Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

PALESTINE OCCUPEE

Chronique de l’occupation

Jeudi, 22 octobre 2009 - 10h21 AM

jeudi 22 octobre 2009

===================================================

Numéro : 161

nombre d’entrées : 6

001

Les Palestiniens fustigent un Abbas incompétent

Laila al-Bukhari a une poignée de main molle. On a du mal à croire que ces mains ont un jour attaché des ceintures d’explosifs à des kamikazes palestiniens.

Laila Al-Bukhari, 32 ans, a été libérée il y a quelques jours, après sept ans et quatre mois passés dans une prison sioniste. Tandis qu’elle parle, elle ne cesse de balayer la pièce du regard, comme si elle voulait s’assurer qu’elle n’est plus dans une petite cellule de la prison de Damun, au sud de Haifa. Elle se trouve bien dans le grand séjour de sa maison parentale, ancienne résidence du gouverneur britannique dans la ville palestinienne de Naplouse, dans les montagnes de Cisjordanie.

La jeune femme porte un pantalon et un T-shirt, ses cheveux auburn sont coiffés en queue de cheval et ses pieds nus chaussés de sandales à semelles compensées. Membre du mouvement séculier du Fatah, elle n’est pas dévote.

Au mur il y a des photos du fondateur du Fatah, Yasser Arafat, et de Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne autonome. Dehors, des drapeaux jaunes du Fatah flottent au vent et une affiche montre Abbas proclamant une journée nationale de commémoration des prisonniers palestiniens en zone sioniste.

Toutefois ce n’est pas à son propre parti qu’elle doit sa libération, mais bien aux islamistes du Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Le Hamas avait obtenu la libération de 20 détenues palestiniennes du régime sioniste en échange d’une vidéo montrant le soldat sioniste capturé Gilad Shalit. Laila al-Bukhari ne le reconnaît qu’à contrecoeur, mais « oui, le Hamas a agi dans l’intérêt de la nation tout entière quand il a capturé Shalit ».

Dans la ville de Hébron, à 65 km au sud, Heba al-Nacheh pénètre dans le séjour modestement meublé de sa famille. Elle porte une robe en jean qui lui arrive aux chevilles et son visage est encadré par un foulard blanc. Difficile de dire si sa poignée de main est aussi molle que celle de Laila al-Bukhari puisque la religion de Heba al-Nacheh lui interdit de serrer la main à des hommes étrangers.

Elle a 19 ans et est membre du Hamas. En 2006 elle a été arrêtée et accusée d’avoir planifié une attaque à l’arme blanche contre un soldat sioniste. Elle dit aujourd’hui avoir été accusée à tort. Selon elle, elle se serait trompée de file à un poste de contrôle de l’armée et aurait été arrêtée uniquement parce qu’elle y était la seule femme à porter foulard.

« L’islam est la solution »

La paix avec Israël ? Jamais, dit Heba al-Nacheh. « La Palestine s’étend de la Méditerranée au Jourdain. Nous n’accepterons jamais une solution à deux états. Ceci est notre pays ». Sur le mur est écrit : « l’Islam est la solution ».

Mais il n’y a pas de photo du dirigeant du Fatah Mahmoud Abbas au mur. Que pense-t-elle de lui ? Elle secoue la tête pour indiquer qu’elle préfère ne rien dire. Son grand-père, Abu Haitham, répond à sa place : « C’est une honte quand des gens trahissent leur propre peuple en exécutant les ordres d’étrangers ».

En ce moment, le Président Abbas semble être télécommandé. Après avoir refusé pendant des semaines de rencontrer l’intransigeant premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, il a finalement accepté, à la demande de Washington, d’assister à un sommet-spectacle embarrassant, pour sauver la mise à Obama. Ensuite on a appris que l’autorité palestinienne d’Abbas, cédant à nouveau à la pression étasunienne, avait voté contre la saisine du rapport Goldstone sur la guerre de Gaza par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le rapport accuse Israël de crimes de guerre pendant l’opération Plomb Durci en début d’année dans la bande de Gaza.

Dans tous les camps politiques, on demande la démission d’Abbas. Le Hamas a menacé de se retirer des pourparlers de réconciliation avec le Fatah au Caire. « Nous ne pouvons pas nous réunir avec ces criminels » a lancé le dirigeant du Hamas Mahmoud al-Sarah, exigeant que l’Egypte reporte les pourparlers à décembre. Jusque dans les rangs du Fatah on a entendu des appels à la démission d’Abbas. « Le préjudice subi par le président Abbas est très important » a déclaré à Spiegel-Online Nabil Shaath, ancien premier ministre et membre actuel du Comité central du Fatah. Shaath, responsable des pourparlers avec le Hamas, qualifie de « lourde faute » le report du débat sur le rapport Goldstone.

Abbas a été contraint de s’expliquer sur sa politique vis-à-vis du rapport Goldstone. Lors d’un discours dans la ville cisjordanienne de Jénine, il a annoncé la création d’un comité spécial chargé d’enquêter sur les raisons du report du vote sur le rapport de l’ONU.

Une volte-face de dernière minute

C’est avec une colère mêlée de stupéfaction que les Palestiniens assistent à une étonnante autodestruction. Dans la cinquième année de sa présidence, Abbas achoppe et bâcle son chemin dans la jungle diplomatique, comme s’il venait à peine de débuter sur la scène internationale.

Et pourtant, l’intronisation du président Obama avait semblé de bon augure pour les Palestiniens. Dans son discours du Caire en juin dernier, Obama avait promis rien moins qu’une ère nouvelle pour les relations entre Washington et le monde arabe, puis il avait tancé les Israéliens en exigeant qu’ils imposent un gel complet de la construction de colonies juives dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem-Est.

C’était le début du tangage diplomatique d’Abbas. Il fit du gel des colonies la condition préalable aux négociations, alors qu’il avait parlé sans moratoire avec le prédécesseur de Netanyahou, Ehud Olmert. Quand Netanyahou se prononça du bout des lèvres pour l’idée d’un état palestinien, le refus d’Abbas de négocier sembla de l’entêtement. Les Américains laissèrent tomber leur demande de gel total des colonies, et Abbas se retrouva soudainement isolé. Il fit volte-face en dernière minute et accepta de rencontrer Netanyahou.

Seul sur la mauvaise piste

Il semble que le numéro un palestinien avait perdu sa boussole intérieure. Au lieu de se concentrer sur l’objectif d’établir un Etat pour son peuple de la manière la plus efficace possible, Abbas s’oriente selon le système de navigation erroné des Américains. Entre-temps, Washington s’est déjà déporté de sa route initiale, puisque Israël lui bloquait le chemin. « L’intégrité d’Abbas est gravement affectée » dit Mahdi Abdul Hadi. Juriste de formation, Hadi a fondé l’organisation Passia il y a 20 ans pour promouvoir le dialogue entre différents groupes palestiniens. La situation a rarement été aussi sombre, dit-il. « Nous assistons à une grave crise de gouvernance ».

Hadi, qui n’est pas un ami du Hamas, privilégie la négociation et s’oppose aux attentats-suicides, mais il fait montre de respect envers les islamistes. Même s’ils ont des divisions internes tout autant que le Fatah, dit Hadi, le Hamas parle au monde extérieur d’une seule voix. Notant que le Hamas est mieux organisé, Hadi décrit la dernière session de pourparlers de réconciliation au Caire il y a quelques mois, quand les islamistes sont arrivés avec des PC et des imprimantes portables. « Ils s’étaient extrêmement bien préparés ».

Les excès au Mont du Temple à Jérusalem ont également bénéficié au Hamas. Israël avait autorisé quelques colons fanatiques à pénétrer sur le Mont du Temple, que les musulmans révèrent et appellent Haram el-Sharif. En différents lieux dans la vieille ville de Jérusalem et à proximité, des dévots musulmans engagèrent des batailles de rue avec la police israélienne. Le chef du Mouvement islamique en Israël, le Cheikh Raed Salah, a appelé à « libérer » la mosquée al-Aqsa des juifs. Comme il l’avait fait lors de la première intifada à la fin des années ’80, le Hamas tente de se placer à la tête du mouvement. Certains parlent déjà de troisième intifada.

« Le Hamas souffre »

Pour cette raison, l’expert politique Abdul Hadi croit que la pression sur la rue palestinienne est à présent tellement forte que Fatah et Hamas seront bien obligés de s’entendre. « Nous vivons maintenant un réveil national » dit-il. La politique israélienne d’oppression instaure de bonnes conditions pour une réconciliation nationale palestinienne » explique Hadi. En outre, ajoute-t-il, le Hamas lui aussi aurait intérêt à un gouvernement d’unité pour vaincre son isolement international. « Le Hamas souffre à cause de la situation à Gaza » dit le négociateur du Fatah Nabil Shaath.. « Le Hamas a besoin d’une solution ».

Il y a deux ans, des Palestiniens détenus en Israël lançaient une initiative de réconciliation. Aujourd’hui ce sont les femmes palestiniennes libérées il y a deux semaines qui plaident pour la réconciliation. « Cette discorde doit cesser » dit Laila al-Bukhari, partisane du Fatah. La partisane du Hamas, Heba al-Nacheh, dit qu’avant leur libération la porte-parole des prisonnières les avait instamment priées « d’appeler à l’unité de notre peuple, une fois à l’extérieur ».

Heba al-Nacheh ajoute que quelques dirigeants du Hamas poursuivent aussi “de sales politiques”. Les discours d’Abbas et du chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal confirment cette opinion. Au lieu de promouvoir la réconciliation, les deux dirigeants s’entre-attaquent. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que prenne fin ce coup d’Etat à Gaza » a menacé Abbas. « Le Fatah mérite de meilleurs dirigeants » dit Mechaal.

C’est pourquoi beaucoup des ex-prisonnières sont sceptiques quant à une réconciliation avec les dirigeants actuels. Il y a aussi des politiciens du Hamas qui profitent de l’occupation, dit Heba al-Nacheh. Ironiquement, elle préfère un homme du Fatah pour remplacer Abbas à la présidence : c’est Marouane Barghouti, dirigeant de la deuxième intifada et qui purge actuellement cinq peines de prison à perpétuité en Israël. « Il est le meilleur homme pour ce poste » dit Heba al-Nacheh « certainement meilleur que celui que nous avons maintenant ».

De nouvelles élections sont prévues début 2010. Suite aux querelles internes des dernières semaines, même les partisans d’Abbas mettent en question sa candidature. « Marouane Barghouti est le plus qualifié pour réconcilier les deux camps » dit Laila al-Bukhari. Mais tout comme sa propre libération, celle de Barghouti dépend de l’habilité à négocier du Hamas. Barghouti est en tête de la liste de prisonniers que les islamistes veulent échanger contre le soldat israélien Shalit.

Mais c’est peut-être bien la seule combinaison qui pourrait surmonter le schisme palestinien : un homme du Fatah comme président, libéré grâce au Hamas.

15 octobre 2009 - Spiegel Online International - Vous pouvez consulter cet article ici :

http://www.spiegel.de/international...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

Info-Palestine et Christoph Schult - Spiegel Online - dimanche 18 octobre 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7485

********************
002

L’Espagne va coopérer avec les Etats Unis pour assurer la reprise du processus de paix

Le premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré ; mardi 20/10/09, que l’Espagne souhaitait coopérer avec les Etats Unis pour sauver le processus de paix au Proche Orient moribond, lorsqu’elle assurera la présidence tournante de l’Union Européenne au cours du premier semestre de l’année prochaine.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président libanais, Michael Suleiman, à Madrid, Zapatero a déclaré que la solution du problème du Proche Orient devait inclure le problème des réfugiés Palestiniens présents au Liban. Suleiman effectue actuellement une visite officielle à Madrid.

Les entretiens palestino-sionistes ont été interrompus après que le régime sioniste ait engagé la guerre contre Gaza au début de l’année.

L’Autorité Palestinienne refuse de reprendre les entretiens de paix jusqu’à ce que le régime sioniste cesse complètement ses activités d’implantation en Cisjordanie occupée comme à Jérusalem Est.

Le régime sioniste persiste à refuser de reconnaître le droit des Palestiniens à un état indépendant, souverain et viable.

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 21 octobre 2008 – 02 : 36

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56861

********************
003

Le régime sioniste refuse de donner au ministre français des Affaires Etrangères une autorisation pour une visite de la Bande de Gaza

Le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahou, a rejeté une demande du ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, de visiter la Bande de Gaza.

Kouchner a l’intention de visiter bientôt la zone sioniste et la Cisjordanie, et il espérait être autorisé à entrer dans la Bande de Gaza.

Le quotidien sioniste Ha’aretz a rapporté que Netanyahou a envoyé une lettre à Kouchner lui disant qu’il ne pouvait donner à sa demande une suite favorable.

Netanyahou a prétendu que le Hamas serait le bénéficiaire d’une tlle visite, et s’en servirait pour attirer l’attention sur ce qui s’est passé au cours de la guerre.

Kouchner voulait visiter la Bande de Gaza pour observer la construction de l’hôpital Al Quds qui se poursuit en coopération avec la France.

Il a dû reporter son voyage jusqu’en Novembre

Le régime sioniste avait auparavant rejeté des demandes similaires émanant d’un certain nombre d’officiels, dont une demande du premier ministre turc Ahmet Davutoglu, et du responsable de la politique étrangère de l’UE, Javier Solana.

La semaine dernière, Netanyahou s’est déclaré déçu par l’attitude qui n’a pas voté contre le rapport Goldstone.

[ commentaires : il est vrai que notre diplomatie, qui n’en rate décidément pas une, a courageusement préféré ne pas prendre part à ce vote. Maintenant, pour ce qui est d’aller à Gaza, le gouvernement n’a que ce qu’il mérite. Il ne fallait évidemment pas « demander » l’autorisation a des gens qui imposent de facto un contrôle totalement illégitime sur une terre qui ne leur appartient en rien, mais y aller, par exemple en bateau. Je rappelle à ceux qui l’auraient oublié que la Marine Nationale a dépêché, le 26 janvier, la frégate Germinal, pour croiser devant Gaza. Vous trouverez une belle photo de cette sémillante unité sur : http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=109330

Voilà ce que c’est de toujours caresser le sionisme dans le sens du poil ;

Et donc, qu’ils se soient pris un râteau, comme on dit si joliment, est plutôt comique : oignez vilain, il vous poindra, disaient nos pères. ]

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 21 octobre 2008 – 00 : 16

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56859

********************
004

Les forces coloniales enlèvent 4 Palestiniens à Tulkarem

Les soldats de l’occupation ont envahi, mercredi 21/10/09, à l’aube, plusieurs villages de la régions de Tulkarem, et ont enlevé 4 personnes soupçonnées d’être des partisans du Jihad Islamique et du Hamas.

L’armée coloniale a pénétré dans les villages d’Attil, Bal’a, Saida et Baqa Al Sharqiyya, et a violemment fait iruuption dans un certain nombre de maisons, en provoquant des dégâts très importants.

Les personnes enlevées ont été identifiées comme Ala’ Ibrahim Hourany, 22 ans, Mohammad Basem Omar, 23 ans, tous deux de Baqa Al Sharqiyya, Wajdy Abu Khalil, 23 ans, d’Atiel, et Samir Ajaj, 28 ans, de Saida.

Les soldats ont également signifié à plusieurs habitants des convocations pour interrogatoires auprès de centres de « sécurité » voisins.

En outre, l’armée a installé, mercredi 21/10/09 à l’aube, plusieurs barrages routiers autour de Tulkarem, particulièrement sur la route Tulkarem – Naplouse, et fouillé des dizaines de véhicules, en détenant et interrogeant des dizaines d’habitants pendant plusieurs heures.

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 21 octobre 2008 – 06 : 56

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56865

********************
005

Quatre Palestiniens blessés au cours d’une échauffourée avec des colons à Jérusalem

des sources médicales à Jérusalem ont rapporté, mardi 20/10/09 au soir, que 4 Palestiniens avaient été blessé au cours de heurts avec des colons fondamentalistes qui les avaient agressés dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem Est.

Les soldats sionistes se sont rendus sur les lieux et ont enlevé 6 Palestiniens, mais n’ont bien entendu interpellé aucun des assaillants.

Les heurts ont éclaté lorsqu’un colon fondamentaliste armé a fait irruption dans une maison Palestinienne à Sheikh Jarrah et a entrepris de l’occuper.

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 21 octobre 2008 – 06 : 59

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56862

********************
006

Des navires de guerre des forces coloniales ouvrent le feu sur des zones du nord de la Bande de Gaza

Des bateaux de guerre sionistes ont ouvert le feu et bombardé un certain nombre de zones dans les environs d’Al Sudaniyya , dans le nord de la Bande de Gaza.

Des sources locales ont déclaré que plusieurs unités on pris part à cette attaque. Il y a eu des dégâts, mais pas de blessés.

Ces sources ont ajouté que des hélicoptères des forces coloniales avaient été observés dans la zone pendant le bombardement de la marine, mais sans participer à cette attaque.

[ commentaire : et notre marine nationale a continué à nous déshonorer. La fameuse frégate Germinal, où était-elle pendant que la machine de guerre sioniste pilonnait une zone où elle avait au préalable entassé les réfugiés...? ]

Saëd Bannoura - IMEMC News – Mercredi 21 octobre 2008 – 09 : 24

http://www.imemc.org/index.php?obj_id=53&story_id=56864