dans une interview avec l’agence d’information turque Anatolie sur la question palestinienne, Haniyeh a déclaré : « Si vous autorisez les peuples à gouverner, ils seront tous avec la cause palestinienne ».

Pour ce qui est des événements en Syrie, Haniyeh a déclaré que « le gouvernement syrien a depuis toujours été aux côtés des Palestiniens et la Syrie déploie des efforts pour lever le siège sur Gaza, nous ne pouvons pas tourner le dos à celui qui a offert de l’aide au peuple palestinien et qui a soutenu la cause palestinienne. »

Il a ajouté que « certes le peuple arabe en Syrie demande des droits. Et, nous soutenons le changement en Syrie, mais nous sommes profondément attristés de l’effusion de sang en Syrie. Aucune force ne peut réprimer un peuple. Et nous souhaitons que la Syrie soit forte pour continuer à soutenir le peuple palestinien ».

Il a indiqué que « le peuple égyptien était opposé au siège de Gaza et à la fermeture du passage de Rafah sous le régime de Moubarak, le fait d’arracher le drapeau israélien de l’ambassade israélienne en Égypte en est la meilleure preuve ».

Pour ce qui est de la visite du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan à Gaza, Haniyeh a souligné que les préparatifs se poursuivent, même si une telle visite n’est pas confirmée. Haniyeh a affirmé que cette visite sera historique, car elle va rompre le blocus sioniste qui persiste depuis presque cinq années consécutives. Et d’ajouter : « Nous poursuivrons nos préparatifs, comme si le Premier ministre Erdogan venait à Gaza ».

Haniyeh a noté qu’ « une telle visite permettra aux Palestiniens de manifester leur sympathie avec la Turquie, mettant en évidence le nouveau rôle de la Turquie dans la région, en particulier à Gaza ».

En réponse à une question sur la réconciliation palestinienne, Haniyeh a affirmé que « nous plaçons derrière nous la division et nous ouvrons une nouvelle page dans les relations entre les Palestiniens. Il y a maintenant la paix entre les Palestiniens », mais « pour que la paix se réalise, nous avons besoin d’un plan d’exécution bilatéral, précis et sûr ».

Par ailleurs, le Hamas a réitéré « son refus à toutes négociations avec Israël, qu’il a accusé d’utiliser les pourparlers pour couvrir leurs arrestations arbitraires et la construction de nouvelles colonies sans compter la judaïsation d’al-Qods, car ces facteurs contribuent à l’échec des négociations » a souligné Haniyeh. Haniyeh a défendu l’idée « que les négociations doivent toujours être menées dans le cadre arabo-islamique et non conduites sous l’égide des États-Unis ».

En réponse à une question sur les tirs de roquettes depuis Gaza vers l’entité sioniste, Haniyeh a déclaré que les Palestiniens ont le droit de se défendre et que la résistance est un droit légitime au regard du droit international, surtout qu’ils sont sous occupation.

Pour sa part, le dirigeant du Hamas, Dr. Salah al-Bardawil, a démenti les nouvelles publiées par certains médias sur l’intention du Hamas de fermer ses bureaux à Damas et de les transférer au Caire, déclarant que cette question est impensable et n’est pas soumis à discussion. Dans une interview accordée au journal jordanien el-Sabil, al-Bardawil a affirmé que les bureaux du Hamas sont toujours ouverts dans la capitale syrienne, ajoutant qu’aucun responsable syrien n’a informé le Hamas d’une décision de quitter Damas ou d’y fermer leurs bureaux. Il a jugé que les fuites des médias à ce sujet sont fausses et visent à créer une confusion politique entre le Hamas et le gouvernement syrien.

Le journal algérien Cherouk et certains sites Web locaux ont rapporté de sources palestiniennes bien-informées, des allégations selon lesquelles le régime syrien aurait donné au Hamas un délai de 3 jours pour quitter Damas, en particulier les dirigeants militants.

Al Manar