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Israël à 60 ans : qu’est-il arrivé au rêve sioniste ?

Le professeur Avi Shlaïm déclare : les implantations ont transformé Israël en un état d’apartheid

Par Haaretz Staff et Fora.tv

mardi 25 novembre 2008

Le professeur israélo-britannique Avi Shlaïm a débattu, avec une poignée d’universitaires qui se sont réunis à Londres au début du mois, de l’avenir du Sionisme, dans un panel intitulé « Israël à 60 ans : qu’est-il arrivé au rêve sioniste ? »

Shlaïm, qui est un historien du conflit Israélo Arabe à l’Université d’Oxford, a fait les gros titres de la presse l’an passé lorsqu’il a décidé de prendre la parole, au cours d’un débat de l’Oxford Union, pour soutenir la motion « Cette maison pense que la solution à un état est la seule solution au conflit Israélo Palestinien. »

Mais Ahlaïm, qui est opposé aux campagnes menées par certains de ses collègues britanniques en faveur d’un boycott des universités israéliennes, avait toujours été un partisan fervent de la solution à deux états, une position qu’il a répétée cette année, au cours de l’évènement organisé par l’Institut des Idées.

Il croit toujours, a-t-il déclaré, à la légitimité d’Israël à exister dans ses frontières d’avant 1967, mais il « rejette sans aucun compromis le projet colonial sioniste au delà de la Ligne Verte. »

Dans son intervention, intitulée « L’obsession des territoires après 1967 », Chlaïm condamne les implantations, qui, selon lui, ont transformé Israël en un état d’apartheid, car elles constituent la source essentielle de l’échec des efforts de paix avec les Palestiniens.

Shlaïm pense que le sionisme a déraillé après la guerre des Six Jours, lorsque ses principes universalistes ont été remplacés par « le messianisme religieux et de nationalisme séculier. »

Israël doit renoncer à la terre, dit-il, non pas seulement comme une « concession » faite aux Palestiniens, mais parce que « un peuple qui en opprime un autre ne peut pas rester libre lui-même. »