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Source : Reuters

Les grandes puissances pour un Proche-Orient dénucléarisé

Jeudi, 6 mai 2010 - 13h36

jeudi 6 mai 2010

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Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ont affiché mercredi leur soutien à l’idée d’un Proche-Orient dénucléarisé, ce qui impliquerait l’abandon par Israël de son arsenal atomique présumé.

« Nous sommes engagés en faveur de la mise en oeuvre totale de la résolution de 1995 du TNP (Traité de non-prolifération) au Proche-Orient et nous soutenons les efforts à cette fin », dit une déclaration émise par les cinq pays - Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Russie - en marge d’une conférence des 189 signataires du TNP à New York.

La résolution de 1995, adoptée par les signataires de ce traité de contrôle des armes stratégiques, appelle à l’établissement d’une zone dénucléarisée au Proche-Orient.

Israël est considéré par de nombreux observateurs comme la seule puissance nucléaire de la région, mais ne l’a jamais confirmé ni infirmé.

« Nous sommes prêts à étudier toutes les propositions pertinentes durant la conférence d’évaluation (du TNP) afin de parvenir à un accord sur une décision visant à prendre des mesures concrètes dans cette direction », dit le communiqué que Reuters a pu consulter.

Sans citer de pays nommément, le communiqué commun exhorte les Etats nucléaires avérés ou présumés à signer le TNP s’ils ne l’ont pas fait. C’est le cas d’Israël, et de l’Inde et du Pakistan, dont l’arsenal atomique est connu.

L’Egypte, qui préside le bloc des 118 pays en développement dits « non alignés », a présenté à New York un texte visant à tenir l’année prochaine une conférence sur le désarmement du Proche-Orient en présence de tous les pays de la région.

Washington et Moscou, avec le soutien des trois autres pays autorisés par le TNP à posséder l’arme atomique, tentent de négocier une solution de compromis avec l’Egypte, selon des diplomates occidentaux.

Bien qu’Israël, allié des Etats-Unis, se dise favorable au principe d’une zone dénucléarisée, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé lundi que le moment n’était pas encore venu de l’établir.

L’Etat juif voudrait se soustraire au contrôle de son arsenal dirigé par l’Egypte, a dit un responsable israélien, et tente pour ce faire de convaincre Le Caire que l’Iran, soupçonné de mener un programme nucléaire militaire, est la principale menace pour la région.

Louis Charbonneau, Grégory Blachier pour le service français