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Pressions financières : Washington s’emploie à rassurer Israël

Mercredi, 13 janvier 2010 - 17h25

mercredi 13 janvier 2010

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WASHINGTON, 12 jan 2010 (AFP)

- Le gouvernement américain a tenté lundi de rassurer Israël, en démentant que des pressions financières soient envisagées pour contraindre le gouvernement israélien à geler la colonisation.
En rappelant que les Etats-Unis pouvaient suspendre leur garantie financière à Israël, l’envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, « n’indiquait pas que c’était quelque chose que nous prévoyons de faire à l’avenir », a souligné le porte-parole du département d’Etat, Philip Crowley.

« Pour clarifier les choses, il ne signalait aucun plan d’action particulier », a-t-il ajouté : « C’est quelque chose qui figure dans notre boîte à outils, mais nous ne brandissons pas cet outil particulier en ce moment ».
M. Mitchell a évoqué la semaine dernière, sur la chaîne américaine PBS, la faculté qu’ont les Etats-Unis de suspendre la garantie qu’ils apportent à Israël pour lui permettre de lever des fonds à taux préférentiels, conduisant le ministre des Finances israélien, Youval Steinitz, à affirmer dimanche qu’Israël n’avait « pas besoin de ces garanties ».
Le Groupe de développement économique mixte américano-israélien a pourtant affirmé mi-décembre qu’il continuait à travailler afin de permettre le déblocage de la nouvelle tranche de garanties américaines prévues pour 2010.

En vertu d’une loi adoptée en 2003, Washington s’est engagé à accorder à Israël des garanties d’emprunt pouvant aller jusqu’à 9 milliards de dollars d’ici à 2012.

A la date du 15 décembre, Washington permettait ainsi à Israël d’emprunter jusqu’à 3,148 milliards de dollars à des taux extrêmement avantageux en bénéficiant de la garantie de remboursement de l’Etat américain, qui, comme l’a rappelé lundi l’agence de notation financière Fitch, reste « exceptionnellement solvable ».

La tranche prévue pour 2010 porte sur 333 millions de dollars supplémentaires.

La loi dispose spécifiquement que ces garanties ne peuvent être utilisées pour soutenir des activités dans les territoires occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours (1967).

Les Etats-Unis peuvent également réduire leurs garanties « d’un montant égal au montant alloué ou estimé avoir été alloué par l’Etat d’Israël » à des activités que le président américain jugerait « incompatibles avec les objectifs » définis dans l’accord conclu avec l’Etat juif.

Le gouvernement du président américain George Bush père avait gelé au début des années 1990 les garanties que Washington accordait alors à Israël afin de pousser celui-ci à bloquer la colonisation, après la conférence de paix de Madrid (octobre 1991).

M. Crowley a affirmé par ailleurs que l’objectif de M. Mitchell cette semaine en Europe était « de pousser les parties et ceux qui soutiennent le processus à faire reprendre les négociations le plus vite possible » entre Israël et les Palestiniens.
cs-mj/sl/sab