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PALESTINE OCCUPEE, MARTYRISEE, SACCAGEE

Chronique de l’occupation

Mardi, 16 juin 2009 - 20h12

mardi 16 juin 2009

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Numéro : 100

nombre d’entrées : 6

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La paix, selon Benyamin Netanyahou

Le Premier ministre parle de deux Etats, mais ne cède rien sur le fond. « Je m’adresse aux leaders arabes et leur dis : rencontrons-nous et parlons de paix. Je suis prêt a vous voir à Damas, à Riyad et bien sûr à Jérusalem. » Au terme d’une semaine de consultations intenses, Benyamin Netanyahou a dressé dimanche les grandes lignes de sa politique envers les Palestiniens. « La racine du conflit avec les Palestiniens, c’est le refus de reconnaître le droit du peuple juif à un foyer national, a-t-il dit. Ceux qui croient qu’il perdure parce que nous nous trouvons en Judée-Samarie (en Cisjordanie, ndlr) confondent le problème avec son résultat. »

Au terme de vingt minutes de discours, Benyamin Netanyahou a appelé les dirigeants palestiniens à « entamer immédiatement des négociations de paix sans conditions préalables ». Dans la foulée, il a affirmé que dans le cadre d’un accord de paix global, le régime sioniste pourrait accepter la création d’un Etat palestinien à côté de l’Etat hébreu. Mais il a répété que cet Etat devrait être démilitarisé et que son espace aérien ainsi que ses frontières devraient être contrôlés par le régime sioniste.

« Sous la pression de la communauté internationale, le Premier ministre a prononcé l’expression "Etat palestinien" et cela ne lui faisait manifestement pas plaisir », explique la chroniqueuse politique Ayala Hasson. « Pour y arriver, il a cependant exigé que les Palestiniens reconnaissent publiquement "le droit du peuple juif a s’installer sur sa terre". En outre, il a exigé que l’Autorité palestinienne (AP) désarme le "Hamastan" (la bande de Gaza, ndlr) et qu’elle renonce au droit au retour des réfugiés de 1948 et de 1967. Ce sont des conditions que l’AP ne peut tout simplement pas accepter. »

Conçue comme une réponse au discours prononcé le 4 juin au Caire par Barack Obama, la prestation de Benyamin Netanyahou était annoncée comme « surprenante et courageuse » par son entourage. Mais le chef de file de la droite a déçu les commentateurs qui s’attendaient à des prises de position novatrices. Durant la plus grande partie de son discours, le Premier ministre s’est contenté de ressasser les thèmes de la propagande sioniste en insistant autant sur le « danger iranien » que sur le fait que « des roquettes pourraient tomber sur Tel-Aviv si l’Etat palestinien à venir n’était pas démilitarisé ».

A l’exigence américaine de gel de la colonisation en Cisjordanie, Benyamin Netanyahou a opposé une fin polie de non-recevoir. En déclarant que Jérusalem « restera unifiée » - ce qui signifie que l’AP ne pourrait pas y installer sa capitale - et en proclamant que « la Judée-Samarie fait partie de la terre de nos ancêtres ». Afin de ne pas trop froisser Washington, le Premier ministre a certes promis de ne pas autoriser la confiscation d’autres terres palestiniennes pour y construire de nouvelles colonies, mais il ne s’est pas engagé à geler les constructions dans les implantations existantes. C’était pourtant une demande de Barack Obama et de sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de leur rencontre à la Maison-Blanche. De son côté, l’AP a estimé que ce discours « torpillait » tous les efforts de paix.

15 juin 2009 Le Temps

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/bf82f102-5922-11de-a80c-734f7e1aec60|0

Serge Dumont- Le Temps

[ commentaires : il semble qu’il n’y ait que la presse helvétique pour ne pas se ruer dans la cohorte applaudissante après la prestation de Netanyahou ; Les dirigeants européens saluent unanimement ses propos. Les étasuniens font état d’une satisfaction, mesurée mais bien réelle. Ils laissent publier des commentaires selon lesquels, après tout, ils pourraient se montrer accommodants sur le gel des implantations.

Et la presse de notre pays évite toute analyse approfondie de cette prise de position. Comme si, lorsqu’il est question du régime sioniste, il était malséant de voir les choses en face. La plupart des organes de presse ont trouvé un moyen un peu usé mais un peu élégant de faire passer leur cécité orientée : on n’en parle pas, ou presque pas. Un petit entrefilet, un petit article ici et là, une mention dans les « brèves ». et puis rien. Heureusement il y a l’agitation en Iran qui permet de montrer qu’on ne néglige aucunement le Proche Orient.

Et nos braves commentateurs de partager l’étonnement attristé de la presse sioniste devant les réactions unanimes des Palestiniens de toutes tendances.

Leur argumentation ne change guère, elle non plus : « Comment ces malheureux Palestiniens peuvent-ils être assez inconscients pour oser répondre autre chose que ’merci bwana’ à l’offre généreuse qui leur est offerte ? Ne voient-ils pas qu’ils n’ont aucun droit à revendiquer quoi que ce soit sur une terre qui est celle des ancêtres des électeurs de Mr Netanyahou ? »

Eh bien, une note finale d’optimisme semble s’imposer. Le monde a pu le constater : même les plus souples parmi les échines des dirigeants Palestiniens n’ont pas pu se plier, et la position Palestinienne s’affirme, comme elle aurait dû le faire depuis longtemps. La paix n’est possible que dans le droit.

Ou bien on se réfère au droit naturel que possède tout peuple à gouverner son propres pays. Dans ce cas, comme il n’y a jamais eu en Palestine, à tout le moins depuis des dizaines de siècles, de présence des ancêtres des sionistes (que d’ailleurs on ne connaît pas avec certitude, c’est dire...), la présence sioniste sur cette terre est une pure et simple aventure coloniale, avalisée à la sauvette par un vote ô combien contestable d’une ONU à la solde des occidentaux. Et, comme pour toutes les aventures coloniales, l’avenir le plus souhaitable de l’établissement sioniste est qu’il disparaisse en tant que structure coloniale

Si les sionistes veulent légitimer leur présence en Palestine sur la base des résolutions de l’ONU, il faut qu’ils les appliquent, toutes, et totalement. Et pas seulement celles qui leurs conviennent.

Incidemment, le texte même de la Feuille de Route, dont on parle tant, précise :

« Un règlement, négocié entre les parties, aboutira à la création d’un État palestinien indépendant, démocratique et viable vivant aux côtés d’Israël et des autres pays limitrophes en paix et en sécurité. Il réglera le conflit israélo-palestinien et mettra fin à l’occupation qui a commencé en 1967, en tenant compte des fondements de la conférence de Madrid, du principe de l’échange de territoires contre la paix, des résolutions 242, 338 et 1397 du Conseil de sécurité de l’ONU, des accords conclus antérieurement par les parties et de la proposition du prince héritier saoudien Abdallah, approuvée par la Ligue arabe lors de son sommet de Beyrouth, qui prévoit l’acceptation d’Israël en tant que pays voisin vivant en paix et en sécurité, dans le contexte d’un règlement général. Cette proposition est un élément essentiel des efforts internationaux destinés à encourager une paix générale dans toutes les voies, y compris la voie israélo-syrienne et la voie israélo-libanaise. »

Et donc, la 242, ils connaissent, non, ? ]

CCIPPP et Serge dumont- Le Temps - mardi 16 juin 2009

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7488

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002

Mustapha Barghouthi : Le discours de Netanyahu veut officialiser un régime d’apartheid

Le secrétaire général de L’Initiative Nationale Palestinienne et membre du conseil législatif a estimé que le discours de Netanyahu montre qu’il n’y pas de partenaires pour la paix en zone sioniste et que le premier ministre en place veut faire fonctionner un système d’apartheid, contre les Palestiniens des territoires occupés, mais également contre ceux à l’intérieur des frontières de 1948.

Dr Barghouthi a estimé ce lundi que le discours de Netanyahu était un tissu de désinformations. Pour l’ancien membre du Parti du Peuple Palestinien (parti communiste), le premier ministre sioniste veut placer l’idée d’un Etat palestinien dans le cadre d’un système d’apartheid politique et physique.

Pour Barghouthi, Netanyahu parle du régime sinoiste comme d’un Etat juif dans le but de saper les droits historiques du peuple palestinien.

Bien plus que la prononciation du mot Etat palestinien, Barghouti a davantage retenu trois éléments dans le discours de Netanyahu : le rejet du retour des réfugiés, l’application de Jérusalem comme capitale de l’établissement sioniste, et le refus de geler la colonisation.

Pour Barghouti, l’Etat palestinien propose par Netanyahu n’a aucune valeur des lors que les Palestiniens n’ont aucun contrôle de leur ressources, de leurs frontières et de l’espace aérien.

Il ajoute que le premier ministre sioniste a pour première priorité l’Iran, puis la crise économique et en dernier recours seulement la paix avec les Palestiniens.

En réponse aux mensonges de Netanyahu, Barghouthi appelle à l’unité nationale Palestinienne et à relancer les appels officiels au boycott contre les produits sionistes.

[ commentaire : la souveraineté, comme la liberté dont elle est l’expression, ne se divise pas. Elle n’est limitée que par le respect de la souveraineté des autres ]

PNN – Younes Salameh - Mardi 16 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4132

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003

Des réactions contrastées au discours de Netanyahu

Si les réactions internationales au discours de Benjamin Netanyahu ont été contrastées, le sentiment dominant en Palestine et au Moyen-Orient est unanime : Netanyahu a davantage fait une déclaration de guerre qu’un appel à la paix.

Des réactions différentes de l’Autorité palestinienne et des États-Unis

« Ce discours torpille toutes les initiatives de paix dans la région », a réagi Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
« Il entrave les efforts visant à sauver le processus de paix dans un clair défi à l’administration américaine », a-t-il ajouté.

Il a également déploré les positions du premier ministre israélien concernant Jérusalem et les réfugiés : « La non-reconnaissance par Netanyahu de Jérusalem comme la capital de l’Etat arabe de Palestine et sa tentative d’imposer une solution à la question des réfugiés à l’étranger ne conduira pas à une paix juste et globale conformément à la légitimité internationale ».

La position américaine, allié historique et ce malgré les critiques récentes contre l’expansion de la colonisation est pour le moins différente. Les Etats-Unis ont en effet salué ce discours de Netanyahu, estimé qu’il constituait un « pas en avant ».

Dans un communiqué, la Maison Blanche insiste sur la détermination du président Obama « à une solution à deux Etats pour deux peuples, la conviction que cette solution peut et doit garantir la sécurité de l’Etat sioniste et l’aspiration légitime des Palestiniens à établir un État viable ». Le communiqué insiste également sur le fait que le président américain « se félicite de l’adoption par Israël de cet objectif. »

La position sioniste concernant la poursuite de la colonisation n’a pourtant pas changé. En effet, Netanyahu n’a pas renoncé au gel de la colonisation dans les territoires occupés et ce malgré les critiques américaines récentes.

La Maison Blanche a fait part de son intention de « continuer a travailler avec toutes les parties » pour réaliser cet objectif de deux Etats.

La France salue une avancée, tout en appelant au gel de la colonisation

Le ministre des affaires étrangères françaises, Bernard Kouchner, a salué au même titre que les Etats-Unis la volonté affichée de Netanyahu d’aboutir à la création d’un Etat palestinien. Cependant, le ministre a tenu à rappeler que « la France et tous les pays européens, au même titre que les Etats-Unis appellent à un gel de la colonisation et levée du siège de Gaza. »

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a lui pour sa part estimé que « ce discours reflète l’idéologie raciste et extrémiste de Nétanyahou et fait fi de tous les droits du peuple palestiniens ».

PNN – Younes Salameh - Lundi 15 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4127

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004

Entre sécheresse et attaques de colons : visite de la commission européenne à Hébron

Un haut fonctionnaire de la commission européenne tiendra un discours cet après midi dans le district d’Hébron.

Peter Zangl se rend en effet à Tawani, un village particulièrement touché par les attaques de colons sionistes protégés par les soldats d’occupation.

Dans le cadre d‘une visite de quatre jours, le directeur général de la Commission européenne au département de l’aide humanitaire (ECHO) tiendra une conférence de presse dans le village.

Zangl est a la tête d’une mission chargée de rencontrer des parlementaires Palestiniens et sionistes, de visiter Gaza et le district d’Hébron.

La région est en effet particulièrement par les confiscations de terres et les attaques violentes de colons extrémistes.

Le bureau du fonctionnaire de l’Union européenne affirme que Zangl est dans les territoires Palestiniens Occupés afin « d’avoir une première évaluation de la situation humanitaire et d’annoncer le soutien d’ECHO aux communautés affectées par la sécheresse. »

Alors que la pénurie d’eau atteint des proportions de crise dans toute la Cisjordanie, le district d’Hébron est l’un des plus durement touchées. La médiocrité des infrastructures et le détournement de l’eau pour approvisionner les colonies sionistes rendent la situation particulièrement critique alors que l’été ne fait que commencer.

PNN – Younes Salameh - Mardi 16 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4134

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005

Les colons et l’armée attaquent des paysans

HEBRON – Des colons sionistes et des éléments des troupes coloniales ont attaqué samedi des agriculteurs palestiniens et des militants internationaux, après que ceux-ci aient tenté d’accéder à des terres confisquées palestiniennes, situées près de la colonie de Beit Ein.

Des Palestiniens habitant dans les villages alentour organisent des activités non-violentes tous les samedis, afin de permettre aux agriculteurs palestiniens d’accéder à leurs terres.

Les colons ont jeté des pierres contre les paysans, les activistes et leurs voitures.

Fahd Sleibi, 55 ans, a été battu durement avant d’être placé en détention. Hammad Sleibi, 75 ans, a été battu également ; et plusieurs militants, parmi lesquels un américain, ont été arrêtés.

La colonie de Beit Ein, située dans la région de Wadi Abu Ar-Reish (au nord-ouest de Beit Ummar, dans le sud de la Cisjordanie), a annexé les terres agricoles à côté du mur entourant le complexe et a empêché aux agriculteurs d’effectuer leur récolte.

Les forces coloniales ont déclaré la région « zone militaire fermée ».

PNN – Leyla Jad - Samedi 13 juin 2009

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4126

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006

Les forces coloniales s’emparent de 10 Palestiniens au cours de raids en Cisjordanie

Les forces sionistes ont déclaré qu’elle ont enlevé 10 Palestiniens au cours de raids effectués en Cisjordanie dans la nuit de lundi 15/06/09 à mardi.

Les personnes enlevées, prétendument « recherchées » par le régime sioniste, auraient été emmenées pour interrogatoire.

Au cours d’une fouille dans une maison de Qalqilyia, les soldats ont découvert une cache d’armes, contenant trois pistoles et des balles, selon les forces coloniales.

Bethlehem – Ma’an – 16 / 06 / 2009 - 10:59

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=38591