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PALESTINE OCCUPEE

Chronique quotidienne de l’occupation

Mercredi, 20 janvier 2010 - 17h26

mercredi 20 janvier 2010

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Numéro : 179

nombre d’entrées : 6

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Bi’lin : Conférence 2010

La cinquième conférence annuelle de Bil’in sur la résistance populaire aura lieu du 21 au 23 avril 2010.

Lors de la semaine du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, les Comités Populaires Palestiniens ont commencé à appliquer la décision de la Cour Internationale de Justice et à démanteler le Mur d’Apartheid.

Joignez-vous à nous le 21 avril à Bil’in pour définir des stratégies sur les moyens de soutenir et renforcer la lutte populaire pour libérer la Palestine et mettre fin à l’occupation.

Le programme détaillé de la conférence sera communiqué dans les mois à venir.

Pour plus d’informations, contacter (en anglais) : committee@bilin-village.org

Popular Struggle Coordination Committee (Comité de Coordination de la Résistance Populaire)

Du 22 au 24 avril 2009, Bil’in a organisé sa quatrième conférence internationale sur la résistance populaire. La conférence était dédiée à la mémoire de Bassem Abu Rahma tué le 17 avril 2009 lors de la manifestation hebdomadaire contre le mur et les colonies.

Extrait de la déclaration finale de la quatrième conférence qui s’est tenue en Avril 2009 :

Les participants à la 4eme Conférence de Bil’in pour la Résistance Non-Violente se sont engagés pour les droits du peuple palestinien à : soutenir et promouvoir les formes populaires de résistance partout dans les territoires palestiniens occupés, encourager la direction palestinienne et la société civile à prendre un rôle plus actif dans le mouvement de résistance populaire, promouvoir la culture de résistance et le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre le régime sioniste, unifier géographiquement et politiquement le peuple palestinien en impliquant les Palestiniens de la bande de Gaza dans le mouvement populaire et en aidant à lever le blocus et l’isolement, et élever la conscience des réalités quotidiennes de la souffrance palestinienne sous l’occupation par des visites de terrain.

http://bilin-village.org/francais/conferences/

[ commentaires : Tant qu’il y aura des hommes... (des hommes qui ne sont pas là pour parader)mais les hommes de Bil’in, des hommes de Ni’lin, de Jayyous, d’Al Masara, ceux qui, jour après jour, semaine après semaine, tiennent bon en dépit de tout. Ceux dont les noms sont -presque- inconnus, en tous cas totalement ignorés des grands média. Tous ceux là sont ceux qui portent l’espoir.

Les sales nouvelles du racisme des colonisateurs et de la lâcheté de nos gouvernants, que nous rassemblons depuis si longtemps, nous donneraient bien desde baisser les bras.

Mais, tant qu’il y aura les hommes des villages, ceux de Bil’in, de Ni’lin, et des autres points d’opiniâtre résistance, il y aura des hommes de chez nous pour les accompagner ( ndlr )]

CCIPPP et Comité de Coordination de la Résistance Populaire - samedi 16 janvier 2010

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8234

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002

Dixit Haaretz, journal israélien :

La compassion de l’établissement sioniste pour Haïti ne saurait cacher notre face hideuse à Gaza

Qui a dit que nous étions enfermés dans notre bulle de Tel-Aviv ? Combien de petites nations entourées d’ennemis sont-elles allées mettre en place des hôpitaux de campagne à l’autre bout du monde ? Donnez-nous un tremblement de terre à Haïti, un tsunami en Thaïlande ou une attaque terroriste au Kenya, et le Bureau du porte-parole des Forces de Défense Sionistes se met à triompher. On trouvera toujours un avion cargo pour embarquer des journalistes militaires qui écriront des articles sur nos sympathiques jeunes hommes du Commandement de l’arrière.

Tous font véritablement un travail merveilleux : les sauveteurs, qui cherchent des survivants ; les médecins, qui sauvent des vies ; et les journalistes aussi, qui, légitimement, font leurs éloges. Après avoir montré au monde la face de notre vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, la communauté internationale tout entière peut voir aujourd’hui le bon côté de l’établissement sioniste.

Mais le fait de nous identifier ainsi de façon remarquable aux victimes de l’épouvantable tragédie dans la lointaine Haïti ne fait que mettre en relief notre indifférence aux souffrances sans fin de la population de Gaza. A seulement un peu plus d’une heure de voiture des bureaux des grands journaux sionistes, un million et demi de personnes sont assiégées sur une île déserte depuis deux ans et demi. Qui se soucie que 80% des hommes, des femmes et des enfants qui vivent si près de nous soient tombés sous le seuil de pauvreté ? Combien de sionistes savent que la moitié des habitants de Gaza dépend de l’humanitaire, que l’opération Plomb Durci a fait des centaines d’amputés, que des eaux usées non traitées s’écoulent des rues vers la mer ?

Les lecteurs de la presse sioniste savent pour le bébé sauvé des décombres à Port-au-Prince. Peu ont entendu parler des tout petits qui dorment dans les ruines de leurs maisons familiales à Gaza. L’interdiction par les FDI aux journalistes de se rendre dans la Bande de Gaza est une très bonne excuse pour nous mettre la tête dans le sable des plages de Tel-Aviv ; dans un bon jour, de sobres articles - rédigés par des organisations des droits de l’homme, comme B’Tselem, le centre juridique Gisha pour la liberté de déplacements et les Médecins pour les droits de l’homme – sur la situation dans Gaza sont relégués dans les dernières pages des journaux. Pour se faire une idée de ce qu’est la vie dans la plus grande prison du monde, il nous faut renoncer à « Big Brother » et passer sur l’un des réseaux étrangers.

La catastrophe d’Haïti est une catastrophe naturelle ; celle de Gaza est l’œuvre honteuse de l’homme. Notre œuvre. Les forces armées sionistes n’envoient pas d’avions cargos bourrés de médicaments et d’équipements médicaux dans Gaza. Les missiles que les avions de combat de l’armée de l’air sioinste y ont tirés, il y a un an, ont touché près de 60 000 maisons et usines, transformant 3 500 d’entre elles en tas de ruines. Depuis,
10 000 personnes y vivent sans eau courante, 40 000 sans électricité. 97% des établissements industriels de Gaza n’ont plus d’activités à cause des restrictions imposées par le gouvernement sionistes sur l’importation des matières premières pour l’industrie. Bientôt, cela fera un an que la communauté internationale s’est engagée à faire don de 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. L’interdiction par le régime sioniste de faire venir des matériaux de construction a fait perdre cet argent.

Quelques jours seulement avant que les médecins sionistes se précipitent pour aller sauver la vie des Haïtiens blessés, nos autorités, au check-point d’Erez (nord de la bande de Gaza) empêchaient le passage de 17 personnes qui voulaient se rendre à l’hôpital de Ramallah pour une transplantation urgente de la cornée. Peut-être avaient-elles voté Hamas. Dans le même temps où des psychologues sionistes s’emploient à soigner des orphelins d’Haïti avec dévouement, les inspecteurs sionistes s’assurent que personne ne tente de camoufler une poupée, un carnet ou une tablette de chocolat dans un container de produits de première nécessité pour Gaza. Alors, que faire si la commission Goldstone demande que le régime sioniste lève le blocus sur la bande de Gaza et mette fin à la punition collective contre ses habitants ? Ce ne pourrait être que des gens qui haïssent l’établissement sioniste qui feraient rendre justice contre le pays qui fut le premier à installer un hôpital de campagne à Haïti.

Certes, les milices de Haïti ne tirent pas des roquettes sur la zone sioniste. Mais le siège de Gaza n’a pas empêché les Qassams de tomber. L’interdiction, depuis juin 2007, de faire venir de la coriandre, du vinaigre et du gingembre dans la bande de Gaza se voulait accélérer la libération de Gilad Shalit et faciliter la chute du régime Hamas. Comme chacun le sait, alors que la mission n’a pas vraiment réussi et en dépit des critiques internationales, le régime sioniste continue de garder les portes de Gaza verrouillées.

Même les images de nos excellents médecins à Haïti ne peuvent brouiller notre face hideuse dans la bande de Gaza.

http://www.haaretz.com/hasen/spages/1143313.html

traduction : JPP pour la CCIPPP

CCIPPP et Akiva Eldar (Ha’aretz) - lundi 18 janvier 2010

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8239

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003

Communiqué du Parti communiste d’Israël

http://www.eutopic.lautre.net/coordination/spip.php ?article4982

http://www.maki.org.il/index.php ?option=com_content&task=blogcategory&id=79&Itemid=106

16 janvier 2010

La police israélienne arrête 15 militants pour la paix et militants communistes à Jérusalem-Est

La police d’Israël a arrêté (vendredi 15 janvier 2010) dans le quartier palestinien de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, 15 manifestants pour la paix, dont Hagai Elad (directeur général de l’Association pour les droits civils en Israël) et militants de Hadash (Front démocratique pour la paix et l’égalité – Parti communiste d’Israël).

Depuis trois mois, les militants pacifistes et les militants communistes organisent, chaque semaine, des manifestations à Sheikh Jarrah pour protester contre l’expulsion des Palestiniens de leurs maisons et leur remplacement par des familles juives.

Au début de la manifestation, la police l’a déclarée illégale et a menacé d’arrêter les participants. Un témoin oculaire indique que la police a commencé par arrêter les principaux participants, Hagai Elad, et un manifestant qui agitait un drapeau palestinien parmi eux.

Dans un communiqué, l’Association pour les droits civils en Israël a condamné l’arrestation de son directeur général : « Nous condamnons fermement la répression par la police, sans fondement légal, de la liberté d’expression. La manifestation a été dispersée par la force alors qu’elle se tenait tout à fait légalement, sans provocations ni perturbations de l’ordre public, ».

Rien qu’au cours des deux derniers mois, un total de plusieurs milliers de manifestants, pour la plupart des jeunes Israéliens, sont venus dans le quartier, le vendredi après-midi, pour des marches de protestations, rencontrant des réactions violentes de la part de la police et des agents de la police des frontières, lesquels ont procédé à plus de 80 arrestations sur cette période.

De plus, des groupes comme le Comité contre les démolitions de maisons (ICAHD), l’Association pour les droits civils en Israël et Hadash s’impliquent davantage dans ces manifestations sur le secteur, rejoignant d’autres organisations comme les Rabbins pour les droits humains, qui sont actifs dans le quartier depuis six mois.

Parti communiste d’Israël

[ commentaires : qu’on l’appelle l’établissement sioniste ou « Israël », c’est tout autant cette caricature de démocratie où les ignominies ont un emballage doucereux et pour ainsi dire civilisé ; Mais ce sont toujours des ignominies. Alors pour finir, mieux vaut une bonne vieille dictature. Ce n’est ni plus ni moins flicard, mais au moins les choses sont claires. ]

Parti communiste d’Israël -

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8240

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004

Les chars sionistes ouvrent le feu sur des quartiers d’habitation dans le sud de la Bande de Gaza

Les cars sionistes ont ouvert le feu, mardi 19/01/10 en milieu de journée, sur des maisons d’habitation situées dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

Les sources locales ont rapporté que des chars, positionnés sur la ligne de démarcation entre la Bande de Gaza et la zone sioniste avaient bombardé des maisons situées dans la partie est de la vile de Rafah.

Un certain nombre de maisons ont été endommagées, mais il n’a pas été fait état de victimes. Les témoins ont déclaré que le bombardement a provoqué un mouvement de panique parmi les habitants.

Huit Palestiniens, parmi lesquels un enfant, sont décédés la semaine dernière dans la Bande de Gaza en raison de la poursuite du siège sioniste et des attaques.

Le régime sioniste a placé Gaza sous un siège total en juin 2007.

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Mardi 19 janvier 2010 – 16 : 33

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57684

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005

Les forces d’occupation kidnappent 10 civils Palestiniens en différents points de Cisjordanie

Dix civils Palestiniens ont été kidnappés, mardi 19/01/10, par les forces d’occupation, au cours d’invasions menées avant l’aube dans plusieurs agglomérations de Cisjordanie.

Les sources Palestiniennes ont fait état d’opérations dans la ville de Hébron, ainsi que dans les villes de Ramallah et de Naplouse.

Les militaires sionistes ont déclaré que ces dix hommes avaient été emmenés vers des camps de détention pour être interrogés. Ils ont ajoutés que tous figuraient sur ce qu’ils appellent la « Liste des personnes recherchées. »

Dans la seule journée de lundi 18/01/10, 17 civils Palestiniens avaient été kidnappés par les soldats sionistes sous les mêmes prétextes. La semaine passée, l’armée d’occupation a mené plus de 23 incursions dans des agglomérations Palestiniennes en Cisjordanie. Au cours de ces opérations, ils ont kidnappé 28 civils, dont 9 enfants.

[ commentaires : oh, vous, les faiseurs de discours, les preneurs de pose devant les caméras, avec ou sans sac de riz sur l’épaule, qu’attendez-vous pour exiger le respect du droit international ? Que la Palestine soit à feu et à sang ? Eh bien, vous avez mille fois raison d’attendre, parce qu’il y a toutes chances que ça finisse par faire un jour un beau feu de joie. ]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Mardi 19 janvier 2010 – 16 : 42

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57685

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006

Les bulldozers sionistes détruisent une maison appartenant à un Palestinien près de Ramallah

Une maison, appartenant à un Palestinien, a été détruite mardi 19/01/10 par l’armée d’occupation. Cette maison se trouvait dans le village de Jaba’, près de la ville de Ramallah.

Hassan Al Ka’abnaeh, le propriétaire de cette maison, a déclaré aux media locaux que les soldats ont d’abord donné l’assaut au village avant de cerner sa maison. Il a ajouté que les soldats l’ont retenu prisonnier, ainsi que son fils, jusqu’à ce que les bulldozers aient achevé leur travail de démolition de sa maison.

Les soldats ont seulement autorisé les femmes à emporter quelques uns des biens de la famille avant de mettre la maison à terre.

Les militaires sionistes ont déclaré que cette maisons avait été construite sans les autorisations nécessaires. Al Ka’abnaeh a déclaré aux reporters qu’il n’avait jamais reçu d’avertissement préalable avant que les soldats ne détruisent sa demeure.

[ commentaires : eh oui, ; que voulez-vous ? Le règlement, c’est le règlement. Surtout quand c’est eux qui le font , et plus encore quand ils l’appliquent aux Palestiniens. Parce que pour l’appliquer aux colons, c’est autre chose.. ]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Mardi 19 janvier 2010 – 17 : 23

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=57687