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Source : RFI

Proche-Orient : l’émissaire américain George Mitchell démissionne

Dimanche, 15 mai 2011 - 6h06 AM

dimanche 15 mai 2011

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AFP / Gali TibbonPar RFI

Barack Obama a officialisé ce vendredi 13 mai 2011 la démission de George Mitchell, son émissaire pour le Proche et Moyen-Orient. Le départ de l’envoyé spécial intervient alors que le président américain doit prononcer, le 19 mai, un discours très attendu sur les révoltes dans le monde arabe et en Afrique du Nord et sur l’engagement de son administration dans le processus de paix au Moyen-Orient.

Même si à 77 ans George Mitchell invoque des raisons personnelles pour sa démission, l’absence de progrès dans les pourparlers de paix au Moyen-Orient a dû peser lourd dans sa décision. En dépit de ses nombreux voyages dans la région et de sa navette entre Israéliens et Palestiniens, les négociations sont dans l’impasse.

L’idée à l’époque consistait à obtenir d’Israël un gel de la colonisation pour permettre les négociations. Celles-ci ont brièvement repris en septembre dernier mais elles se sont rapidement interrompues, l’Etat hébreu ayant choisi de ne pas renouveler son gel partiel de la construction dans les colonies.

L’ancien sénateur du Maine avait été l’architecte de l’accord de paix entre catholiques et protestants en Irlande du nord. Il n’a pas eu le même succès au Moyen-Orient.

Pour expliquer sa démission, Barack Obama a dit que Mitchell, dès sa nomination en 2009, avait exprimé le désir de ne servir que pendant deux ans. Son adjoint, David Hale a été nommé pour assurer l’intérim. Le président a réaffirmé son intention de poursuivre ses efforts pour relancer le processus de paix.

Le départ de George Mitchell intervient à un mauvais moment pour lui ; Barack Obama a la semaine prochaine trois importants événements concernant le Moyen-Orient : une rencontre avec le roi Abdullah de Jordanie, une autre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et entre les deux, un important discours de politique étrangère consacré à la situation dans la région à la lumière du printemps arabe et de la mort de ben Laden.