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La clé française d’un verrou de première importance, le détroit de Bab-el-Mandeb entre la Mer Rouge et l’Océan Indien (ndlr)

Djibouti, position stratégique et, pour l’instant, en apnée (ndlr)

Dimanche, 27 mars 2011 - 10h52

dimanche 27 mars 2011

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Quelques infos extraites de Wikipedia

La France possède d’importantes infrastructures militaires à Djibouti dont la Base aérienne 188 qui accueille les Mirage 2000C et 2000D de l’Escadron de Chasse 03.011 Corse ainsi que le 5e Régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM), la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, un détachement des commandos marine et anciennement le 10°BCS et de nombreux services communs. L’armée de terre compte à Djibouti le Centre d’entraînement au combat d’Arta Plageainsi que le Centre d’aguerrissement et d’instruction au désert de Djibouti.

Le dispositif militaire français compte 2 900 soldats, 10 avions de combat Mirage 2000 et une dizaine d’hélicoptères [12]. Paris a annoncé le renforcement du dispositif militaire à Djibouti en juin 2008, entre autres en envoyant des avions de patrouille maritime Atlantique-2 et des Mirages pour surveiller les frontières, ainsi qu’une force navale[12].

Dans le même temps, depuis des décennies, la France, continue à apporter une aide économique au pays, et a créé de nombreuses infrastructures, dont le lycée français Joseph Kessel dans le centre de Djibouti en 1991.

Le 11 décembre 2002, le secrétaire d’État US à la défense Donald Rumsfeld annonce officiellement l’installation de neuf cents soldats des forces spéciales dans une ancienne base des Troupes de marine, le camp Lemonnier (en). Parallèlement, la radio Voice of America commence à émettre en arabe comme en anglais. La force militaire américaine compte aujourd’hui 1 800 soldats à Djibouti [12]. Son objectif numéro 1 est de sécuriser le détroit deBab-el-Mandeb avec l’armée française.

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« Remous » en date du 20/02/2011

Les deux principales forces de l’opposition s’allient pour réclamer « un changement pacifique et démocratique -à l’instar de la Tunisie ».

L’opposition djiboutienne a condamné la « répression sauvage » de la manifestation de vendredi 18/02 à Djibouti, demandant « un changement pacifique et démocratique » du régime « à l’instar de la Tunisie », selon un communiqué transmis lundi 21 février.

Sur le même sujet Djibouti : trois dirigeants de l’opposition arrêtés après une manifestation

Les deux principales coalitions de l’opposition, l’Union pour l’alternance démocratique (UAD) et l’Union des mouvements démocratiques (UMD) demandent « un changement pacifique et démocratique -à l’instar de la Tunisie- qui met fin à la mauvaise gouvernance et à la corruption endémique », déclare ce communiqué commun.

« Nous condamnons la répression sauvage contre des Djiboutiens qui ne faisaient que s’exprimer à l’esplanade du stade Gouled », ajoute le texte, en référence à la grande manifestation de l’opposition qui avait rassemblé plusieurs milliers de personnes vendredi dans la capitale à l’appel de l’UAD.

Violences

De violents affrontements avaient éclaté dans la soirée entre protestataires et policiers, faisant deux tués (un policier et un manifestant) et occasionnant de « gros dégâts matériels » après qu’une « foule surexcitée » eut « attaqué les policiers », selon le bilan des autorités.
Trois dirigeants de l’opposition, dont le président de l’UAD Ismaël Guedi Hared, avaient été interpellés samedi, mais ont été depuis remis en liberté provisoire.

Les manifestants, se revendiquant des révolutions égyptienne et tunisienne, exigeaient le départ du président Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999 et qui briguera un troisième mandat à la présidentielle du 8 avril.

« Nous demandons l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsables de ce carnage à la suite de la charge policière au moment de la prière (...) sur des manifestants pacifiques », affirment les deux coalitions d’opposition, qui donnent leur propre version des faits.

Les manifestants « se préparaient à passer la nuit sur l’esplanade, à l’écart de toute circulation automobile, avec leurs groupes électrogènes, lorsque la police a chargé sauvagement », selon le communiqué.
« Les résultats sont les suivants : deux ou trois militants décédés, une centaine de blessés plus ou moins graves », assurent l’UAD et l’UMD, qui demandent par ailleurs « la libération immédiate de tous les militants arrêtés » ce jour, mais également ceux interpellés le 6 février après de premières manifestations estudiantines.

(Nouvelobs.com avec AFP)