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Source : Al Oufok

Sans arrêt de la colonisation, l’OLP et le Fatah ne veulent pas négocier avec Israël

Samedi, 2 octobre 2010 - 18h30

samedi 2 octobre 2010

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Le président palestinien Mahmoud Abbas a reçu samedi le soutien des instances dirigeantes palestiniennes pour suspendre les négociations de paix avec Israël tant que la colonisation se poursuivra en Cisjordanie occupée.

M. Abbas a à plusieurs reprises menacé de quitter les négociations, relancées le 2 septembre à Washington, en cas de reprise des constructions dans les colonies israéliennes à l’expiration d’un moratoire de dix mois le 26 septembre.

« La direction palestinienne confirme que la poursuite des négociations requiert des mesures tangibles de la communauté internationale, à commencer par l’arrêt de la colonisation », a indiqué l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans un communiqué.

« Il y a des alternatives (aux négociations) que nous annoncerons bientôt », souligne l’OLP qui chapeaute l’Autorité palestinienne et au sein de laquelle le mouvement Fatah de M. Abbas joue un rôle prééminent.
Le communiqué a été publié après une réunion extraordinaire du Comité exécutif de l’OLP et de hauts dirigeants du parti Fatah à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Selon une source palestinienne, M. Abbas, qui préside à la fois l’OLP et le Fatah, pourrait solliciter l’appui des pays arabes et de la communauté internationale pour porter l’affaire des colonies devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

« La direction palestinienne tient le gouvernement israélien responsable de l’échec des efforts internationaux et du processus de paix dans la région parce qu’il est déterminé à conjuguer négociations et colonisation », poursuit le communiqué de l’OLP.

Les dirigeants palestiniens doivent néanmoins poursuivre des consultations avec l’équipe du médiateur américain George Mitchell et présenteront leurs conclusions lors d’une réunion du comité de suivi de la Ligue arabe le 8 octobre à Syrte (Libye), à la veille d’un sommet extraordinaire arabe.

M. Abbas a fait savoir qu’il prendrait sa décision définitive sur la poursuite des pourparlers après avoir consulté les chefs de la diplomatie arabes en Libye.

« Nous souhaitons que le comité de suivi arabe soutienne la position palestinienne sur les négociations. Mais nous avons pris une décision sur les négociations et nous sommes prêts à en assumer les conséquences », a déclaré à l’AFP le responsable palestinien Yasser Abed Rabbo.

L’objectif de la réunion de Ramallah était de formuler la position palestinienne sur le processus de paix en cours avant le sommet de Syrte.

L’OLP est reconnue dans le monde comme « l’unique représentant légitime » du peuple palestinien.

Pour l’un des principaux membres du Comité central du Fatah, Jibril Rajoub, « la balle est maintenant dans le camp de la communauté internationale pour mettre fin à l’agression unilatérale (israélienne) contre les terres palestiniennes où est censé être établi un Etat palestinien ».

« Si le monde est incapable de le faire, alors il devrait reconsidérer la légitimité de la poursuite de l’existence de l’Etat d’Israël qui a été établi avec l’aval de la communauté internationale », a-t-il dit.

Les Palestiniens estiment que la poursuite de la colonisation vide de son sens la négociation sur les frontières d’un futur Etat palestinien en créant des faits accomplis risquant d’être irréversibles.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est refusé à prolonger le moratoire malgré les pressions américaines. Il s’est prononcé vendredi en faveur d’une « construction modérée faite de retenue ».

Les Etats-Unis s’efforcent de sauver les pourparlers mais leur médiateur George Mitchell est reparti bredouille d’une énième navette en Israël et à Ramallah. Il devait avoir ce week-end des entretiens au Qatar, en Egypte et en Jordanie afin de tenter de maintenir sur les rails les négociations.