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Lamentable pays du non-droit et de l’arbitraire, Israël ne faillit pas à sa réputation (ndlr)

Une année déjà, depuis qu’Amir Makhoul a été emprisonné pour avoir exercé ses droits politiques.

Vendredi, 13 mai 2011 - 16h32

vendredi 13 mai 2011

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Une année déjà, depuis qu’Amir Makhoul a été emprisonné pour avoir exercé ses droits politiques.

Aujourd’hui, 6 mai 2011, il y a un an, jour pour jour, Amir Makhoul, directeur général de l’ONG-réseau palestinienne Ittijah était arrêté en pleine nuit dans son domicile de Haifa.

Pendant près de deux semaines, alors que tout contact avec un avocat lui était interdit, Amir fut soumis à des techniques d’interrogatoire qui comportaient la privation de sommeil et cette position où, pendant de longues heures, il était ligoté à une petite chaise.

A l’occasion de cet anniversaire, Ittijah a émis une déclaration dans laquelle « elle rappelle avec force que l’emprisonnement d’Amir est de nature politique. »

L’emprisonnement d’Amir n’est qu’une des formes que prend la politique de restriction et d’étouffement mise en œuvre par les autorités israéliennes à l’encontre de l’activité politique légitime menée par les Palestinien citoyens d’Israël luttant pour la reconnaissance de leurs droits.

Il est important aujourd’hui de se remémorer le contexte dans lequel s’est faite l’arrestation d’Amir. En 2007, le Shin Bet déclarait dans une lettre du Cabinet du Premier Ministre que les services secrets visaient à « contrecarrer l’activité de tout groupe ou personne qui menacerait le caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israël , même dans le cas où cette activité se fait conformément à la Loi ». En d’autres termes, défier pacifiquement et légalement le caractère juif de l’Etat d’Israël fait de vous une cible des services de sécurité.

Un câble de Wikileaks récemment publié, rapportant des propos du chef du Shin Beth (maintenant sortant) Yuval Diskin, illustre bien la nature de cette démarche. Selon cet officiel, « beaucoup d’Arabes-Israéliens » ont tendance à « trop profiter de leurs droits ».

En juin 2009, Amir fut enlevé par le Shin Beth pour son rôle dans le mouvement de protestation contre les massacres commis par Israël à Gaza. Duran l’échange de mots qu’il eut avec les agents, l’un d’eux lui dit « qu’il serait heureux de voir Amir emprisonné , que son dossier était déjà prêt et qu’il devait d’ores et déjà faire ses adieux à sa famille car il ne la reverrait pas pendant longtemps ».

Fort heureusement, alors même qu’il est derrière les barreaux, Amir continue d’insuffler à la lutte son courage et sa vision. Il ne cesse, à partir de sa prison, d’adresser des lettres à ses compagnons palestiniens emprisonnés, comme il le fit récemment lors de la journée du prisonnier. Quand, en janvier 2010, je le rencontrai en son bureau, il fit une réflexion sur la poussée récente de législation chauvine et discriminatoire qui s’est emparé d’Israël.

Cette législation ne va pas leur donner plus de moyens pour opprimer les Palestiniens puisqu’ils ont déjà tous les moyens. Ces lois ne vont pas donner à Israël plus de pouvoir et de contrôle sur l’évolution des choses non plus. Là est en fait la crise