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Bahreïn : les opposants du Wefaq participent au dialogue national

Samedi, 2 juillet 2011 - 14h15

samedi 2 juillet 2011

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samedi 2 juillet 2011, par La Rédaction

Le Wefaq, principal groupe de l’opposition chiite de Bahreïn, a décidé de participer au dialogue national qui s’ouvre samedi pour relancer le processus de réformes politiques dans ce royaume du Golfe secoué en février-mars par une vague de contestation populaire.

Cette décision a été annoncée tard vendredi par un dirigeant du groupe, Khalil al-Marzoug, rapporte samedi le quotidien bahreïni Al-Wasat.

Ce dirigeant a précisé que son groupe enverrait cinq délégués à ce forum et insisté, selon le quotidien, sur les demandes du Wefaq qui veut que le chef du gouvernement soit choisi parmi les membres de la majorité au Parlement.

« Nous n’avons pas l’intention de saboter le dialogue mais d’y porter les demandes du peuple », a-t-il affirmé.

Le chef du Wefaq, cheikh Ali Salmane, a abondé dans ce sens en s’adressant vendredi à ses partisans. « Le Wefaq n’abandonnera pas les demandes du peuple qui sont un gouvernement élu, une loi électorale juste et un Parlement élu jouissant de toutes les prérogatives », a-t-il déclaré.

Il a demandé également la libération de tous les détenus, affirmant que son mouvement « n’aceptera pas moins que ça ».

Des centaines de manifestants et de dirigeants du mouvement avaient été arrêtés et certains ont été déjà condamnés à mort ou à de lourdes peines de prison pour leur participation à la contestation.

Cette contestation avait été menée par les chiites, majoritaires parmi la population locale, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa qui règne depuis plus de deux siècles sur ce pays stratégique du centre du Golfe qui sert de base à la Vème Flotte américaine.

Quelque 300 représentants de mouvements politiques et de différentes associations ont été invités à ce dialogue lancé à l’initiative du roi Hamad Ben Issa Al-Thani.

La séance prévue samedi doit être protocolaire et ces personnalités doivent se retrouver ensuite trois fois par semaine. Une synthèse de leurs débats sera présentée ensuite au roi qui décidera de la nature des réformes à introduire.

Avant ce dialogue, les autorités ont multiplié les mesures d’apaisement annonçant notamment mercredi la création d’une commission indépendante de cinq membres, dont des juristes de renommée internationale, pour enquêter sur les abus lors de la répression.
Le chef des Nations unies, Ban Ki-moon a salué jeudi la mise en place d’une commission et demandé qu’elle soit « en mesure de travailler en toute indépendance en accord avec les normes internationales ».
Mercredi, les Etats-Unis avaient estimé que Bahreïn avait fait « un premier pas important » en chargeant une commission indépendante d’enquêter sur la répression du mouvement de contestation.
Pour sa part, le président français Nicolas Sarkozy a défendu « l’ouverture » prônée à Bahreïn par cheikh Salman ben Hamad Al-Khalifa, prince héritier de cette monarchie du Golfe qu’il a reçu vendredi.

Le Wefaq avait été le principal animateur de la contestation qui avait été réprimée à la mi-mars au prix de 24 morts, selon les autorités.

Quatre manifestants sont morts depuis en détention.

Le Wefaq avait retiré pendant ces évènements ses 18 députés du Parlement de 40 sièges.

(Samedi, 02 juillet 2011 - Avec les agences de presse)
Source : Al Oufok