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Par exemple : au Yemen

On focalise sur la Libye mais, PARTOUT AILLEURS, la situation est au moins aussi critique (ndlr)

Mardi, 5 avril 2011 - 7h58 AM

mardi 5 avril 2011

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AFP

Quinze manifestants yéménites ont été tués par balles lundi 4 avril lors d’une marche de contestation du régime du président Ali Abdallah Saleh à Taëz, au sud de Sanaa, a indiqué à l’AFP un médecin.

« Le nombre des morts a atteint les 15, et il y a des dizaines de blessés », a précisé à l’AFP ce médecin, Sadok Choujaa, qui dirige un hôpital de campagne soignant les protestataires.

Peu auparavant, le même médecin avait indiqué qu’au moins dix manifestants avaient été tués par balle. 95 personnes sont mortes depuis le début des manifestations fin janvier au Yémen, selon Amnesty International

Des salves de tirs

« Les soldats et les membres des forces de sécurité continuent de tirer sur les manifestants », qui demandent le départ du président Saleh, a-t-il ajouté.

Selon des manifestants, les premières victimes sont tombées sous les balles de l’armée et des forces de l’ordre. Les protestataires ont ensuite atteint le siège du gouverneur de province et ils ont pu entrer dans la cour du bâtiment mais ils ont été accueillis par des salves de tirs d’hommes armés dont certains étaient postés sur des toits.

Dimanche, un jeune a été atteint mortellement par les tirs de la police alors qu’il déchirait un portrait du président Saleh, ont rapporté de nombreux témoins mais les autorités ont démenti cette mort.

A Sanaa, des militaires ralliés à l’opposition ont protégé lundi des milliers de manifestants, selon un journaliste de l’AFP.

Les soldats ont empêché sans violence quelque 200 policiers de s’approcher de la place de l’Université où campent les contestataires depuis le 21 février, a rapporté ce journaliste.

Les militaires relèvent de la première division blindée, dont le commandant, le général Ali Mohsen al-Ahmar, avait annoncé le 21 mars son ralliement au mouvement de contestation.

Vers une médiation ?

Par ailleurs, les monarchies arabes du Golfe ont proposé dans la nuit de dimanche à lundi leur médiation au Yémen.

Dans un communiqué à l’issue d’une réunion extraordinaire à Ryad, les ministres des Affaires étrangères des six pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont exprimé « leur vive inquiétude face à la détérioration de la situation sur le plan de la sécurité et l’état de division qui prévaut au Yémen ».

Ils ont appelé « les parties concernées au Yémen à faire prévaloir l’intérêt national et reprendre rapidement le dialogue pour s’entendre sur les réformes requises ».

« Les pays du CCG ont convenu de mener des contacts avec le gouvernement et l’opposition yéménite » pour proposer « des idées » qui permettraient de débloquer la situation, selon le communiqué.
Les pays du CCG - qui regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman, le Qatar et le Koweït - sont extrêmement inquiets face à l’instabilité au Yémen, parent pauvre de la péninsule arabique.

Les USA s’interrogent

De plus , le président Ali Abdallah Saleh pourrait bien perdre un allié de poids car le gouvernement américain serait en train de lui retirer son soutien et de faciliter son départ, selon le New York Times, citant des responsable américains et yéménites.

Il s’agirait de proposer à Saleh de remettre le pouvoir à un gouvernement provisoire jusqu’à la tenue de nouvelles élections. Ce principe en soi « n’est pas l’objet de contestation », a déclaré au journal un responsable yéménite.

Nouvelobs.com