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PALESTINE OCCUPEE

Réflexions et commentaires

Mardi, 24 février 2009 - 18h15

mardi 24 février 2009

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001

Un gouvernement Nétanyahou, c’est la fin d’un processus de paix déjà moribond

Sans aller plus loin, cette semaine a été approuvée la confiscation de centaines d’hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie pour étendre une colonie au sud de Jérusalem. Et l’accession prévisible de Netanyahou au pouvoir ne fera que fossiliser encore plus ce processus. Surtout si ses partenaires de coalition sont Yisrael Beiteinu, dirigé par [le fasciste] Avigdor Lieberman, et les groupes qui représentent les colons et tout ce qui est ultra orthodoxe.

Ainsi se résume la position politique de Netanyahou en ce qui concerne toute concession à l’Autorité palestinienne de l’ex-président Mahmoud Abbas, lequel a été tout autant humilié par le premier ministre Ehud Olmert : non à la division de Jérusalem et non à l’évacuation de colonies.

C’est la doctrine que Netanyahou a prêchée tout au long de sa campagne électorale. Et il s’engage en contrepartie à promouvoir un développement économique de la Cisjordanie [ce qui reviendra à repeindre l’intérieur de la cellule - N.d.T].

Ce qui attend la Bande de Gaza, si Netanyahou tient ses promesses, ce sont des temps funèbres. « Nous renverserons le Gouvernement du Hamás », a-t-il déclaré.

Comme l’avaient déjà fait George Bush père et son secrétaire d’État James Baker au début des années quatre-vingt-dix — ils avaient gelé des prêts pour un montant de 10 milliards de dollars destinés au gouvernement d’Isaac Shamir — seule la pression économique et diplomatique de Washington pourrait tordre le bras à un gouvernement de Netanyahu.

Il faudra sans doute attendre, mais l’administration de Barack Obama ne paraît pas disposée à dilapider sept années avant de mettre les mains à la pâte. « Améliorer l’économie palestinienne, sans avancée politique, n’aura aucun succès », a tenu à expliquer jeudi l’envoyé de la Maison Blanche au Proche Orient, George Mitchell.

A peu près la même chose se produit en ce qui concerne la Syrie. « Gamla ne tombera pas une nouvelle fois », a affirmé Netanyahou en pleine campagne électorale tandis qu’il plantait un arbre pour commémorer une fête juive. Gamla est une colonie viticole sur le plateau du Golán [appartenant à la Syrie], occupé en 1967. C’est aussi le lieu où des juifs ont été mis en échec par des troupes romaines il y a 2000 ans.

Le chef du Likud ne veut pas non plus entendre parler de cessions territoriales. Mais peut-être Obama aura-t-il son mot à dire. Parce qu’il convient de rappeler que les dirigeants sionistes avaient en leur temps hurlé que le Sinaï égyptien ne serait jamais restitué, et c’est précisément un gouvernement du Likud — celui de Menahem Begin, pressé par l’ex-président américain Jimmy Carter en 1979 — qui a restitué le Sinaï jusqu’au dernier centimètre carré au président Anouar Al Sadat.

Du même auteur :
Elections israéliennes : un choix confiné à l’extrême-droite ? - 10 février 2009
Israël a dissimulé les vols de terrains appartenant à des Palestiniens - 9 février 2009
Le Hamas renforcé à Gaza - 30 janvier 2009
retour en classe au milieu des décombres - 27 janvier 2009
La guerre a plongé Gaza dans l’obscurité totale - 24 janvier 2009
Le Fatah se transforme en perte collatérale - 22 janvier 2009

20 février 2009 - El Paîs - Extrait de l’article que vous pouvez consulter ici :
http://www.elpais.com/articulo/inte...
[Traduction : Info-Palestine.net]

[ commentaire : il est certain que l’arrivée au pouvoir de Netanyahu signifie la fin du processus actuel, si improprement appelé « de paix ». En revanche, la confiance que marque l’auteur en la détermination d’Obama de contribuer à une solution acceptable de la question de Palestine ne semble pas un pari raisonnable. Ainsi, l’émissaire étasunien Mitchell ne cesse de répéter que le problème des colonies sionistes n’a rien d’urgent. Par ailleurs, selon des informations publiées hier dans la presse sioniste, les Etats Unis supervisent très étroitement la réunion de réconciliation entre les mouvements Palestiniens prévue au Caire pour le 25/02/09, et ont averti qu’un gouvernement Palestinien ne serait acceptable que si il se pliait aux fameuses exigences occidentales : reconnaissance de la légitimité de la colonie sioniste, acceptation des accords passé, désarmement des Palestiniens.

Comme il est bien évident que le Hamas, entre autres, ne peut accepter de telles exigences (car elles vendent, purement et simplement, l’avenir des enfants Palestiniens à naître !), cette conférence se terminera par un échec : celui du Hamas si un tel gouvernement quisling est formé, celui des Etats Unis si les Palestiniens tiennent bon et que le Hamas l’emporte.

Et pourquoi pas ? ]

Info-Palestine et Juan Miguel Muñoz - El Païs - samedi 21 février 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6167

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002

Rire de la destruction de Gaza ! Lettre ouverte à la comédienne Anne Roumanoff

Nous savons que vos spectacles apportent rire et bonne humeur à beaucoup de francophones de par le monde. C’est pourquoi nous sommes choqués et déçus d’apprendre que vous vous apprêtez à participer, le 2 mars 2009 à Genève, à un spectacle donné en soutien aux soldats sionistes blessés

Votre participation à ce spectacle serait un acte de soutien et de solidarité avec l’armée coloniale sioniste, laquelle est l’instrument principal de l’oppression systématique et de l’assujettissement du peuple palestinien. Elle contribuerait à « embellir » l’image internationale d’une force militaire agressive impliquée, de longue date, dans des massacres, ainsi que le nettoyage ethnique tout-à-fait bien documenté qui a touché des centaines de milliers de Palestiniens chassés de leur terre en 1948.

Nous espérons que vous conviendrez que cela est l’exact contraire de ce que la comédie devrait véhiculer. Il n’y a rien de drôle dans le palmarès de l’armée coloniale touchant ses violations des droits Humains.

La comédie ou les comédiens ne devraient en aucune manière contribuer à soigner l’image de cette armée dans le monde, alors que les Palestiniens continuent de souffrir de l’agression militaire perverse perpétrée par Israël.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’établissement sioniste poursuit la construction de colonies, d’une infrastructure routière, de barrages et d’un mur d’apartheid, mur déclaré illégal par la Cour Internationale de Justice.

Le régime coloniale dénie à des millions de Palestiniens réfugiés leur droit internationalement reconnu de retourner dans leur pays ; détruit les maisons des Palestiniens ; tue des enfants palestiniens en toute impunité ; et déracine des centaines de milliers d’arbres palestiniens.

De plus, ce régime maintient un système de discrimination raciale envers ses propres citoyens palestiniens, avatar de l’apartheid sud-africain.

Votre représentation, en soutien à l’armée coloniale, dira aux Palestiniens que leur souffrance - produit du colonialisme et du racisme - n’a aucune importance. Elle sera une gifle pour les comédiens, musiciens, artistes, réalisateurs, écrivains et poètes palestiniens, qui parviennent à conserver l’espoir dans un contexte étouffant et écrasant.

Par conséquent, nous vous écrivons pour vous demander de reconsidérer votre décision de vous produire en soutien à l’armée israélienne.

Nous nous demandons comment quiconque pourrait se produire sur les planches et faire rire un public au profit d’une armée qui vient juste d’achever son atroce massacre dans la Bande de Gaza occupée.

Vous savez certainement que cette opération a tué plus de 1’300 personnes, dont 410 enfants, et en a blessé 5’300 autres. Cette guerre a été qualifiée par le Rapporteur Spécial pour les Droits Humains de l’ONU, de « prélude à un génocide ». Ces propos répondaient à l’élimination, par l’armée de la colonisation, de familles entières ; à la destruction de quartiers, de villages, d’écoles, et de bâtiments de l’ONU ; et à l’usage de bombes au phosphore blanc et autres armes controversées, sur l’une des zones les plus densément peuplées de la planète, où plus de la moitié de la population est constituée d’enfants.

Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, Amnesty International, et nombre de juristes internationaux de premier plan, ont également demandé des enquêtes à propos des crimes de guerre qui auraient été commis par l’armée même que vous vous apprêtez à soutenir en vous produisant.

Comme vous devriez le savoir, quasiment tous les réalisateurs, artistes et personnalités palestiniennes dans le domaine culturel, ont appelé leurs pairs à travers le monde à boycotter les institutions culturelles coloniales, du fait de leur complicité dans la perpétuation de l’occupation et d’autres formes d’oppression touchant le peuple palestinien [1].

En réponse, au cours des dernières semaines, partout dans le monde, des groupes d’artistes, des comédiens, des réalisateurs de films, des étudiants et des universitaires, ont redoublé d’efforts pour témoigner de leur solidarité avec les Palestiniens sous occupation, pour condamner les crimes de guerre du régime sioniste, son système d’apartheid, et pour appeler à une action politique efficace telle que le Boycottage, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS). La plus récente de ces expressions émane d’universitaires français, signataires d’un appel à des mesures punitives de la communauté internationale en réponse aux crimes de guerre commis par les sionistes[2].

Nous espérons pouvoir vous compter parmi les artistes du monde, qui, comme Bono, Snoop Dog, Björk, Jean-Luc Godard, se sont joints aux appels à boycotter l’établissement sioniste, aussi longtemps que celui-ci n’aura pas rempli ses obligations envers le droit international et reconnu pleinement les droits des Palestiniens.

[Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI)]
http://www.pacbi.org/
info@boycottisrael.ps
Notes :
[1] http://www.pacbi.org/campaign_state...
[2] http://www.ism-france.org/archives/...

19 février 2009 - Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott - Vous pouvez consulter cet appel ici :
http://www.pacbi.org/letters_more.p...
Traduction par JPH et publication à :
http://www.silviacattori.net/articl...

Info-Palestine et PACBI - dimanche 22 février 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6173

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003

Le goût de l’amertume

11 février 2009 : il y a une heure - il était deux heures du matin -, nous avons été réveillés dans l’horreur. Une vingtaine de soldats sionistes masqués avaient encerclé notre bâtiment, déclenchant l’alarme d’une voiture sur notre parking, ils avaient sectionné la clôture qui sépare notre maison de l’école et obstrué le judas de la porte de chacun des appartements. Ils montaient l’escalier qui conduit à l’appartement de ma sœur, puis ils se sont mis à cogner très fort contre la porte avec leurs armes en criant : « Ihab, sors, tout seul ! »

Ihab, son épouse et leur petit Youssef sortaient d’un sommeil profond, apeurés et stupéfaits par ce qui se passait. Ihab a été menotté et emmené pendant que les gens (nos voisins ?) étaient forcés de rentrer chez eux, de fermer leur porte et se taire. La famille s’est réunie après cela, et il y eut comme un goût prononcé d’amertume.

Cet évènement cauchemardesque expliquait la convocation bizarre de mon frère Bachir, hier, au commissariat de police de Neve Yaqouv, où l’on exigea de lui qu’il donne des détails sur chacune de ses sœurs, fournisse leurs coordonnées exactes, situe leurs domiciles sur un GPS et qu’il révèle comment elles et leurs époux gagnaient leur vie et quelles étaient leurs opinions.

Je me souviens d’une vieille légende du folklore bédouin. Un jour, un père dit à son fils, âgé seulement de 5 ans, « Mon fils, tu es assez grand pour venir avec moi à la chasse », et il emmène son fils et son chameau vers un oasis. L’animal se met à manger et à boire pendant que le garçon ramasse quelques herbes pour sa mère qui les utilise pour la cuisine et certaines potions curatives. Soudain, le père aperçoit un cerf qui courait. Il fait asseoir le chameau, ordonne à son garçon de s’asseoir près de lui et lui fait promettre de ne pas bouger jusqu’à son retour. Le Bédouin se lance à la poursuite du cerf. Des heures et des heures passent et le jeune garçon, qui attend toujours comme il l’a promis, commence à beaucoup s’ennuyer. Voilà qu’avant même que le père ne soit revenu, la Ghoula - cette créature à la tête et au torse de femme sur un corps de cheval, qui se repaît de chair tendre - aperçoit le petit garçon et le dévore.

Après avoir abandonné la poursuite du cerf, le père s’en revient au soleil couchant et trouve le chameau, mais pas son fils. Il s’affole et commence à chercher partout, mais il ne le trouve pas. Quand il voit une tache de sang, alors il réalise qu’il a perdu son enfant pour toujours. Il prend, avec le chameau, le chemin de sa maison. Sur la route, il aperçoit un feu en haut d’une colline et la Ghoula en train de danser, ivre du sang frais dont elle vient de s’abreuver. Comprenant ce qui s’est passé, il s’approche d’elle sans bruit, tire la Ghoula à la tête, puis il lui ouvre le ventre avec son couteau et trouve le corps non encore digéré de son fils. Il prend son petit corps, le recouvre de son abaya [vêtement du dessus] et s’en va retrouver son épouse dans sa maison.

« Ma chère femme, je t’apporte un cerf bien particulier » lui dit-il, « un cerf qui ne pourra être cuisiné que dans une marmite qui n’a jamais servi pour un repas de deuil. Va, trouves-en une et reviens. » L’épouse s’en va chez leurs voisins les plus proches, mais ils s’étaient servi de leur marmite lors des funérailles de leur défunt père ; les voisins d’après avaient cuisiné dans leur marmite pour la mort de leur fille, décédée de la peste l’année d’avant. L’épouse va voir ainsi tous les voisins mais ne peut trouver le genre de marmite décrit pas son mari, alors elle rentre à la maison et le lui dit.

« Oui, ma femme, toutes les familles ont utilisé leur marmite pour des repas aux funérailles d’un être aimé », dit-il, « et aujourd’hui, c’est notre tour, voici le cerf que j’ai chassé aujourd’hui ». Et il montre à son épouse le corps de leur petit garçon mort.

Plusieurs jours après

Echevelé, non rasé et en larmes, Ihab rentre chez lui. Sa libération est tout aussi mystérieuse que son arrestation, et laisse de nombreuses questions sans réponse. Ihab est apolitique, c’est un professionnel laïc. Il enseigne l’informatique à l’université pour un salaire modeste et il essaie d’arrondir ses revenus avec un petit atelier de réparation d’ordinateurs, fournissant des serveurs et des connexions. Sa boutique sert aussi de Café Internet pour les jeunes du quartier qui n’ont pas les moyens d’avoir un ordinateur chez eux. Pendant qu’Ihab était détenu, nous avons appris que sa boutique avait été perquisitionnée et ses ordinateurs confisqués.

Ce n’est qu’aujourd’hui pourtant qu’Ihab apprend pourquoi il a été arrêté. Une fois interpellé, il a été emmené au poste de police de la rue de Jaffa, placé dans une pièce vide où on lui a dit qu’il aura à attendre longtemps. « Nous avons des élections (israéliennes) et nous n’avons pas de temps pour toi en ce moment » lui a-t-on dit. Quatre longs jours et quatre nuits froides, dans un silence total et un isolement pénible, avant qu’on ne l’appelle pour une « conversation » avec ses interrogateurs qui l’informent que « des messages contre la sécurité de l’Etat sioniste ont été envoyés depuis des ordinateurs de son atelier durant la guerre sur Gaza, et que s’il ne surveille pas son affaire, il sera à nouveau arrêté, mais la prochaine fois, ce sera pour plus longtemps que quatre jours. »

Ses interrogateurs n’ont rien dit à Ihab sur le contenu, l’émetteur ou le destinataire desdits messages.

L’objectif véritable de la détention d’Ihab, cependant, était de terroriser des Palestiniens - en l’occurence, la famille d’Ihab, ses amis, ses collègues et chacune de ses connaissances -, particulièrement ceux qui ont des opinions politiques plus affirmées que lui.

En tant que Jérusalémite palestinienne, je sais que nous vivons dans un Etat policier occupant qui nous permettra de survivre, le cas échéant, que si nous abandonnons nos opinions et nos convictions, et si nous nous concentrons seulement sur nos besoins les plus primitifs. Il ne faut pas nous conformer aux lois de l’occupant, il vaut mieux nous accoutumer à nos nuits agitées de sommeils interrompus. En effet, c’est précisément parce que les membres de ma propre famille avaient choisi depuis longtemps de s’abriter derrière un travail universitaire et un professionnalisme, de prendre leurs distances avec toute implication activiste ou politique, que le seuil de leur souffrance était très en dessous de celui de la majorité des Palestiniens. Je crois que par cette expérience, ils auront appris que notre silence et notre passivité n’apaiseront pas l’occupant.

Il n’y a aucune marmite en Palestine qui n’ait déjà servi pour des repas de funérailles, et nous ferions mieux d’apprendre à nous nourrir de la même cuisine que les autres, dans notre patrie occupée.

Samah Jabr est Palestinienne, médecin psychiatre palestinienne, elle vit dans Jérusalem occupée et y travaille au sein d’une clinique psychiatrique qu’elle a créée.

L’un des objets politiques de son combat est un État unique pour une perspective de paix et de liberté commune. Ses chroniques touchantes nous parlent d’une vie au quotidien en pleine occupation ; d’un regard lucide, elle nous fait partager ses réflexions en tissant des liens entre sa vie intime, son travail en milieu psychiatrique et les différents aspects politique d’une situation d’apartheid.

Reçu de l’auteur par les Amis de Jayyous le 20 février 2009 - traduction : JPP

Info-Palestine et Samah Jabr - dimanche 22 février 2009

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6170

Exploitée le : 22/02/09

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004

L’administration Obama voit d’un bon oeil le dialogue entre le Fatah et le Hamas

L’administration du président étasunien Obama a donné son accord [ Oui oui, vous avez bien lu : « donné son accord ». Merci bwana ! - NdT ], ce week end, à un dialogue national renouvelé entre le Fatah et le Hamas en vue de l’unité, où elle voit un élément favorable à la stabilité de la région, a déclaré un « officiel de rang élevé » à Ramallah.

Un aspect de cette position étasunienne est que l’Egypte a reçu le feu vert [ Oui oui, vous avez bien lu : « reçu le feu vert ». Merci bwana ! - NdT ] pour accélérer les discussions inter Palestiniennes pour la réconciliation entre les mouvements rivaux du Hamas et du Fatah, a affirmé ce responsable.

Selon le journal sioniste en ligne « Jerusalem Post », citant un officiel sous condition d’anonymat, « la nouvelle administration a une attitude qui diffère de celle du président Bush. Le président Obama pense que la réconciliation entre le Fatah et le Hamas est bonne pour la stabilité dans la région. »

En attendant, Le Caire a fixé au mercredi 24 février la date de début d’un tel dialogue entre le Hamas et le Fatah dans la capitale égyptienne, après avoir reporté la tenue d’une telle réunion à la suite de l’échec des négociations en vue d’un cessez-le feu, suspendues jusqu’à la libération du soldat Shalit.

Le porte parole du Hamas à Gaza, Mosheer Almasri, a confirmé la bonne volonté e son parti pour entamer un dialogue national avec le Fatah si le gouvernement basé à Ramallah libère les dizaines de membres du Hamas qu’il maintient prisonniers.

Au cours du week-end, la Hamas a reçu la visite du sénateur démocrate étasunien John Kerry, mais a fiat part de son regret que ce dernier n’ait pas rencontré les leaders démocratiquement élus du Hamas.

En 2006, l’ancienne administration étasunienne, celle de Bush, avait boycotté le Hamas et exigé, pour que ce parti soit reconnu, qu’il déclare sa reconnaissance de « l’état d’Israël », qu’il renonce à la lutte armée, et qu’il accepte les accords de paix antérieurement signés.

En juin 2007, le Hamas avait mis fin à une longue période d’antagonisme avec le parti du Fatah du président de l’AP, Mahmoud Abbas, soutenu par les Etats Unis, en prenant le contrôle de la Bande de Gaza et en expulsant les forces liées au Fatah.. Abbas avait alors déclaré le Hamas hors la loi et formé un « gouvernement » dominé par le Fatah contrôlant la Cisjordanie.

[ commentaires : selon un article de Ha’aretz ( http://www.haaretz.com/hasen/spages/1065851.html ), les conditions évoquées ci-dessus sont toujours d’actualité :

« Any unity government including Hamas ministers would have to meet three Western conditions to renounce violence, recognize Israel and abide by interim peace accords, U.S. officials said.

A government made up of non-partisan technocrats could have more room to maneuver if it adopted a platform accommodating a two-state solution with Israel, U.S. and EU officials said.

Neither outcome appears to be agreeable to Hamas, whose leaders have said they will not accept a technocratic government, let alone one that embraces the three Western conditions, which they reject. »

C’est clair, non ? Ce n’est donc pas demain la veille... A vrai dire, aussi longtemps que les occidentaux, étasuniens ou européens, n’auront pas compris qu’il est plus que temps qu’ils renoncent à imposer une enclave coloniale en Palestine et que le droit des gens s’applique là comme ailleurs, on ira évidemment de crise en crise.

Jusqu’à la dernière. ]

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Dimanche 22 février 2009 – 12 : 54

http://www.imemc.org/article/58970