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Un flou trés peu artistique !

Rapport Mehlis J + 2

Gagner du temps, une constante politique au Moyen-Orient

samedi 17 décembre 2005

Alors que la Syrie était devenue la cible quasiment unique des médias qui, violant le devoir déontologique de réserve et le secret de l’instruction, désignaient, sans aucune retenue et sans la moindre hésitation, la Syrie comme responsable à part entière du meurtre de Hariri, l’unanimité s’est faite au Conseil de sécurité pour décider qu’il était urgent d’attendre et de prolonger de six mois le mandat de la commission d’enquête.
Comme nous l’annoncions dès fin novembre, le juge Mehlis est bel et bien remplacé et ce ne sont pas ses effets de manche de « fin de mandat » qui éclairciront, si peu que ce soit, le cloaque que représente son rapport et où la vérité, bien cachée au fonds du puit, n’est pas prête de faire surface.
Les accusateurs de la première seconde qui a suivi l’attentat, en sont pour leurs frais et la majorité des membres de l’ONU n’a pas été dupe ; c’est une avancée et elle est loin d’être négligeable.
Affaire à suivre............

La résolution 1644 adoptée hier à l’unanimité au Conseil de sécurité
Compromis à l’ONU sur l’élargissement du mandat de la commission Mehlis
Le magistrat allemand perçoit un lien « très manifeste » entre les assassinats

Malgré ses récents et multiples déboires, la Syrie est loin d’être seule sur la scène internationale. C’est en tout cas ce qu’ont montré hier les dernières tractations au sein du Conseil de sécurité, où la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont heurtés à une opposition incontournable, notamment de la part de Moscou.
Les quinze ont en fin de compte voté à l’unanimité la résolution 1644, texte édulcoré qui proroge de six mois le mandat de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, tout en l’autorisant à prêter seulement « une assistance technique appropriée au gouvernement libanais dans ses propres enquêtes sur les attaques terroristes perpétrées au Liban depuis le 1er octobre 2004 ». Parallèlement, Detlev Mehlis a estimé hier sur la CNN qu’il existe « très manifestement » un lien entre tous les assassinats survenus après le 14 février, alors qu’un nouveau Belge procureur à la CPI, Serge Brammertz, a été pressenti pour succéder au magistrat allemand