Chronique de l’occupation

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Numéro : 121

nombre d’entrées : 5

001

Un sponsorat du Festival de Melbourne par le régime sioniste suscite la colère du cinéaste Ken Loach

Le cinéaste anglais Ken Loach a retiré son film, Looking for Eric, du Festival international du Film de Melbourne, parce que le festival avait reçu des fonds du gouvernement sioniste.

Loch a déclaré au Festival que si celui-ci ne rejetait pas ce sponsorat, il ne lui permettrait pas de projeter son film.

Dans un courrier adressé au directeur exécutif du Festival, Richard Moore, il dit ceci : « Les Palestiniens, notamment les artistes et les universitaires, appellent au boycott des manifestations soutenues par le régime sioniste ». Et il cite « l’occupation illégale de la terre palestinienne, la destruction des maisons et des moyens de subsistance des Palestiniens » comme les raisons de ce boycott. Ce boycott vise, dit-il, « non pas les cinéastes et les films israéliens, » mais « l’Etat d’Israël ».

Mr Moore a déclaré qu’il ne pouvait accéder à cette requête : « Je ne le ferai pas. Ce ne serait plus le Festival. Ce serait le soumettre au chantage. »

Et d’ajouter que le gouvernement israélien avait soutenu le Festival au cours des années précédentes et qu’il avait sponsorisé de nombreuses manifestations culturelles en Australie. Cette année, l’accord initial de sponsorat impliquait un billet d’avion pour une invitée du Festival, la cinéaste Tatia Rosenthal. Son animation, $9,99, est le premier long métrage en co-production israélo-australienne.

De nombreux films dirigés par Loach (73) ont été projetés au Festival. Son film de 2006, « The Wind that shakes the Barley » [Le vent se lève], a obtenu la Palme d’Or à Cannes.

« Looking for Eric » est l’histoire d’un employé de la poste à Manchester qui reçoit des conseils sur la vie de la part d’Eric Cantonna, la star du football français du club Manchester United.

Loach avait déjà demandé cette année au Festival du film d’Edimbourg de rejeter un sponsorat du gouvernement sioniste.

Le festival d’Edimbourg s’était rangé aux arguments de Ken Loach et avait décidé de ne pas accepter les fonds du gouvernement sioniste qui devaient être utilisés pour faire venir la cinéaste Tali Shalow Ezer à Edimbourg pour présenter son court métrage.

Le Festival commence le 24 juillet.

The Age sponsorise le Festival.

18 juillet 2009 - The Age - traduction : JPP

source : http://www.info-palestine.net/article.php3 ?id_article=6981

The Age via Info Palestine

[ commentaires : Bravo Ken Loach. Enfin un homme dans tout ce théâtre d’ombres principalement peuplé de lavettes qui, lorsqu’ils n’ont pas baissé leur dernier pantalon, le mouillent abondamment dès que la chose sioniste fait mine d’esquisser un mouvement d’humeur.

Enfin, il n’y a que les complaisants (en un seul mot) qui ne voient pas ce que chacun constate depuis des dizaines d’années. L’aventure sioniste comporte deux faces : la première, la vraie, la sérieuse, la réelle, est celle d’une entreprise coloniale puissamment armée qui opprime le peuple Palestinien dont elle a décidé de voler le pays, afin de le convaincre de déguerpir et de céder la petite partie de son pays à laquelle il a réussi à s’agripper. La seconde est celle d’un pays occidental parmi les autres, avec une presse libre, des mandataires politiques élus, une machine médiatique et une industrie de loisirs tout à fait comparable à ce qu’on trouve dans les pays que nous connaissons (Vous voyez comme le sujet est « piégeux », j’allais écrire « dans les autres pays », comme si l’établissement sioniste était un « pays » parmi d’autres). S’agissant du champ des média et des loisirs, la similitude n’est d’ailleurs pas si surprenante, si on voit combien de personnages médiatiques se retrouvent à la fois d’un côté et de l’autre.

Mais enfin, ce peuplement très particulier de nos espaces de loisirs est une autre question. L’essentiel ici est que le régime sioniste utilise systématiquement sa « figure souriante » dans un but bien précis : convaincre le public, occidental notamment, qu’il n’y a pas grand chose qui doive l’émouvoir sur les activités de police ou du maintien de l’ordre. Après tout, ces tâches sont exécutées dans d’autres pays, n’est-ce-pas ?

Eh bien non, non et encore non ! Nos gardiens de la paix ne sont pas occupés à mettre en prison sans motif les gens qui protestent contre le vol de leur terre, à faire des descentes nocturnes blindées dans les villages, et nos forces armées ne montent pas une offensive contre un petit bout de terre où nous aurions parqué des centaines de milliers de réfugiés, victimes de notre purification ethnique.

Non, le prétendu « Etat d’Israël » n’est en rien un pays comme les autres »

Les hommes qui s’élèvent contre le colonialisme raciste de l’aventure sioniste sont de ceux qui défendent le droit des gens, le droit non-écrit des peuples et des individus à mener une vie digne, organisée comme ils le souhaitent, sur leur terre ancestrale.

Ken Loach a raison de demander que le masque tombe.

Pour donner une information complète, précisons que le film a été effectivement retiré de la programmation du Festival de Melbourne, qui a publié le communiqué que voici :

http://www.melbournefilmfestival.com.au/content/57/newsitem/149.html

Looking for Eric Cancelled

Posted 17th July, 2009

The Melbourne International Film Festival has been forced to cancel screenings of the film Looking For Eric from this year’s festival following director Ken Loach’s decision to withdraw the film from the program.

Mr Loach’s decision is part of an orchestrated campaign to target events that are in receipt of financial support from the State of Israel. Loach requested that we join the boycott and as an independent arts organisation MIFF has refused. MIFF is extremely disappointed that Mr Loach has taken this stance. MIFF has played every one of his movies at the festival over the years including It’s A Free World (sic) in 2008.

The festival has a long tradition of programming films that examine various points of view on the Middle East including the Israel Palestinian question. This year such films include Amreeka - a drama that outlines the difficulties that a contemporary Palestinian family faces adapting to life in the USA : Young Freud In Gaza - the efforts of a young Palestinian psychiatrist to deal with psychological problems faced by Palestinians living under occupation and also forced to deal with internecine Palestinian power struggles.

In 2008 MIFF programmed a small programming stream called Border Patrol showing films that dealt with the Israel Palestinian question - Eran Riklis’s award winning The Lemon Tree about a Palestinian woman’s fight for justice to stop the Israeli army destroying her lemon grove ; The Salt Of The Sea, a Palestinian drama centred around a Palestinian’s attempts to reclaim their original home ; Waltz With Bashir, a personal autobiographical account of an Israeli soldier and his involvement in one of Israel’s entries into Lebanon, ending with footage of the Shabra/Shatilla massacres ; and Strangers, a romantic liaison between a Palestinian and an Israeli shot in and around the world cup finals in Germany.

This small sample is illustrative of the festival’s wider concern to show films that deal with contemporary political issues and to allow audiences to judge these films on their own merits. MIFF tries to adhere to a policy of open dialogue in our dealings with all agencies, embassies and cultural entities who offer to support MIFF’s independent non profit organisation.

MIFF understands that that this issue is a particularly emotional one for people but we will not participate in a boycott against the State of Israel, just as we would not contemplate boycotting films from China or other nations involved in difficult long standing historical disputes.

Richard Moore
Executive Director Melbourne International Film Festival.

Vous aurez noté que Mr Moore tombe dans le piège dénoncé plus haut : il compare la situation de l’établissement sioniste avec celle de la Chine, « un autre pays impliqué depuis longtemps dans des disputes territoriales »]

CCIPPP et The Age via Info Palestine - vendredi 31 juillet 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7641

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002

Une nouvelle ville pour les Juifs orthodoxes en Galilée

TEL-AVIV – Le régime sioniste projette de construire une nouvelle ville avec des logements pour 50 000 juifs ultra-orthodoxes, près de Nazareth, menaçant les villages arabes de la zone.

Le mois dernier, le ministre sioniste du Logement avait appelé les juifs religieux à « sauver » le nord d’Israël d’une « reprise » par la majorité de population arabe.

La ville s’étendra sur près de six mille hectares, y compris sur des zones qui appartenaient à des villages arabes avant 1948.

Le Arab Centre for Alternative Planning a averti que le projet entourera complètement le village de Ein Mahl, en créant un « ghetto arabe ». Il a déclaré que cela fait partie d’un grand plan sioniste de « judaïsation » de la Galilée, afin de marginaliser les Arabes locaux .

Le ministre sioniste du logement, Ariel Atias, avait déclaré lors d’une conférence au début de ce mois que sa priorité aurait été d’empêcher la « propagation » des citoyens arabes.

« Je pense que juifs et Arabes devraient s’abstenir de cohabiter », a affirmé, au début du mois de juillet à Tel-Aviv, Ariel Attias, devant l’Association des juristes sionistes. [ Des « juristes sionistes » ? C’est comme l’eau sèche... - ndlr ]

Le maire de Saint-Jean d’Acre a aussi appelé à un afflux de Juifs orthodoxes pour affaiblir la présence arabe dans la ville.

Le colonel sioniste Mikhael Mikhael a admis que l’un des buts de la construction de la nouvelle ville serait de « avaler » la ville arabe de Nazareth à proximité et de « transférer le centre de gravité de la vie de Nazareth au quartier juif ».

[ communiqué : ah, la création de zones « arabenrein », en voilà une politique grandiose ! ]

PNN – Leyla Jad – Jeudi 30 juillet 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4285

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003

A At-Tuwani, les forces coloniales suspendent les travaux et harcèlent les habitants

HEBRON – L’administration coloniale a signifié neuf ordres de suspension des travaux de construction d’habitations et d’infrastructure agricole au sud de Hébron (dans le sud de la Cisjordanie), lundi 20 juillet, ont indiqué les observateurs internationaux de Christian Peacemaker Team (CPT).

Les troupes ont également arrêté le propriétaire d’une maison.

Les ordres ont été signifiés aux sept propriétaires de nouvelles habitations, une grotte – où parfois vivent de manière très simple les bergers, ou dorment les chèvres – et une citerne dans le village d’At-Tuwani, dans les collines au sud d’Hébron.

A At-Tuwani il n’y a pas d’électricité dans les maisons – un générateur la fournit pendant 3-4 heures le soir – et la plupart des résidents doit prendre l’eau du puit commun, au centre du village.

Les ordres d’arrêt de travail précèdent souvent un ordre de démolition.

Au moment de la remise des ordres de la part des soldats, les enfants ont chanté des slogans contre l’armée israélienne ; des habitant ont prié devant les maisons, dont les propriétaires allaient recevoir les décrets militaires.

Les villages au sud d’Hébron sont connus par leur résistance non-violente contre le Tsahal et les colons.

Un enfant a été frappé par un officier sioniste, un habitant poussé au sol, et Souleyman Salem Athra Issa a été arrêté pour harcèlement contre un agent. Il se trouve actuellement à la station de police de Kiryat Arba, une colonie sioniste près de la ville d’Hébron.

Les ordres ont été signifiés à : Jamal Moussa, Khalil Ibrahim Issa, Khader Ahmad Rab’y, Ribhy Ahmad, Jadallah Ahmad, Muhammad Ali, Mohammed Issa et Na’im Salem.

Selon un communiqué des CPT, les résidents avaient commencé à bâtir les nouvelles maisons jeudi 16 juillet. Des officiers coloniaux avaient menacé d’arrêter les ouvriers, en soutenant que la construction était illégale.

Il avait été déclaré à un habitant d’At-Tuwani que tout ce qu’il possédait aurait été détruit, si il n’avait pas arrêté de bâtir. Une septième maison avait été détruite dans la nuit de jeudi (photo tirée de http://cpt.org/gallery/album289).

Par contre, d’après les CPT, les colonies de Ma’on et Carmel, et les avant-postes de Avigail et Havat Ma’on continuent à se développer
(cf. http://cpt.org/gallery/album288).

[ commentaires : je crois qu’ils sont superflus, non ? ]

PNN – Leyla Jad – Mercredi 22 juillet 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4256

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004

Neuf familles reçoivent des ordres de démolition au sud de Naplouse

Les troupes coloniales ont signifié des ordres de cessation des travaux, que tout le monde appelle ordres de démolition, à neuf familles Palestiniennes du village de Yatma, au sud de Naplouse. Ces ordres laissent 30 jours aux habitants pour évacuer les zones où les maisons sont en cours de construction.

Un expert local en démolitions de maisons [ On devrait songer à monter une formation délivrant un diplôme de Démolisseurs de Maisons, dans une université Palestinienne, ils auraient plein de TP immédiatement disponibles. Notez que, dans le même ordre d’idées, on pourrait encore songer à bien d’autres diplômes.... - ndlr ], Ghassan Doughlus, a déclaré que les soldats, venus de l’implantation voisine et illégale de Rechelin avaient envahi le village jeudi 30/07/09 en soirée. Les soldats ont réveillé les familles endormies pour leur remettre les notifications.

Doughlus a déclaré qu’un avocat avait aussitôt été retenu pour faire appel de ces ordres. Il présentera les objections formulées par les personnes suivantes : Wa’el Abdel Aziz Najjar, Musa Wajih Najjar, Nabhan Tawfiq Najjar, Tamer Muhammad Hilal Najjar, Fadi Abdel Rahim Sonbar,
Yasser Ahmad Sonbar, Muhammad Mahmod Sonbar, Ayad Mohammad Sonbar, Abdel Rahim Muhamad Sonbar.

[ commentaires : comme toujours dans une situation coloniale, c’est le monde à l’envers ! Quoi, c’est aux victimes de se présenter humblement devant un tribunal établi par la puissance colonisatrice pour interjeter appel d’une décision prise par l’occupation ! Je comprends bien la démarche de ces pauvres gens, mais enfin, se présenter devant un tel tribunal, c’est lui reconnaître une certaine légitimité, alors qu’en fait il n’en a pas la moindre. Des hommes libres ne peuvent être jugés que par d’autres hommes libres, qu’ils ont eux-mêmes choisis, et selon des lois qu’ils ont eux-mêmes votées.

Le reste, c’est de la sujétion. ]

Naplouse – Ma’an – Vendredi 31/07/09 – 18 : 19

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=215930

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005

Selon l’Index Global de la Paix, l’établissement sioniste figure comme un des pays les moins pacifiques du monde

Comme chaque année, l’Index Global de la Paix a été publié. L’établissement sioniste se situe au 141 rang des 144 pays retenus, classés selon leur engagement en faveur de la paix, selon le rapport publié récemment par cette organisation

Les Territoires Palestiniens Occupés n’ont pas été classés dans cet index [ sans doute en raison de l’absence d’un gouvernement librement choisi par le peuple – ndlr ], compilé par l’organisation Vision of Humanity ( http://www.visionofhumanity.org/ )

L’organisation n’exprime pas de blâme à l’égard d’un pays ou d’un autre lorsqu’elle évalue la « pacificité » globale d’un pays, mais note les nations selon un évaluation d’« absence de violence », la note la plus basse étant considérée la plus pacifique.

Sur la base de 23 indicateurs combinés, la note du régime sioniste a été affectée par son traitement des droits de l’homme et par ses rapports détestables avec les pays voisins, avec la plupart desquels elles n’a aucune relation.

En revanche, l’établissement sioniste a obtenu de bonnes notes pour ce uqi est des libertés civiles dont disposent ses citoyens, la façon dont elle finance les missions de l’ONU, et la façon dont elle traite les étrangers ;

La note de cette année est moins bonne d’une unité que celle de 2008, où le pays était classé le cinquième pays le plus cviolent de la terre ; En 2007, il était le troisième, toujours en partant du bas.

Les trois pays moins pacifiques que l’établissement sioniste sur la liste de 2009 sont la Somalie, l’Afghanistan, et l’Iraq.

[ commentaires : vous pouvez avoir des précision, par exemple sur Wikipédia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Global_Peace_Index

Le Global Peace Index est un essai de classer les pays du monde selon leur degré de pacifisme. Ce classement est maintenu par le magazine The Economist et un jury d’experts faisant partie d’instituts sur la paix ou des think tanks, ainsi que le Centre for Peace and Conflict Studies de l’Université de Sydney en Australie. Lancée en mai 2007, c’est le premier classement du monde sur la paix. L’idée est à l’origine de l’Australien Steve Killelea et est appuyée par des leaders internationaux, dont le dalaï-lama, l’archévêque Desmond Tutu et l’ancien président américain Jimmy Carter. Parmi les facteurs utilisés pour le classement on trouve les niveaux de violence et crime internes et des facteurs concernant les relations internationales des pays, comme les dépenses sur les forces armées et les guerres.

Pour fixer les idées, les premiers pays sont, dans cet ordre, la Nouvelle Zélande, le Danemark et la Norvège, la France est en 30 ième position, les Etats Unis en 83 ième, et les quatre derniers sont « Israël », la Somalie, l’Afghanistan, et l’Iraq ]

Pour avoir des détails sur les critères utilisés, voyez par exemple Signs of our Times :

http://ourtimes.wordpress.com/2009/06/02/2009-global-peace-index/ ]

Bethlehem - Ma’an - Vendredi 31/07/09 – 18 : 41

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=215839