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Ha’aretz (original en anglais en 2è partie de l’article qui suit)

L’OTAN en Cisjordanie

par Aluf Benn

mercredi 26 novembre 2008

http://www.haaretz.com/hasen/spages/1039923.html

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Le candidat au poste de conseiller national pour la sécurité des Etats Unis souhaite une force de l’OTAN en Cisjordanie

par Aluf Benn

Le général James Jones, généralement considéré comme le responsable choisi par le président élu des Etats Unis, Barack Obama, pour le poste de conseiller national pour la sécurité, soutient le déploiement d’une force internationale en Cisjordanie au lieu des forces israéliennes d’occupation. Il est opposé à l’exigence sioniste de conserver un contrôle de sécurité extensif sur les territoires même après l’établissement d’un état Palestinien.

Jones a été l’envoyé spécial de Condoleezza Rice pour les problèmes de sécurité palestino-israéliens au cours de l’année passée. Il avait notamment pour tâche de définir des arrangements de sécurité entre Israël et le futur état Palestinien.

Jones devrait jouer in rôle décisif dans l’administration Obama. Selon les rapports de la presse des Etats Unis, il sera aussi influent que Henry Kissinger, le tout puissant conseiller national à la sécurité du président Richard Nixon. Son expérience du Moyen Orient lui vaudra sans doute une position de haute responsabilité dans la formulation de la politique des Etats Unis dans la région – bien que des sources sionistes disent qu’il aura probablement une vue plus large des problèmes, en tant que conseiller national de sécurité, que comme émissaire de Rice.

Israël a fait beaucoup d’efforts au cours de l’année passée pour persuader l’administration Bush d’accepter ses propositions pour les arrangements de sécurité. Le principal argument d’Israël est que se principaux centre de population sont vulnérables pour des attaques à la roquette depuis la Cisjordanie, et que le contrôle complet de la vallée du Jourdain est essentiel pour empêcher que des armes soient passées en contrebande en Cisjordanie. Israël a également demandé la démilitarisation complète du futur état Palestinien, le contrôle par Israël des passages des frontières et l’installation de stations d’alerte précoce dans les montagnes de Cisjordanie.

En réponse aux déclarations de la part d’Israël qu’il n’est pas possible de faire confiance aux Palestiniens pour les questions de sécurité, Jones, qui est un ancien commandant de l’OTAN, a proposé une force internationale basée sur l’OTAN qui transfèrerait ultérieurement le contrôle aux Palestiniens.

Les officiels Israéliens disent qu’une telle fore serait merveilleuse, mais qu’en pratique elle ne peut pas fournir les renseignements nécessaires pour empêcher la terreur.

Commentaires :

[ Cet article laisserait le lecteur abasourdi, s’il ne confirmait, sans en être le moins du monde gêné, ce qu’on savait déjà. Son intérêt vient de là : il ne s’agit plus de bruits, de suppositions, de recoupements, mais de déclarations, certes non officielles, mais cependant suffisamment claires et nettes.

Notons tout d’abord que les seuls interlocuteurs de Tel Aviv, dans cette affaire, ce sont les Etats Unis. Le but des négociations n’est pas de dessiner un cadre qui satisfasse autant que possibles israéliens et Palestiniens tout en restant juridiquement acceptable. En fait , la seule négociation, c’est celle qui est conduite entre Tel Aviv et Washington. Le reste, comme le Quatuor, l’Onu ; le droit international, c’est pour amuser les nigauds. Seule compte la Realpolitik.

Et cette realpolitik a une traduction très simple. On peut bien, pour faire un petit plaisir à l’opinion publique internationale, arranger un machin qu’on appellera « Etat de Palestine », ou tout ce qu’on voudra ; Mais il est exclu que cette chose ait les prérogatives d’un véritable état indépendant et souverain.

Il devra satisfaire aux exigences des sionistes :

 être démilitarisé
 s’en remettre à Israël du contrôle de ses points de passage
 s’en remettre à Israël du contrôle militaire de la Vallée du Jourdain
 accepter l’installation sur son territoire d’installation de surveillance
 accepter une présence militaire israélienne susceptible de recueillir toutes les information de sécurité dont Israël estime avoir besoin

C’est tout ?

Comment est-ce que le monde entier – et Abbas d’ailleurs avant tout le monde- n’a pas, dès le début des discussions, mis en demeure Israël d’accepter, si une solution « à deux états » doit se construire, que l’état Palestinien soit un véritable état et pas une extension indéfinie de la colonisation actuelle ? ]

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et voici le texte en anglais

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Candidate for U.S. security adviser wants NATO force in West Bank

By Aluf Benn

General James Jones, whom U.S. President-elect Barack Obama is widely expected to tap as his national security adviser, supports the deployment of an international force in the West Bank instead of the Israel Defense Forces. He also opposes Israel’s demand to retain extensive security control over the territories even after a Palestinian state is established.

Jones served as Secretary of State Condoleezza Rice’s special envoy for Israeli-Palestinian security issues over the past year. He was tasked in particular with formulating security arrangements between Israel and the future Palestinian state.

Jones is expected to play a key role in the Obama administration. According to U.S. press reports, he will be as strong as Henry Kissinger, the all-powerful national security adviser to President Richard Nixon. His Middle East experience will presumably accord him a senior position in formulating American policy in the region - though Israeli sources say he would probably take a broader view as national security adviser than he did as Rice’s envoy.

Israel has worked hard over the past year to persuade the Bush administration to accept its proposals on security arrangements. Israel’s main argument was that its major population centers are vulnerable to rocket and suicide attacks from the West Bank, and that security control of the Jordan Valley is essential to prevent weapons from being smuggled into the West Bank. Israel also demanded complete demilitarization of the future Palestinian state, Israeli control of border crossings and Israeli early warning stations in the mountains.

In response to Israel’s claim that the Palestinians cannot be trusted with responsibility for security, Jones, a former NATO commander, proposed a NATO-based international force that would later transfer control to the Palestinians.

Israeli officials say that such a force sounds wonderful, but in practice cannot provide the intelligence necessary to prevent terror.