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Transition « aux forceps » (ndlr)

Tunisie : grève de la faim du directeur de radio Kalima pour « déni d’existence légale »

Dimanche, 26 juin 2011 - 9h32 AM

dimanche 26 juin 2011

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Le directeur de la radio tunisienne Kalima, dissidente sous le régime Ben Ali, Omar Mestiri, a annoncé samedi avoir décidé d’entamer une grève de la faim illimitée pour protester contre ce qu’il qualifie de « déni d’existence légale ».

Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, Radio Kalima s’élève contre la non obtention de l’autorisation devant lui permettre d’accéder aux fréquences, malgré une promesse faite par le gouvernement. Elle déplore également « l’inertie » de la nouvelle instance de réforme de l’information et de la communication (INRIC).

La direction de la radio estime que « six mois après la révolution, l’audiovisuel est toujours accaparé par les mêmes monopoles mis en place par la volonté de l’ancien président » tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui en Arabie Saoudite en janvier dernier à la suite d’un soulèvement populaire.

Elle considère comme « un paradoxe » le fait que « les médias alternatifs qui ont combattu l’appareil » du régime « et contribué à le discréditer, en payant le prix fort, demeurent rejetés hors de l’espace médiatique légal ». « La scène publique a vu apparaître plus de 90 nouveaux partis politiques, mais aucun média audiovisuel », regrette le communiqué.
Les responsables de la station proclament leur refus d’utiliser des fréquences pirates ce qui « serait une insulte à la Révolution tunisienne », optant pour un « combat pour la légalité et une reconnaissance légale de Kalima et de toutes les radios libres ».

Opposante notoire au régime de Ben Ali dont elle dénonçait régulièrement les atteintes aux libertés et aux droits de l’Homme, la fondatrice de cette radio, Sihem Ben Sédrine, a été emprisonnée et longtemps en butte aux harcèlements de la police du président déchu qui avait fermé les locaux de la station et saisi ses équipements.

(Dimanche, 26 juin 2011 - Avec les agences de presse)
Source Al Oufok