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Pitoyable prestation d’un Président autiste (ndlr)

Chassez le naturel, il revient au galop ! (ndlr)

Mercredi, 2 janvier 2011 - 6h17 AM

mercredi 2 février 2011

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Ils étaient des millions en Egypte, ils étaient des dizaines (nous n’osons dire des centaines) de millions dans le monde à tenter, hier soir, de trouver une information crédible sur la tournure que prenait la protestation populaire égyptienne massivement regroupée en différents points du pays et dont l’ampleur n’avait, comme point de comparaison que celle qui, il y a 40 ans, réunissait le peuple d’Egypte autour du Président Nasser.

A 23 heures, heure locale, la télévision d’Etat projetait à la face des manifestants le visage de celui dont la foule demandait le départ immédiat.

Surréaliste, « l’adresse à la nation » démontra, si besoin était encore, que le vieux dictateur, à des années-lumière du vécu quotidien du peuple, se sentait toujours maître de la situation, inconscient de la puissance d’une contestation généralisée et s’illusionnant probablement sur la capacité de son cercle le plus rapproché à reprendre en mains la situation.

S’accrochant pitoyablement à un pouvoir qu’il entendait maintenir pour encore 8 mois, promettant pendant ce laps de temps des réformes miraculeuses qu’il avait eu plus de 30 ans pour réaliser, son ton se durcit peu à peu et lorsqu’il disparut de l’écran, restait l’image d’un homme au visage dur, déterminé, jusqu’auboutiste et hors du temps.

La réaction fut immédiate et elle refléta bien la perception qu’avait la foule de cette parodie de « je t’aime moi non plus » ! Las d’être prise pour des numéros corvéables à merci, toutes catégories, âges et croyances ou pas confondues, la population stupéfaite qui avait, au cours des derniers jours, fait éclater aux yeux du monde entier sa maturité et sa maîtrise de soi, fit connaître sa déception, sa colère et sa détermination plus forte encore d’en finir de suite, laissant, dans un dernier sursaut de tolérance, au vieil homme du passé : deux jours pour « quitter ».

Par ailleurs, certains inconditionnels du pouvoir tyrannique, instruments armés et souterrains essayaient, ayant eux aussi compris que la fin était proche, de semer le trouble en provoquant des affrontements armés très vite réprimés, notamment à Alexandrie et probablement ailleurs, le black-out n’ayant pas permis de tout recenser à cette heure.

L’armée, jusqu’à ce moment irréprochable, remplit à nouveau son devoir citoyen sans excés ni effets de manche et veilla, plus que jamais à la sécurité de la population..

Le Président Obama, ayant, lui aussi, vu, entendu et compris le véritable et inconsistant contenu de la pitoyable prestation, décida de faire savoir immédiatement à son interlocuteur qu’il n’y avait plus de délai de grâce et que le temps d’un retrait volontaire relevait de « l’immédiat ».

Il n’est pas certain que tous ces messages, témoignant d’une étonnante maturité et d’un rare sang-froid populaires, militaires et politiques(d’opposition) aient été sinon compris, du moins entendus par Mubarak, assourdi par son Ego.

Les 48 heures qui suivent détermineront probablement le profil du futur immédiat de ce Proche et Moyen-Orient dont les peuples sont avides de retrouver la place qui était la leur dans le concert des nations au milieu duquel, sans en être le chef d’orchestre, ils ont souvent joué le rôle envié de « premier violon ».

Michel Flament

Coordinateur